Du recueil de Ken Liu, j’avais en fait lu trois nouvelles, pour des résultats très variables. Aussi, et malgré les avis enthousiastes relevés ici ou là, n’étais-je guère pressé de le lire. Mais short-list du Prix Planète-SF oblige, je l’ai ajouté à ma PAL (la vie de blogueur, c’est pô facile tous les jours^^).
L’Auteur (source éditeur)
Ken Liu est né en 1976 à Lanzhou, en Chine, avant d’émigrer aux états-Unis à l’âge de onze ans. Titulaire d’un doctorat en droit (université de Harvard), programmeur, traducteur du chinois, il dynamite les littératures de genre américaines, science-fiction aussi bien que fantasy, depuis une dizaine d’années, collectionnant distinctions et prix littéraires, dont le Hugo, le Nebula et le World Fantasy pour la seule « Ménagerie de papier », ce qui demeure unique à ce jour. Le présent recueil, élaboré au sein d’un corpus considérable, et sans équivalant en langue anglaise, consacre l’éclosion du plus brillant des talents, protéiforme et singulier — l’avènement d’un phénomène.
Mon avis
La Ménagerie de Papier contient une vingtaine de nouvelles, je ne vais pas détailler chacune mais plutôt vous donner mon avis sur celles que j’avais déjà lues ou que j’ai plus particulièrement remarquées.
Tout d’abord, celles que j’avais déjà lues…
J’avais assez apprécié Trajectoire dans Fiction tome 18, sa relecture a encore été un bon moment, même si certains éléments sont assez répugnants (les corps objets de sculpture) et qu’elle est peut-être un peu trop longue.
Faits pour être ensemble, parue dans le numéro 75 de Bifrost, est toujours aussi convenue et retardataire à mon avis. Les GAFAM c’est le mal mais tout le monde les utilise !
L’erreur d’un seul bit, jadis téléchargée sur le site du Bélial, ne m’a toujours pas convaincue, trop alambiquée et tirée par les cheveux pour moi (ma suspension d’incrédulité a largement vacillé).
Passons maintenant à celles que je n’avais pas encore lues et que j’ai appréciées dans le recueil.
Renaissance : des aliens dirigent la Terre et punissent les criminels par ablation partielle de leur mémoire. Un texte intéressant et permettant de se poser quelques questions sur notre mémoire et nos sentiments.
Les Algorithmes de l’Amour : un couple crée des jouets de plus en plus perfectionnés et intelligents, mais la femme sombre dans la folie en associant les réactions « spontanées » des automates et celles de son mari. Une belle réflexion sur les sentiments et nos automatismes quotidiens.
Le Golem au GMS : sur un vaisseau spatial, Dieu s’adresse à une petite fille juive et l’aide à dératiser le navire. Amusant et légèrement irrévérencieux.
La Ménagerie de Papier : une histoire d’amour mère-fils sous couvert de conte fantastique, avec des origamis prenant vie. Touchant (mais pas bouleversant).
Le Peuple de Pélé : expédition spatiale, distance physique et temporelle entre le vaisseau et la Terre, appréhension d’une espèce alien très différente, une nouvelle réussie.
Mono no aware : voyage spatial (encore !) avec cette nouvelle qui mêle la fuite de la Terre, la philosophie japonaise et le sens du sacrifice.
La Forme de la Pensée : cultures et communications difficiles entre humains et aliens sur la planète de ceux-ci. Intéressante allégorie.
Au final, La Ménagerie de Papier me réconcilie avec Ken Liu dont les textes ne m’avaient auparavant pas convaincu. Il soulève des thèmes et des idées intéressantes (bien que souvent redondants : les difficultés de communications, les relations de famille, la mémoire, le voyage spatial…), mais les imprègne d’une sensibilité à laquelle je n’accroche pas toujours. Question de feeling, les nombreux avis positifs et les prix obtenus par le recueil (Hugo, Nebula, World Fantasy) plaident en ma défaveur …
D’autres avis (nombreux !) à lire : Anudar – Au Pays des Cave Trolls – Book en Stock – Efelle – Elessar – Gromovar – La Bibliothèque d’Aelinel – Lhisbei – Lorhkan – Lune – Nebal – Shaya – Tigger Lilly – Les Chroniques du Chroniqueur – …
Un livre qui participe au challenge Summer Star Wars
et au CRAAA !
Ouf, je suis content de voir que je ne suis pas le seul à ne pas être ébloui…
J’aimeJ’aime
Bah oui, je ne crie pas au génie non plus, mais on est minoritaires…
J’aimeJ’aime
Comme le rapport 😉
J’aimeJ’aime
Petit comique !
J’aimeJ’aime
C’est bien d’avoir un avis contradictoire, à force de lire des louanges partout ça m’inquiète d’éventuellement ne pas l’aimer xD
J’aimeJ’aime
J’essaye de ne pas trop lire les avis auparavant, pour ne pas me laisser influencer, mais c’est difficile^^.
J’aimeJ’aime
Profitez, toi et les autres vils faquins de ton complot, d’avoir le droit de ne pas aimer ce livre sans réserve. Vous verrez quand je serai Guide Suprême… Blague à part, ce que je trouve fascinant, avec ce recueil, c’est qu’aucun texte n’a plu _ni déplu_ à tout le monde : même ceux que, moi, je trouve mineurs ou un peu loupés ont des admirateurs.
J’aimeJ’aime
La démocratie c’est le mal, je l’ai toujours dit 😉
Quant aux goûts et aux couleurs, c’est un vaste sujet, j’ai même cru lire qu’il y a des gens qui n’aiment pas Jaworski, alors…
J’aimeJ’aime
En ce qui concerne Jaworski, plus je lis de gens qui disent que c’est génial et moins ça me donne envie d’en lire. Mais je suis un anormal, de toute façon.
J’aimeJ’aime
Le mieux est encore de le lire pour te faire un avis 😉
J’aimeJ’aime
Il en faut pour tous les goûts !
En tout cas, j’ai hâte que Pierre-Paul Durastanti devienne Guide Suprême ! 😀
J’aimeJ’aime
C’est cool en tout cas si tu as passé un bon moment avec ce bouquin 🙂
J’aimeJ’aime
Tu as raison, c’est le principal !
J’aimeJ’aime
Un recueil vraiment excellentissime selon moi
J’aimeJ’aime
Arf, un de plus^^
J’aimeJ’aime