Une demi-couronne – Jo Walton

Une demi-couronne Jo Walton denoelTroisième (et donc dernier) tome de la trilogie du Subtil ChangementUne demi-couronne clôt en beauté la fresque uchronique de Jo Walton.

Résumé (source éditeur)

Londres. 1960. Dix ans ont passé depuis l’attentat contre Hitler déjoué par Peter Carmichael. L’homme qui fut un brillant inspecteur de Scotland Yard dirige maintenant le Guet, la redoutable police secrète créée par Mark Normanby pour juguler l’opposition et traquer les Juifs. Il a adopté Elvira Royston, la fille de son ancien adjoint. Alors que la jeune Elvira se forge lentement mais sûrement une conscience politique et découvre avec effroi les coulisses d’une Angleterre vendue au fascisme, de nouveaux mouvements sur l’échiquier politique secouent le pays. Le retour du duc de Windsor, fasciné par Hitler, n’étant pas le moindre. En danger, plus que jamais, Carmichael va être confronté au plus grand défi de son existence. Avec Une demi-couronne, Jo Walton clôt en beauté sa trilogie du Subtil changement (Le Cercle de Farthing, Hamlet au paradis) et nous rappelle que les Justes, aussi, peuvent écrire l’Histoire.

L’auteur (source éditeur)

Née au pays de Galles et très attachée à ce pays dont elle parle la langue, Jo Walton vit depuis 2002 au Canada avec son mari et son fils. Elle est l’auteure d’une dizaine de romans remarqués. Bien que son roman Tooth and Claw, inédit en français, ait reçu le World Fantasy Award en 2004, il lui a fallu attendre la parution de Morwenna pour rencontrer le succès qu’elle méritait.

Mon avis

Après Le Cercle de Farthing et suivant de peu la sortie du second volet, Hamlet au Paradis, voici donc le dernier tome de la série de Jo Walton. On y retrouve celui qui aura été le héros récurrent de la saga, le policier Peter Carmichael, devenu chef du Guet, une organisation qui est l’équivalent anglais de la Gestapo. Cette fois, l’action se déroule dans les années 60, le Royaume-Uni est largement fasciste et Carmichael oeuvre dans l’ombre pour sauver des juifs d’un pays qui s’enorgueillit de construire son premier camp de concentration. Le policier devra louvoyer pour garder son âme dans un pays, et dans une fonction, qui le dégoûtent largement alors qu’une conférence internationale se prépare à Londres.

Il lui faudra aussi garder un oeil attentif sur sa nièce Elvira, la fille orpheline d’un de ses anciens sergents. Comme toujours dans le cycle, Walton confronte les deux visions, une féminine un peu futile et une masculine très concrète, elle change d’ailleurs de point de vue narratif en fonction du personnage. Et la jeune Elvira, a priori peu concernée par la politique et plutôt ouverte au fascisme, en découvrira largement l’aspect concret, la chute étant rapide pour passer des franges de la noblesse jusqu’aux cachots les plus sombres. Une sorte de quête initiatique qui marquera l’esprit de la jeune femme et la poussera à agir pour changer les choses.

Un héros, Carmichael, toujours aussi attachant, un contexte uchronique passionnant (plus poussé et plus subtil que celui qui consiste couramment à faire gagner les forces de l’Axe), Jo Walton signe avec sa trilogie une oeuvre forte et marquante, pour laquelle j’ai noté une montée en puissance au cours des trois tomes, avec une fin qui m’a laissé à la fois heureux et triste.

D’autres avis : AcrO Livrement Le Bibliocosme (Dionysos) – MarieJuliet – Naufragés VolontairesNevertwhereUn Papillon dans la LuneRSF blogLes Pipelettes en parlent – …

Jo Walton dans mes lectures :

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27 commentaires

  1. J’ai beaucoup apprécié cet inspecteur moi aussi même si après lecture, je regrette qu’il ne soit pas plus présent au premier tome. C’est une uchronie intéressante 🙂

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  2. Le thé c’est chinois (je t’accorde asiatique si tu veux… 😛 ), pas anglais. 😀
    Il faudra que je lise la suite de la trilogie un de ces jours (encore faut-il lui trouver un créneau…), j’en suis resté à un fort bon tome 1…

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  3. Le personnage d’Elvira m’a rendu le début de la lecture très ardue ! je la trouvais antipathique au possible, et j’ai regretté qu’elle ait besoin qu’on lui mette le nez dans la boue pour évoluer.

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