Les Affinités – Robert Charles Wilson

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Après ma dernière lecture de R.C. Wilson, le recueil Les Perséides, qui était une petite déception, j’attends beaucoup de l’auteur. Avec Les Affinités, il se penche sur le devenir potentiel des réseaux sociaux.

Résumé (source éditeur)

Adam Fisk s’est installé à Toronto pour suivre des études de graphisme que lui finance sa grand-mère. Là, il s’est inscrit à un programme payant pour déterminer à laquelle des vingt-deux Affinités il appartient. Adam est un Tau, une des cinq plus importantes de ces nouvelles familles sociales théorisées par le chercheur Meir Klein. Quand la grand-mère d’Adam, diminuée par une attaque, est placée dans une maison de retraite, le jeune homme n’a plus les moyens de suivre ses études. Mais être un Tau confère des avantages qu’il va vite découvrir : travail rémunérateur, opportunités sexuelles, vie sociale pleine et satisfaisante. Tout est trop beau, trop facile. Tout va très vite pour Adam… et il en est de même pour le reste du monde, car le modèle social des Affinités est en train de s’imposer. Malheureusement, dans l’histoire de l’Humanité, aucun changement radical ne s’est fait sans violence.

L’ Auteur (source éditeur)

Avec Les Affinités , Robert Charles Wilson revient sur le devant de la scène, plus aiguisé que jamais, et nous propose une vision vertigineuse de l’avenir des réseaux sociaux, où il inverse la problématique cliché du virtuel pour ne s’intéresser qu’aux conséquences concrètes du groupement par affinités. Visionnaire, nous décrivant un avenir proche où l’hégémonie du j’aime/j’aime pas a volé en éclats, un futur ni plus ni moins inquiétant que notre présent, Les Affinités est la spéculation la plus ambitieuse de l’auteur depuis Spin .

Mon avis

Les Affinités propose des personnages fouillés, comme souvent chez RCW, et l’on part d’un héros assez banal pour avancer vers une science-fiction prospective. Ici, de façon plus poussée que les Facebook et autres Twitter, on parle d’un vrai réseau social où les gens se connaissent IRL, se rencontrent, voire forment un clan et presque une secte (comme certains leur reprochent d’ailleurs). Car le réseau tend à être exclusif, renfermé intransigeant voire raciste.

Et quand les différentes « affinités » se livrent à un jeu de concurrence, de combat pour prendre le leadership, qui sait comment cela peut se terminer ? Peut-être ces communautés d’un nouveau genre vont-elles entraîner une remise à plat de notre culture, de nos gouvernements, des nations et de leurs dirigeants ?

Globalement, l’auteur reste optimiste, notamment avec la possibilité entrevue de dépasser l’égoïsme et les clivages pour s’associer afin de résoudre – enfin – les problèmes à l’échelle planétaire. Car Robert Charles Wilson le sait bien, l’individu isolé ne peut rien, et ceux qui pourraient agir (politiques, organisations…) ne le font hélas pas forcément. Alors faut-il revoir l’organisation de la société pour résoudre les « vrais » problèmes ? S’il se garde bien d’y répondre directement, RCW a le mérite de poser la question.

On pourra éventuellement lui reprocher de se perdre un peu en fin de volume dans une saga familiale teintée de thriller, mais le propos global reste cependant suffisamment intéressant pour emporter l’adhésion. Un récit au final doux amer, d’où on peut aussi tirer le fait que quelque soit sa communauté ou sa famille, chaque individu est seul et surtout unique.

D’autres avis : Au Pays des Cave Trolls – Cédric Jeanneret – Lorhkan – Les Lectures d’Efelle – Les Lectures du Maki – Nébal est un con – La Prophétie des Ânes – Quoi de Neuf sur ma Pile – …

15 commentaires

  1. Je l’ai sur ma wish-list et il va y rester pour migrer sur ma PAL. La thématique m’intéresse énormément et après les enfermés de Scalzi, je souhaite voir le traitement de RCW.

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