Malgré son statut de grand classique de la SF, je n’avais jamais lu La Main Gauche de la Nuit d’Ursula Le Guin. C’est chose faite, dans le cadre de trois challenges !
Résumé (source éditeur)
Sur Gethen, la planète glacée que les premiers hommes ont baptisée Hiver, il n’y a ni hommes ni femmes, seulement des êtres humains. Des androgynes qui, dans certaines circonstances, adoptent les caractères de l’un ou l’autre sexe. Les sociétés nombreuses qui se partagent Gethen portent toutes la marque de cette indifférenciation sexuelle. L’Envoyé venu de la Terre, qui passe pour un monstre aux yeux des Géthéniens, parviendra-t-il à leur faire entendre le message de l’Ekumen ? Ce splendide roman a obtenu le prix Hugo et a consacré Ursula Le Guin comme un des plus grands talents de la science-fiction.
L’Auteure (source éditeur)
Ursula K. Le Guin est née en 1929 à Berkeley, en Californie. Elle s’est illustrée dans la littérature de genre (science-fiction et fantasy) mais a également écrit de la poésie, des ouvrages pour enfants, des scénarios, des essais et des traductions. De nombreuses distinctions ont récompensé son œuvre, dont le National Book Award. Elle vit à Portland, dans l’Oregon, depuis 1958.
Mon avis
D’Ursula Le Guin , j’avais lu et beaucoup apprécié il y a des années Le Nom du Monde est Forêt, puis plus récemment Terremer. Mais jamais La Main Gauche de la Nuit, prix Nebula en 1969 et Hugo en 1970, quand même !
Ce court roman s’inscrit dans le cycle de l’Ekumen, avec ses Envoyés (qui ne sont pas sans rappeler les Contacteurs de Christian Léourier). Des représentants chargés d’atterrir sur les planètes peuplées d’humains, d’évaluer leur niveau de civilisation et de les amener à s’associer pacifiquement à l’Ekumen, sorte de groupement interplanétaire de coopération autant marchande que culturelle.
Genly Aï, l’Envoyé arrivé sur la planète Gethen où il fait continuellement froid, va se retrouver également confronté à une autre froideur, celle de ses habitants. Pris dans les rets de la diplomatie locale, il sera tour à tour considéré comme charlatan, menteur, curiosité ou encore réellement né sur une autre planète. Une épopée éprouvante qui se fera dans la douleur et sera très longue, à l’image de la traversée d’un glacier monumental dans laquelle Le Guin m’a un peu endormie. Car le style est parfois un peu daté, et le rythme assez lent (ce qui, dans un roman de 300 pages, est quand même dommage).
Au delà de ça, ce qui fait (ou en tout cas, a fait à l’époque) l’intérêt de La Main Gauche de la Nuit, est la sexualité des habitants de cette planète. Asexués la plupart du temps, ils peuvent développer mensuellement des caractéristiques mâles ou femelles. Et du coup devenir parfois pères, parfois mères voire à terme les deux lorsqu’ils ont enfanté. Un casse-tête biologique, qui se ressent aussi dans leur caractère « neutre » et rend la communication difficile avec un humain sexué.
Le Guin s’interroge, et nous interroge, sur la sexualité, son rôle dans les difficultés de communication, et bien sûr les dialogues inter-personnes et inter-cultures. S’il accuse un peu son âge et comporte quelques longueurs, le roman mérite quand même d’être (re)découvert par les questions qu’il soulève.
D’autres avis : Nevertwhere – L’Imaginarium Electrique – Lorhkan – Les lectures du Maki – Au Pays des Cave Trolls – L’Ours Inculte – Les Chroniques de FeyGirl – …
Une lecture qui participe au Challenge Summer Short Stories of SFFF saison 2
Ainsi qu’ au Summer Star Wars épisode VII !
Et au Défi SFFF et Diversité
1/ Une oeuvre de SF écrite par une femme
14/ Un livre de cli-fi (climate fiction). Ou éco-fiction (pour écologie fiction)
18/ Un livre SFFF traduit
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Je me le suis mis au programme, et cela a l’air sympa. La justiuce de l’ancillaire aborde aussi la question de la sexualité, mais Le Guin semble nettement plus digeste.
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Oui c’est beaucoup mieux maîtrisé chez Le Guin.
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C’est bien ce que je pensais à la lecture de ta critique. Mh hâte de le lire, mais je me suis fixé 3 livres aux programme pour les challenges ( Le chevalier des spectres d’ANderson, Drift de Di rollo et Un pont de Johson) éventuellement un quatrième, avant le 21 et chronique incluse difficile de faire mieux!
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Beau programme !
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Ah voilà qui me donne envie de le sortir de ma pal ! Pour le challenge ça risque d’être trop chaud j’ai encore une critique à faire et deux AT pour fin septembre, mais pourquoi pas! Merci du conseil 🙂
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Tu es overbookée ! Difficile de trouver le temps de tout faire 😉
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Un de mes récents gros coup de cœur, dont perso je n’ai pas trouvé le style daté, peut-être, je dis bien peut-être, parce que je l’ai lu dans la version originale et que je ne suis pas assez performant en anglais pour me faire une juste idée du style 🙂
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C’est tellement personnel, une lecture… je sais que beaucoup de gens ont aimé la partie sur le glacier, que moi je l’ai trouvé bien longue, alors…
Merci de ton commentaire 😉
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Meuh non il est vieillot (enfin disons que de toute la série y’en a qui ont plus vieilli que cela). Il est pas facile à démarrer (je m’y suis prise à deux reprises) mais il vaut le détour.
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Ah, les avis sont partagés 🙂
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Un jour je lirai du Le Guin, un jour… 😉
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Yakafoktu !
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[…] La Main Gauche de la Nuit – Ursula Le Guin […]
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[…] Et dévoré le Bifrost #83 (qui ne compte pas…). J’ai finalement peu lu en voyage : La Main Gauche de la Nuit d’Ursula Le Guin et La Terre Bleue de nos Souvenirs d’Alastair […]
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[…] a collectionné les prix pendant toute sa carrière notamment avec ses deux cycles majeurs, l’Ekumen et Terremer. Ces dernières années, elle est entrée au panthéon de la littérature américaine […]
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Ce titre a été fondateur pour la jeune lectrice que j’allais devenir. 33 ans après l’avoir lu, je le relis avec toujours autant d’émotion. Et peut-être même aujourd’hui revêt-il une plus grande importance dans mon imaginaire
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[…] Maître du Haut Château , La Stratégie Ender d’Orson Scott Card, Hyperion de Dan Simmons, La Main Gauche de la Nuit d’Ursula Le Guin (une des rares femmes citées, voire la seule), Fahrenheit 451 de Ray […]
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[…] avis: L’imaginarium électrique, Vert, Xapur, Lorhkan, le syndrome quickson, ma lecturothèque, Tachan, le révelecteur, […]
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[…] être poignante, m’a laissée de marbre.Autres chroniques dans la blogosphère : Le Maki / Yogo, Xapur, l’Ours Inculte, Just A Word, Baroona, Nevertwhere, Lorhkan, Célinedanaë, […]
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