De Lionel Davoust, j’ai n’ai quasiment rien lu, à part une très attachante nouvelle publiée dans l’anthologie Contrepoint, et son excellent (et souvent hilarant) blog. Auréolé de bonnes critiques, La Volonté du Dragon me paraissait attirant, malgré le thème axé sur une bataille navale qui me laissait un peu dubitatif…
Résumé (source éditeur)
Une reine dont les yeux émeraude lisent l’avenir…
Un enfant-roi, passablement fou, gardien d’un savoir oublié…
Du déroulement de leur partie d’échecs pourrait bien se décider l’issue de la guerre…
Entre les derniers royaumes libres et les forces d’invasion de l’Empire d’Asreth se dresse l’imprenable Qhmarr, petit pays à peine sorti de l’ère médiévale. Gouverné par un roi trop jeune et un conseiller trop confiant, il ne devrait représenter dans le plan de conquête de l’Empire qu’une note de bas de page. Et alors que le généralissime D’eolus Vasteth s’emploie à négocier les modalités d’une reddition diplomatique, déjà, aux portes de la capitale, se presse l’implacable armada… La conclusion du conflit ne fait aucun doute. D’une manière ou d’une autre, Qhmarr passera sous pavillon asrien.
Pourtant, malgré la défaite annoncée, Vasteth découvre des dirigeants qhmarri inflexibles, prêts à confier le destin de leur nation à d’absurdes croyances ancestrales. À travers le défi lancé par l’enfant-roi, ce sont toutes les certitudes du généralissime qui vont se voir ébranlées, tandis que, sur la mer, les soldats meurent, simples pions sur un échiquier qui les dépasse…
L’Auteur
Le mieux est encore de lire sa présentation sur son propre blog !
Mon avis
La Volonté du Dragon nous raconte un choc des civilisations et des cultures entre un empire hégémonique qui maîtrise une technologie puissante et un pays qui est beaucoup plus axé sur le spirituel. Ceci est d’ailleurs illustré par une flotte navale puissante qui affronte de frêles esquifs. Un combat qui paraît donc de prime abord déséquilibré et gagné d’avance par les envahisseurs. Le roman est placé dans le cadre d’une fantasy teintée de technologie, avec une magie omniprésente, plus ou moins « domestiquée » selon les deux camps qui s’affrontent.
Mais l’histoire se déroule également sur un autre niveau, avec une partie d’un jeu (qui ressemble aux échecs) tandis que la bataille navale s’engage dans le monde réel. Un jeu donc nettement plus abstrait et mystique, mais qui symbolise bien également certains conflits, où les forces en présence sont de simples pions sur une carte d’état-major.
Les pièces du jeu semblent gouverner le destin des navires engagés dans le conflit, si bien qu’on se pose des questions sur le destin, sur la volonté, le libre-arbitre. Comment agir sur son avenir si ce sont des forces supérieures qui décident de celui-ci ?
Le récit est bien mené, les rebondissements sont habiles, les personnages attachants (notamment l’artechnicien Jael et le généralissime Vasteth) et le rythme est soutenu, si bien que j’aurais eu envie de quelques pages de plus pour prolonger cet univers attachant. Signe que le livre est bon !
Une lecture qui m’a donné envie de découvrir d’autre récits de Lionel Davoust. Ce qui tombe bien, le premier tome de sa trilogie Léviathan va sortir en poche, et le dernier tome vient d’arriver en grand format…
Edit : à lire dans le même univers : La Route de la Conquête – Port d’Ames
D’autres avis chez Imaginelf – Endea – Acro/Livrement – Tiger Lilly – Lhisbei/RSF blog – Lorhkan – Efelle – La Croisée des Chemins
J’avais bien aimé moi aussi 🙂 L’équilibre entre actions et mystère. Je demeure quand même curieuse du pouvoir artech.
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Espérons que Lionel Davoust reviendra dans cet univers pour le développer, par des nouvelles par exemple.
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Très bon petit roman de fantasy, bien mené et surprenant, bonne pioche comme on dit ! 😉
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Très sympa, en effet !
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