Le Monde Vert – Brian Aldiss

le monde vert de brian aldiss

Trouvé en occasion « à pas cher », Le Monde Vert me paraissait être une bonne façon de découvrir Brian Aldiss, que je n’avais jamais lu, sur un texte court de surcroît. Et puis il est auréolé d’un Prix Hugo 1962. Pour autant, c’est mauvais. Très mauvais…

Résumé (source éditeur)

La Terre se meurt sous la menace du Soleil sur le point d’exploser. A sa surface s’étend une immense jungle peuplée de végétaux qui se sont peu à peu adaptés à cet environnement hostile. Les derniers descendants de l’espèce humaine tentent tant bien que mal d’échapper aux nombreux périls qui les entourent. Gren, un enfant- homme séparé de son clan, part à l’aventure et, en affrontant diverses espèces végétales, le plus souvent mortelles, découvrira certains des secrets de ce nouveau monde, intégralement vert.

Classique de la science-fiction, Le Monde Vert nous entraîne dans un futur lointain, étrange et familier à la fois. Un roman couronné par le prix Hugo en 1962 mais qui, à l’heure des dérèglements climatiques annoncés, est toujours d’actualité, tout en réussissant à rester optimiste.

L’Auteur (d’après le site de la Fnac)

Après avoir été enrôlé dans l’armée anglaise et expédié à Burma, Hong Kong et Macau, le jeune Brian Wilson Aldiss, de retour à Oxford, trouve un emploi chez un libraire, déterminé à écrire en utilisant les matériaux de ses expériences asiatiques. Son premier texte de SF ‘Criminal Record’ est publié dans Science Fantasy en 1954. Son premier livre ‘The Brightfount Diaries’, un recueil de nouvelles, paraît l’année suivante. En 1958, son premier roman de science-fiction ‘Non-Stop (Croisière sans escale) ‘lui vaut le titre de l’auteur le plus prometteur. Les années 1960 sont une période de grande production pour l’écrivain avec ‘Les Années noires lumière’, ‘Terrassements’, ‘Barbe grise’. La décennie suivante, Aldiss revisite des mythes de la littérature avec ‘Frankenstein délivré’ en 1973, ‘L’Autre Ile du docteur Moreau’ en 1980 puis plus tard, en 1991, ‘Dracula Unbound’. Il travaille ensuite sur la trilogie d’Helliconia qui connaît un succès retentissant lui valant de nombreux prix.

Mon avis

Le Monde Vert démarrait pourtant bien. Une jungle végétale recouvre le monde, les humains ont régressé jusqu’à retourner vivre dans les arbres, et leur intelligence s’est atrophiée. Leur vie est pleine de dangers avec des créatures étranges qui les menacent à chaque instant (il y a d’ailleurs au début du roman une sacré hécatombe). Il faut bien sûr accepter une certaine dose de poésie, mêlée de cruauté, pour essayer de croire à ce texte où la Lune a été capturée dans des toiles d’araignées géantes et où celles-ci glissent de la Terre à son satellite sans effort !

Hélas, la suite se gâte. Parasité par une morille qui lui sert de cerveau et le dirige comme une marionnette (sic), un jeune homme se lance dans une odyssée à travers le monde, ce qui nous permettra de découvrir les vestiges d’une civilisation qui rappelle curieusement la nôtre… Texte post-apocalyptique, fable écologique d’un auteur précurseur, roman écrit après indigestion de… morilles ? J’avoue que la suite manque tellement d’un minimum de crédibilité, que les personnages sont tellement plats que je me fichais bien de ce qui leur arrivait, et qu’au final j’ai terminé le livre en survolant la fin. Ajoutons quelques phrases d’une grande misogynie (typique de l’époque ou cynisme de l’auteur ?), et l’on pourra s’étonner de la réputation et du prix reçu par Le Monde Vert.

Celui-ci avait fait l’objet d’une Lecture Commune sur la version précédente du Cercle d’Atuan – qui a maintenant rejoint le forum du Planète-SF – il y a quelques années, et les avis étaient proches du mien (ce qui me rassure mais prouve bien que le livre est mauvais, au moins pour les lecteurs actuels !).

D’autres avis chez : Le Chien Critique – Naufragés VolontairesNébal – RSF blog – SpockyVert– …

Mes seules consolations : j’engrange des participations au Challenge Summer Star Wars épisode III …

challenge lecture summer star wars

et au Summer Short Stories of SFFF !

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17 commentaires

  1. Eh oui la SF des années 50/60 a parfois mal vieilli (en parlant d’Oxford je repense à la trilogie cosmique de Lewis qui a des côtés très nanardesques également, et reste très loin d’être un fabuleux bouquin à mon sens – saupoudré de bien-pensantisme religieux en plus)… J’aurais tendance à dire que oui, la misogynie est assez typique de l’époque, mais que quand même certains auteurs étaient plus ouverts que d’autres à ce sujet, ça n’empêche rien. Malgré les avis plutôt mauvais il reste possible que je me lance dans ce « classique » un jour ou l’autre par pure curiosité, surtout que ça reste une oeuvre assez courte.

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    • Hélas, certains textes ont moins bien veilli que d’autres, même si la place des femmes à l’époque était bien réduite. après, si tu veux le tenter, tu auras été prévenue^^.

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      • Lol je vais avoir peur de manger des morilles maintenant. Dommage la première partie de votre article m’a donné envie de lire cette histoire. Puis, ce fût le drame ! L’envie c’est d’abord cachée dans mes chaussettes avant de s’évaporer par je ne sais quel étrange phénomène. Mais voilà une idée pour développer un nouveau texte : revisiter cette histoire a partir de son résumé. Qui relève le défi ? Il se pourrait bien que je m’y colle moi-même après la parution de mon prochain livre.

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  2. C’est marrant j’en garde un souvenir affectueux maintenant, mais juste pour les araignées qui passent d’un astre à un autre, les morilles maléfiques et autres délires végétales 😀

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  3. Je l’ai dans ma bibliothèque car je l’ai récupéré sur un banc, abandonné avec d’autres (et la pancarte « servez-vous ») mais j’avais lu d’autres avis qui partagent ta vision, et je ne l’ai jamais lu.

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  4. « Texte post-apocalyptique, fable écologique d’un auteur précurseur, roman écrit après indigestion de… morilles ? » je pense que c’est un peu tout ça à la fois. C’est un des textes qui représente bien son époque mais qui a mal vieilli…

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