Il y a longtemps que je voulais lire Les Déportés du Cambrien de Silverberg, et j’ai eu la chance de le trouver en occasion et en bon état, j’en ai donc profité !
Résumé
(source éditeur)
Révolutionnaires de toutes obédiences, arrêtés par un gouvernement trop magnanime pour les condamner à mort, ils ont été déportés. Plus loin que l’Alaska, la Sibérie ou l’Antarctique. Dans le passé. L’ère primaire, le Cambrien. Un milliard d’années avant notre ère. Le Marteau, ce gigantesque piston à refouler dans le temps, les dépose sans espoir de retour dans un monde où la vie n’a pas encore quitté les océans. Avec les années, ils succombent peu à peu au désespoir et à la folie. Jusqu’à ce que soit déporté parmi eux Lew Hahn qui ne ressemble en rien à un prisonnier politique. Pourquoi a-t-il été condamné ?
L’un des romans les plus poignants de Robert Silverberg.
L’Auteur
(source éditeur)
Né en 1935 à New York, Robert Silverberg a publié sa première nouvelle à l’âge de dix-huit ans et son premier roman, Révolte sur Alpha C, à dix-neuf ans à peine. Il n’a cessé d’écrire depuis. Le Cycle de Majipoor, paru tout au long des années 1980 et 1990, est son oeuvre la plus célèbre. Il a reçu en 2004, pour l’ensemble de son oeuvre, le titre de Grand Maître de la science-fiction, la plus haute distinction honorifique du domaine, décerné par l’Association des auteurs américains de science-fiction.
Mon avis
Oubliez les dinosaures sanguinaires ou les villes fortifiées propres à la série TV Terra Nova ! Ici, Silverberg envoie ses personnages dans le Cambrien, une ère géologique où quasiment aucune forme de vie évoluée n’existe. Tout au plus les malheureux exilés dans le passé pêcheront-ils quelques ancêtres des vertébrés, ou quelques crabes. Il faut dire que ce sont des prisonniers, et que l’on a pas forcément envie qu’ils modifient notre chronologie en assassinant les ancêtres de l’homme !
Prisonniers donc, d’un système totalitaire qui ne pratique plus la peine de mort mais envoie ses délinquants politiques dans le passé, avec un biller « aller simple » et sans savoir du coup s’ils survivent au voyage !
Un court roman, dont le héros, Jim Barrett, est un homme venu à la politique un peu par hasard, et qui a continué par habitude (ou paresse) jusqu’à se retrouver leader d’une organisation interdite. Et l’arrestation de sa compagne, ainsi que sa déportation, lui ont enlevé toute velléité de révolte. Un beau portrait de personnage, et un petit mystère concernant le dernier prisonnier à arriver dans ce lointain passé, au comportement particulièrement louche.
L’occasion pour Robert Silverberg de parler politique et de fustiger les idéalistes aux grandes théories mais qui brassent beaucoup d’air, et aussi de dénoncer – bien sûr – les états totalitaires.
Suffisamment court pour ne pas lasser, un roman qui aurait pu cependant être résumé. D’ailleurs, l’auteur a développé ce texte plus long à partir d’une nouvelle, elle est parue dans un numéro de la revue Galaxie, et était peut-être suffisante…
D’autres oeuvres de l’auteur sur ce blog : Roma Aeterna – Le Dernier Chant d’Orphée
D’autres avis : Lorkhan – …
Onzième chronique pour le challenge Summer Short Stories of SFFF saison 3
J’ai bien aimé aussi.
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Ce sera un peut-être. C’est intéressant, mais je ne suis pas si convaincue pour le pitch de départ/ Alors, au détour d’un rayon qui sait ?…
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Intéressant, à l’occasion peut-être…
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Pssst, c’est le contraire : ce roman est le développement de la novella originelle.
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Merci de l’info, j’ai mélangé les dates de parutions VO/VF.
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Ça parait logique, en plus 😉
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J’ai bien aimé. Silverberg a certainement fait mieux mais le Monsieur a du métier et ça se lit tout seul. 🙂
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Ca m’a l’air sympathique ma foi. A voir !
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Il a l’air vraiment pas mal ce roman!
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J’en ai un bon souvenir, l’un de mes premiers Silverberg. Beaucoup d’autres me sont tombés des mains, pas celui-ci 😉
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Ca fait très envie ! Je n’avais jamais vu une telle idée (envoyer les prisonniers dans le passé). Si c’est court en plus, alors me voilà conquis !
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J’ai bien aimé aussi. Très bon avis
Un autre auteur qui sait bien poser ses mondes (mais pas forcément le fil conducteur parfois un peu trop droit) Jack Vance
J’avais bien aimé un monde d’azur.
Sur une planète océanique, sans rien de « dur » comment des hommes pourraient survivre. Aucun métal possible. Tout un pan complet de l’arbre technologique a jamais hors de portée…
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J’ai peu lu Vance, et pas forcément été convaincu. Le pitch de celui-ci semble cependant intéressant.
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