Royaume de Vent et de Colères – Jean-Laurent Del Socorro

Royaume de Vent et de Colères Jean-laurent Del SocorroAvec des critiques dithyrambiques lues ça et la chez mes collègues blogueurs, j’étais très tenté d’acheter Royaume de Vent et de Colères, premier roman écrit par Jean-Laurent Del Socorro. Et je l’ai fait d’autant plus facilement que j’ai pu bénéficier d’une promotion sur la version numérique 🙂

Résumé (source éditeur)

1596. Deux ans avant l’édit de Nantes qui met fin aux guerres de Religion, Marseille la catholique s’oppose à Henri IV, l’ancien protestant. Une rébellion, une indépendance que ne peut tolérer le roi.

À La Roue de Fortune se croisent des passés que l’on cherche à fuir et des avenirs incertains : un chevalier usé et reconverti, une vieille femme qui dirige la guilde des assassins, un couple de magiciens amoureux et en fuite, et la patronne, ancienne mercenaire qui s’essaie à un métier sans arme.

Les pions sont en place.
Le mistral se lève.
La pièce peut commencer.

L’Auteur (source Babelio)

Passionné de jeux de rôle et auteur indépendant français. Son premier roman est « Royaume de vent et de colères », paru en 2015, mais avait publié, en 2012, une nouvelle « La mère des mondes »

Mon avis

La forme du roman Royaume de Vent et de Colères est originale. On a là un récit choral, où le narrateur change à chaque chapitre, et où l’action se poursuit de l’un à l’autre. Les chapitres sont courts, ce qui rend la lecture rapide et fluide, il manque peut être un peu de descriptif cependant. D’autant que le changement de personnages est un peu déstabilisant au démarrage du récit, le temps de tous les identifier.

Ceux-ci sont plutôt atypiques pour un livre de fantasy : une mercenaire en retraite et jeune mère, un vieux chevalier rongé par le remords, la doyenne de la guilde des assassins, un couple homosexuel de magiciens en fuite… Mention spéciale au personnage de Silas, assassin gouailleur qui n’est pas sans rappeler le Benvenuto de Jaworski et qui s’adresse plus ou moins directement au lecteur. Tous se retrouvent piégés dans la République de Marseille, éphémère régime en proie aux assauts du Royaume de France gouverné par Henri IV.

Après une première partie de présentations, la suite du roman accumule les flashbacks pour retracer l’histoire de chacun, avant de revenir en fin d’ouvrage sur le dénouement de l’histoire, et le destin de chacun.

Jean-Laurent Del Socorro aurait pu écrire un roman historique, il a préféré y semer des ingrédients de fantasy pour rester dans un genre qu’il affectionne. Mais point de dragons ici, juste un peu de magie qui a un rôle finalement assez secondaire.

Un récit court et prenant, bien écrit et avec des personnages plutôt atypiques, ce qui est un tour de force pour un premier roman. Je n’ai pas totalement adhéré sans savoir exactement pourquoi, peut-être à cause de la toile de fond historique et politique, ou parce que j’aurais aimé un peu plus de développement. A ce titre, la ville de Marseille de l’époque m’a semblé assez mal lotie et aurait gagné à être plus détaillée.

A noter enfin une courte nouvelle émouvante qui revient sur le personnage secondaire du jeune Gabin, et une interview intéressante de l’auteur, qui est résolument prometteur.

A lire aussi, les avis de : GromovarLhisbei – Lune – Bibliocosme 1 – Bibliocosme 2BlackwolfLicorne – LorhkanSiaJeanne SélèneTigger LillyLecture 42 – …

Une lecture qui entre dans le cadre du challenge S4F3 !

Challenge Summer Short Stories

24 commentaires

  1. Acheté aux dernières utopiales et dédicacé par l’auteur , je pensais trouver un récit plus … plus … comment dire un peu plus fantasy peut-être.. comme toi je suis mitigée sur mon ressenti. Je n’ai pas adhéré à l’orchestration des chapitres qui m’ont perdus, notamment la partie 2. !

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    • C’est vrai que l’auteur privilégie la partie historique à la partie fantasy. La narration est assez particulière, ça peut être déstabilisant.
      Content de t’avoir vu à Nantes !

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