Manesh – Stefan Platteau

Manesh Stefan Platteau

Stefan Platteau signe ici son premier roman, le premier tome de la Trilogie des Sentiers des Astres, intitulé Manesh, du nom du personnage principal.

Résumé (source éditeur)

Quelque part dans la nordique forêt du Vyanthryr, les gabarres du capitaine Rana remontent le fleuve vers les sources sacrées où réside le Roi-diseur, l’oracle dont le savoir pourrait inverser le cours de la guerre civile. À bord, une poignée de guerriers prêts à tout pour sauver leur patrie. Mais qui, parmi eux, connaît vraiment le dessein du capitaine ? Même le Barde, son homme de confiance, n’a pas exploré tous les replis de son âme. Et lorsque les bateliers recueillent un moribond qui dérive au fil de l’eau, à des milles et des milles de toute civilisation, de nouvelles questions surgissent. Qui est Le Bâtard ? Que faisait-il dans la forêt ? Est-il un danger potentiel, ou au contraire le formidable allié qui pourrait sauver l’expédition de l’anéantissement pur et simple ?

Un huis-clos humaniste et un peu cruel, une histoire sans héros, quelque part entre Robin Hobb et Robert Holdstock.

L’auteur (source éditeur)

Historien de formation, Stefan Platteau aime s’abreuver à la source des mythes. Quand il n’est pas en train de réciter l’Iliade ou le Kalevala à voix haute en compagnie de harpistes ou de vagabonder sur les routes d’Inde avec le Ramayana sous le bras, il partage son temps entre l’écriture, la musique et son emploi d’entrepreneur en économie sociale. Pédagogue, il est également auteur de plusieurs spectacles d’histoire vivante, un genre auquel il s’efforce de donner une vraie puissance d’évocation, des thèmes originaux et des personnages forts, en collaboration avec des professionnels du théâtre et des compagnies de reconstitution historique.

Mon avis

Manesh est un roman de fantasy qui comprend en fait deux récits entremêlés. Celui de Manesh, bien sûr, recueilli par un équipage alors qu’il flotte à demi-mort sur un fleuve, ligoté à des morceaux d’arbres. Et celui du Barde, son soigneur et interrogateur qui deviendra son ami, et qui lui, tient un journal de bord et nous relate le but de l’expédition qui a recueillie le héros.

Deux récits qui avancent lentement, au rythme de la remontée de ce fleuve qui joue le rôle de « Sentier des Astres », et qui dévoilent petit à petit leurs secrets. L’histoire d’un bâtard divin sur les traces de son père d’un côté, celle d’une expédition secrète et guerrière de l’autre.

Manesh brasse de nombreuses mythologies et cultures, on s’amusera à y retrouver différents éléments ici ou là, chamanes, dieux et créatures féeriques par exemple mais aussi des cultes plus élémentaires comme l’opposition  entre la lune et le soleil. Un mélange réussi qui donne un cachet particulier à cet univers, auquel il manquerait peut-être juste une carte (un vaste sujet de débat pour les romans de fantasy…).

Si le rythme est parfois lent, il est aussi prenant car on s’attache aux personnages, tantôt émouvants, cruels ou roublards, et on a envie de connaitre les secrets des uns et des autres. Tandis que les révélations abondent en fin de volume, et que celui-ci nous laisse sur une fin des plus frustrantes. Du coup, j’ai (forcément) hâte de lire le tome 2, dans lequel nous en saurons plus cette fois sur la mystérieuse Courtisane qui participe aussi à l’expédition.

Un premier tome réussi, lent et prenant, avec un très beau style, une ambiance originale et des personnages attachants. Vite, la suite !

D’autres avis chez : BlackwolfLe Bibliocosme – ShayaL’Ours InculteEfelleElhyandraNeverwhereBaroona – Fourbis et tétologie – …

24 commentaires

  1. Il est sur ma PAL, il est sacrément imposant, mais il n’attend plus que je me jette dessus.
    Content de voir qu’il t’a plu, j’espère que c’est le début d’un grand cycle.

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  2. Je me réjouis aussi de lire la suite. Clair c’est « lent », je trouve que la lecture va au rythme de la gabarre. Mais ça se déguste en fait. Je ne me suis pas ennuyée une seconde.
    En fait, ça paraît lent parce que toutes les descriptions et le plantage de « décor » est minutieusement écrit par Stefan Platteau.
    Je me répète, mais c’est un super conteur!
    J’ai bien aimé cette structure à deux vois également.

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    • C’est vrai que malgré la lenteur relative, on ne voit pas passer les pages. J’ai été assez captivé par le « duel verbal » entre le malade et le soigneur que j’ai trouvé réussi.

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