Les Perséides – Robert Charles Wilson

Les Perséides de Robert Charles WilsonJ’avais bien aimé Spin et Les Derniers Jours du Paradis de Robert Charles Wilson, j’ai donc acheté à sa sortie Les Perséides, un recueil de nouvelles de l’auteur canadien.

Résumé (source éditeur)

C’est l’histoire de deux géographies intriquées : celle des ruelles nocturnes de Toronto et celle de l’étrange librairie Finders, deux géographies qui ne sont pas ce qu’elles semblent être car non, décidément, la carte n’est pas le territoire… C’est l’histoire des abîmes vertigineux de l’espace et du temps et de ce qu’ils abritent, de l’étrange et de l’occulte, là, au coin de la rue, au détour d’un rayonnage de bibliothèque ou sur une case d’échiquier… C’est l’histoire de ce qui ne peut être vu et que l’on voit quand même, de ce qui ne peut être dit et qu’il nous faut dire, malgré tout… C’est l’histoire des Perseides, neuf récits se répondant les uns les autres pour tisser l’ébauche d’un paysage indicible, un livre à l’ombre des grands maîtres tutélaires de l’œuvre wilsonienne : Jorge Luis Borges, Howard Phillips Lovecraft et Clifford D. Simak en tête. Peut-être le livre le plus personnel de Robert Charles Wilson.

L’Auteur (source éditeur)

Robert Charles Wilson est né en 1953 en Californie, qu’il quitte dans son enfance pour le Canada, où il vit toujours après avoir été naturalisé canadien. Il vend ses première nouvelles dès les années 70 à des revues comme The Magazine of Fantasy and Science Fiction, avant de livrer son premier roman en 1986, mais en France ce n’est que récemment que R. C. Wilson s’est taillé une réputation à hauteur de son talent, avec tout d’abord Bios, Les Fils du vent ou Le Vaisseau des voyageurs.

Lauréat de nombreux prix, ses quatre romans publiés chez Denoël ont tous été finalistes du prestigieux prix Hugo. Darwinia a obtenu le prix Aurora en 1999, prix de nouveau remporté en 2004 par son roman Blind Lake, tandis que Les Chronolithes s’est vu décerner le prix John W. Campbell en 2002. Spin, prodigieux d’inventivité, a quant à lui reçu le prix Hugo.

Mon avis

Les Perséides est un recueil de neuf nouvelles écrites à la fin des années 90 par Robert Charles Wilson, dont trois textes créés spécialement pour l’occasion, l’ouvrage étant paru en 2000 au Canada.

Les Champs d’Abraham : le thème de la librairie et de son propriétaire étrange n’est pas forcément très original, mais Wilson s’en sort plutôt bien en faisant basculer son récit d’un quotidien sordide à un univers fantastique.

Les Perséides : là aussi, on bascule de la vie quotidienne à l’étrange dans ce récit où des êtres insoupçonnés semblent exister dans l’espace et pouvoir s’incarner sur Terre. Un soupcon de Lovecraft dans une thématique de Wilson qui rappelle un peu celle de Spin.

La Ville dans la Ville : récit étrange et réussi où le personnage principal arpente les rues de sa ville. Il découvre dans leur tracé des motifs hypnotiques et addictifs qui dépassent l’homme.

L’Observatrice : une nouvelle qui était présente dans l’Anthologie des Utopiales 2012 et que j’avais bien aimée à l’époque.

Protocoles d’Usage : là aussi, du quotidien avec ce père divorcé qui dérive vers la folie, l’étrange, l’horreur et c’est réussi.

Ulysse voit la lune par la fenêtre de sa chambre : avec une titre original, cette très courte mais très puissante nouvelle nous parle d’intelligence supérieure sous des dehors très banals d’histoire d’adultère.

Le Miroir de Platon : peu originale, sur le thème du miroir où il vaut mieux ne pas regarder, une nouvelle qui se laisse lire mais s’oublie assez vite.

Divisé par l’Infini : Wilson explore ici l’éventail des multiples possibilités, et réalités parallèles, dans ce récit qui est hélas un peu frustrant car il ne donne à mon avis pas assez d’explications et aurait gagné à être plus rigoureux.

Bébé Perle : comme le précédent, un récit qui met en scène la librairie Finders (découverte dans la première nouvelle du recueil) mais intègre trop d’éléments étranges sans les justifier pleinement pour convaincre (mais il faut dire qu’il a été écrit en 10 minutes…).

En conclusion, j’ai bien aimé le recueil même si j’ai eu l’impression de redites dans le sens que Wilson part presque toujours d’une situation de la vie quotidienne au Canada, avec parfois beaucoup de détails voire parfois de bavardage, puis soulève le voile de situations étranges, fantastiques voire horrifiques. Mais certains points ne sont pas assez explicités pour me satisfaire et m’ont laissé une impression de frustration. Peut-être aussi n’aurais-je pas dû enchaîner la lecture des textes mais plutôt les espacer un peu.

Une intéressante post-face de l’auteur revient sur la genèse de chaque texte, et l’ouvrage se termine par une bibliographie complète.

D’autres avis chez : Au Pays des Cave Trolls – BlackwolfEfelleLuneGromovarL’Epaule d’OrionLe chien critique –  Albédo – …

10 commentaires

  1. L’Observatrice est mon texte préféré de ce recueil. Les réflexion sur l’univers donne le vertige et j’adore ça !
    Je suis sinon comme toi sur le ressenti général du recueil, bien sympa mais sans plus.

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  2. J’ai aimé Spin et le vaisseau des Voyageurs. Déjà dans le troisième tome de Spin, je trouvais qu’il n’expliquait pas assez et cela m’avait un peu frustrée. J’aimerais lire ce recueil, mais je vais d’abord me pencher sur ses autres romans (Darwinia me fait de l’oeil)

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  3. [Recueil nouvelles #8] Les Perséides et autres nouvelles – Robert Charles WILSON (2000) | Rêve général dit :

    […] avis chez Lune, BlackWolf, Nebal, Xapur, Julien, […]

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