L’Etoile et le Fouet – Frank Herbert

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Présentation

Frank Herbert n’a pas écrit que la saga Dune, et c’est tout à l’honneur d’Anudar de nous l’avoir rappelé récemment ! Ainsi ai-je pu découvrir ce livre, attiré également par son résumé, sa faible épaisseur et sa superbe couverture.

Résumé (source éditeur)

Les couloirs calibans permettent de voyager presque instantanément entre les étoiles. Mais quelque chose se détraque. Tous ceux qui les ont récemment empruntés perdent la mémoire ou encore disparaissent dans le néant. L’ennui, c’est que personne ne sait comment fonctionnent exactement les couloirs calibans. Et, bien entendu, c’est Jorj X. McKie, saboteur extraordinaire, qui va être chargé de découvrir ce qui se passe. Et de sauver les civilisations interstellaires. Comment communiquer avec les dieux ? Avec un être si puissant qu’il semble appartenir à un autre univers, que les hommes ne sont guère pour lui que des flammes de bougie oscillant dans la nuit… Mais dont il peut tomber amoureux. Avec son génie habituel, Frank Herbert, l’auteur de Dune, s’attaque ici, dans son roman le plus étrange, magistralement traduit par Guy Abadia, au problème central de toute société et de toute littérature : celui de la communication.

L’auteur (source éditeur)

Frank Patrick Herbert est l’auteur de Dune, le livre-culte suprême pour tous les amateurs de SF. Né le 8 octobre 1920 à Tacoma dans l’état de Washington, il se marie pour la deuxième fois en 1946 et aura trois enfants. Il s’essaie à l’écriture à partir de 1944 sous un pseudonyme qu’il n’a jamais voulu divulguer. Les premières nouvelles (non SF) qu’il écrit sous son nom sont publiées dans le journal Esquire. En 1952, il publie sa première nouvelle de SF dans Astounding. La même année, il étudie la psychanalyse jungienne et devient lui-même analyste. Son premier roman, inspiré par cette longue étude de la psychologie des profondeurs, paraît en 1956, Le Dragon sous la mer. En 1963, il publie The Dune World dans le journal Analog. Cette nouvelle plaît tant aux lecteurs que Frank Herbert décide de s’en inspirer pour écrire son prochain livre. L’année 1965 voit la publication de Dune. Il obtient le prix Nebula, puis l’année suivante le prix Hugo. La saga de Dune peut alors commencer. En 1984, il participe activement au projet de David Lynch qui adapte Dune au cinéma. La même année, sa femme, Beverly, décède. Il se remariera en 1985. Frank Herbert est mort le 11 février 1986 d’une embolie pulmonaire. La saga de Dune restée inachevée est reprise par son fils Brian et par Kevin J. Anderson.

Mon avis

Malgré sa brièveté, L’Etoile et le Fouet nous fait entrevoir un univers dans lequel plusieurs races intelligentes sont présentes, et où les voyages interstellaires existent, par l’intermédiaire de tunnels gérés par des entités très puissantes, les calibans.

L’histoire recèle une bonne dose d’humour corrosif : ainsi, le héros, marié une bonne cinquantaine de fois, travaille pour le très officiel Bureau des Sabotages qui a été créé pour contrer les dérives du système administratif galactique ! Confronté à une crise qui menace l’existence même des peuples de l’univers, il devra réussir à communiquer avec un être invisible mais surpuissant. Entité difficile à comprendre et même à appréhender, mais qui néanmoins tombera amoureuse du héros !

Franck Herbert livre ici un récit presqu’entièrement basé sur des dialogues, pour souligner les difficultés de communication entre les « co-sentients » (terme qui désigne les créatures pensantes de l’univers). C’est clairement le thème principal de son récit, même si on peut y voir aussi une ébauche de réflexion sur les relations entre les hommes et des êtres ayant des pouvoirs quasiment divins. Il est juste un peu dommage que la fin de donne pas toutes les réponses, notamment sur l’histoire d’amour entre McKie et la calibane Fanny Mae.

Mais il est à noter que ce roman est la première partie du cycle des Saboteurs, qui en compte une autre, nommée « Dosadi ». Bien que mon édition ne le mentionne même pas…

Au final, L’Etoile et le Fouet n’est sans doute pas une oeuvre majeure mais un court récit distrayant, qui montre une autre facette du talent de Frank Herbert.

Article participant au Défi Frank Herbert organisé par Anudar

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6 commentaires

  1. Ah oui, bien sûr. La co-sentience est l’une des grandes inventions du Maître avec Arrakis. Une façon très particulière de considérer le monde, très éloignée de celle de « Dune » – où, c’est remarquable, il n’y a pas d’extraterrestres…

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  2. Je ne connais pas vraiment Herbert, hormis avec Dune.
    Une bonne introduction au reste de son oeuvre ?… En plus c’est court, ça n’engage pas à lire un gros pavé…

    Dosadi est dans ta PAL ?

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    • Je ne connais guère Herbert, mais je vais suivre les chroniques publiées dans le cadre du challenge pour avoir un aperçu plus global de son oeuvre (et grossir ma PAL). Et oui, j’aimerai bien connaître la suite de l’histoire d’amour improbable^^.

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