Thya (La Voie des Oracles I ) – Estelle Faye

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J’aime les récits grecs ou romains, teintés de mythologie, et qui ont inspiré une bonne partie (voire plus !) des histoires de fantasy que l’on peut lire habituellement. J’avais entendu du bien de la trilogie de La Voie des Oracles, c’était l’occasion de découvrir également la plume d’Estelle Faye – en plus, elle m’a dédicacé le livre aux Oniriques et j’ai pu échanger quelques minutes avec elle, bonheur !

Résumé

(source éditeur)

Thya est la fille de Gnaeus Sertor, général romain et héros de l’Empire. Mais Thya est aussi une Oracle, peut-être la dernière élue capable de démêler les fils de l’avenir. Elle est donc contrainte de se cacher en Gaule, au fin fond de la forêt d’Aquitania car, à Rome, comme partout ailleurs dans l’Empire, les chrétiens règnent en maîtres et font impitoyablement la chasse aux adorateurs des dieux anciens. Mais lorsque son père est laissé pour mort par des Pictes, Thya n’a plus d’autre solution que de fuir vers le nord pour suivre une étrange vision dans laquelle son père est toujours en vie.

Premier tome de la trilogie La Voie des Oracles, Thya confirme qu’Estelle Faye compte désormais parmi les auteurs de fantasy à suivre. Le roman a d’ailleurs reçu, dans la catégorie «Jeunesse», le prix Imaginales et le prix Elbakin en 2015.

L’Auteure

(source éditeur)

Estelle Faye a été comédienne et metteur en scène de théâtre. Aujourd’hui, elle travaille surtout comme auteur et scénariste. À l’aise dans les mondes de l’Imaginaire et la littérature d’aventures, elle écrit aussi bien de l’anticipation, du fantastique, de la fantasy historique (Porcelaine, édité aux Moutons Électriques, Prix Elbakin.net 2013) que du Young Adult (La Dernière Lame, éditions Pré Aux Clercs). La Voie des Oracles est son quatrième roman.

Mon avis

Je suis toujours un peu inquiet de découvrir qu’un livre a reçu un prix « jeunesse », n’étant plus vraiment concerné moi-même (sic) et craignant toujours des pages d’émois amoureux d’adolescents en fleurs dans des récits initiatiques balisés (je caricature – mais pas tant que ça). Ouf, il n’en est rien ici, si ce n’est que l’héroïne, Thya, est une jeune fille de général romain, élevée à l’écart du monde, et qui part sur les routes après la tentative d’assassinat de son père et une vision qu’elle a eue lui permettant de le sauver. C’est en effet une Oracle, dans un monde qui est à la charnière entre la fin d’un Empire romain décadent et les hordes de barbares qui viennent envahir des territoires de plus en plus mal gardés. Thya se heurte également à l’intolérance religieuse, les chrétiens persécutant ceux qui croient encore aux anciens dieux et à leurs créatures, pour imposer leur Foi. On croisera du coup un faune, une harpie, une ondine et quelques déités païennes (les héros n’étant par contre curieusement pas toujours très perturbés par leur présence pourtant inhabituelle).

Autre élément original, Thya va être rejointe en cours de route par un maquilleur, Enoch, dont les talents vont permettre de la grimer et de l’aider à s’enfuir, et je n’ai pas souvenir d’un parfumeur et maquilleur en tant que héros de premier plan dans un récit de fantasy ! Le titre du second volume portant son nom, on peut sans peine imaginer qu’il va y jouer un rôle encore plus important. D’autant qu’il se découvre des pouvoirs magiques en cours de chemin. Et bien sûr, il y a Aylus (dont le nom est le titre du troisième tome), un soldat romain vieillissant au passé pas si glorieux que cela, qui va lui aussi aider Thya.

Alors certes, on retrouve le principe de la quête au milieu de l’adversité, aidé de quelques héros parfois ambigus (mais comme dans la plupart des romans du genre, en fait). Je n’ai pourtant pas trouvé le récit naïf, ni pire, niaiseux. Au contraire, je l’ai lu rapidement, d’autant qu’il est cours et rythmé (à peine plus de 350 pages), et j’ai aimé le mélange du monde romain en déliquescence, des débuts de la chrétienté, de la magie divinatoire, des dieux et des créatures mythologiques. Et le personnage de Thya doté d’un vrai caractère et qui n’a rien d’une damoiselle en détresse ayant besoin d’un bellâtre pour la sauver !

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J’ai apprécié la plume d’Estelle Faye et je lirai donc les autres tomes de cette trilogie, dont (petit aparté) les couvertures chez FolioSF sont réussies mais dont celles de Scrinéo sont splendides (Aurélien Police inside).

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16 commentaires

  1. Tentant….Mais, la classification jeunesse me laisse dubitative. Et, oui je pourrais reprendre à on compte ta formule : « n’étant plus vraiment concerné moi-même (sic) et craignant toujours des pages d’émois amoureux d’adolescents en fleurs dans des récits initiatiques balisés »

    Ceci dit, le reste de ta critique laisse présager ( 😉 je fais dans la divination !) de bonnes choses pour la suite. Mais, j’attendrai la suite pour me positionner.

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  2. J’ai trouvé le reçut non « niaiseux » coléoptère tu l’indiques, et malheureusement, ce n’est pas souvent unlement qu’on rencontre fréquemment en littérature jeunesse. Je trouve moi aussi les couvertures réussies !

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