Merfer – China Miéville

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Premier livre que je lis et chronique de China Miéville, Merfer est un hommage à la littérature d’aventure.

Résumé

(source éditeur)

La Merfer. Elle recouvre l’essentiel de ce monde, son réseau de rails dense, dont on ne connaît ni début, ni fin, dont nul ne sait l’origine, est la seule voie pour les hommes sur une terre devenue propriété d’un bestiaire terrible et fantastique, aux proportions démentes et à l’appétit vorace.

Parmi ces créatures, la plus formidable de toutes, la gigantesque taupe albinos : Jackie La Nargue. Et à ses trousses, le Mèdes, un train taupier mené par la capitaine Picbaie qui traque la bête telle une obsession depuis qu’elle a emporté son bras.
À ses côtés, le jeune orphelin Sham découvre l’univers de la chasse, fait d’excitation et de dangers, d’aventures et de drames. À l’image de ce train déraillé et du mystère qu’il contient, dont Sham va devenir le dépositaire inattendu.

Une trouvaille énigmatique qui le conduira dans la plus folle des expéditions, jusqu’au bout de la Merfer, là où vivent les anges…

L’Auteur

Né à Londres en 1972, China Miéville est diplômé de Cambridge en anthropologie, et de l’université de Londres en économie. Artiste éclectique (musique, dessin, écriture…), il est aussi très impliqué en politique. Il a adhéré au Parti socialiste des travailleurs jusqu’en 2013 et est depuis un membre clé du parti de gauche Left Unity.

Considéré comme l’une des plumes les plus novatrices et talentueuses des littératures de l’imaginaire, influencé notamment par

H. P. Lovecraft, Michael Moorcock, J. G. Ballard, Philip K. Dick…, China Miéville rompt avec la codification traditionnelle des genres et brouille les frontières. À travers ses livres, il mêle et s’approprie les différents genres – la fantasy urbaine avec Perdido Street Station (2003), le fantastique avec Lombres (2009), le polar avec The City & The City (2011), ou encore la science-fiction avec Légationville (2015). Il crée une littérature hybride, affranchie des règles, où imagination et inventivité règnent en maîtres. Dans cet univers iconoclaste, le surnaturel peut surgir à tout moment, souvent sous la forme de monstres hybrides que Miévielle affectionne tant – comme dans Les Scarifiés (2008) ou Kraken (2013).

Créateur d’une œuvre foisonnante, China Miéville a raflé tous les grands prix de l’imaginaire, et ce, dès son premier roman, Le Roi des Rats (2006), nommé pour le prix Bram Stoker et le prix de l’International Horror Guild. Perdido Street Station a obtenu le prix Arthur C. Clarke, le British Science Fiction Award et le Grand Prix de l’imaginaire comme meilleur roman et meilleure traduction. The City & The City a aussi été récompensé par les prix Hugo, Arthur C. Clarke, World Fantasy, et par le Grand Prix de l’imaginaire en France.

Son engagement politique s’est traduit dans son essai, La Chute de Londres (Pocket, 2015), qui fustige l’état social de la capitale à l’heure de l’austérité et nous entraîne dans le Londres populaire et subversif, alternatif.

Mon avis

Amateur de rationalité, passe ton chemin, tant l’univers créé par China Miéville parait farfelu. Des équipages de trains qui sillonnent une mer de rails, qui pour chasser les taupes géantes, qui pour explorer les épaves abandonnées… Des trains extravagants, des personnages hauts en couleur qui évoquent bien sûr les pirates de l’Ile au Trésor ou les marins de Moby Dick, un ciel pollué (à la Stalker) par des aliens repartis depuis belle lurette, des rats et vers de terre gigantesques… Autant dire que la suspension d’incrédulité en prend un coup et qu’il faut être capable de passer outre pour se concentrer sur le récit.

Celui-ci, dans un style typé Jeune Adulte (l’étiquette d’origine du livre dans sa version originale), nous décrit une sorte de chasse au trésor vers des lieux étranges, tout au bout des voies de chemin de fer, dans laquelle se lance un jeune moussaillon. Il va entraîner avec lui des personnages atypiques tels qu’un équipage de train taupier ou une chasseuse d’épave et être aidé par son animal familier, une petite chauve-souris.

Miéville maîtrise son récit et s’adresse parfois au lecteur, pour ne lui livrer l’avancement de l’histoire que quand il le souhaite, lui, lorgnant ainsi parfois sur la façon de faire d’un conteur oral. Il utilise aussi tout au long du roman le symbole « & » pour remplacer le mot « et », une trouvaille (?) orthographique dont je n’ai pas vraiment saisi l’intérêt.

Visiblement, l’auteur s’est fait plaisir en amalgamant des éléments de plusieurs récits qu’il aimait pour créer ce nouvel univers, qui manque parfois de profondeur. Quid de ses origines ? D’un côté post-apocalyptique ?

Au final, Merfer est un roman d’aventures à lire au premier degré sans trop se poser de questions, relativement distrayant mais j’ai trouvé l’univers tellement peu crédible que je n’ai pas été convaincu.

D’autres avis

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25 commentaires

  1. J’avais adoré Perdido Street station et beaucoup son jeunesse Lombres, mais je n’ai jamais poursuivi avec l’auteur.
    C’est marrant cette rèf à Moby dick parce que de Miéville à Melville, il n’y a pas très loi ^^

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