Le Moineau de Dieu – Mary Doria Russell

le-moineau-de-dieu-mary-doria-russell

Des jésuites dans l’espace ! C’est un très gros raccourci pour décrire ce roman qui mêle religion et extra-terrestres !

Résumé

(source éditeur)

Emilio Sandoz, linguiste et prêtre, est le seul survivant d’une mission de contact avec des extraterrestres sur une planète lointaine. Il en revient marqué du sceau de l’infamie : là-bas, il se serait prostitué et aurait tué un enfant… Que s’est-il réellement passé ? Que sont devenus les autres membres de l’expédition ? D’où viennent ces cicatrices terribles sur ses mains ?

Roman inoubliable et bouleversant, Le Moineau de Dieu raconte cette première expédition et l’histoire d’Emilio, posant mille questions sur notre rapport à l’altérité et à notre propre humanité. Premier livre de Mary Doria Russell, elle-même anthropologue renommée, il a été récompensé par le British Science Fiction Award et les prix Arthur C. Clarke et James Tiptree, Jr.

Editeur : ActuSF – Traduction : Béatrice Vierne – Date de parution : juin 2017 – 464 pages, repris chez Pocket en 2019

L’Auteur

(source Wikipédia)

Mary Doria Russell, née le 19 août 1950 à Chicago, est un écrivain américain de science-fiction. Ses deux premiers romans explorent l’un des concepts les plus anciens de la science-fiction : le premier contact avec des étrangers. Dans ce cadre elle explore également la problématique encore plus ancienne de la coexistence d’une divinité bienveillante avec la douleur et le mal dans le monde.

Mon avis

ActuSF nous propose la réédition d’un roman mêlant la religion et le space opera (enfin, peut-être surtout le planet opera), avec le récit d’une expédition partant découvrir une nouvelle planète. Des sons en ont en effet été captés, et il s’agit en fait de chants. Tandis que les Etats s’interrogent sur les moyens à mettre en oeuvre, les jésuites prennent tout le monde de vitesse et lancent leur propre vaisseau spatial !

Le récit alterne deux périodes. Le présent de l’histoire, tandis que le père Emilio Sandoz, seul survivant de l’expédition, mutilé, brisé psychologiquement, lâche à regret des informations fragmentaires quant au désastre qui le voit accusé de prostitution et de meurtre. Le passé, avec le long récit de la mise en place de la mission, l’histoire des différents membres, leur préparation et leur choix de quitter la Terre, sachant qu’ils perdront toute famille et amis à cause du voyage et de la relativité.

Un long début, au rythme assez lent, et avec de nombreux détails sur l’équipe hétéroclite qui va se constituer peu à peu et se retrouver à bord du vaisseau. Les personnages sont assez attachants, même si certaines scènes sont quand même assez gentillettes et si les choses s’arrangent un peu trop facilement.

L’arrivée sur la planète d’où les chants sont émis amène peu à peu les problèmes liés à l’incompréhension culturelle, puis la confrontation finale à la barbarie et à la cruauté (selon le point de vue humain) qui peuvent en découler. Comment dans ce cas ne pas remettre en cause sa foi ? C’est l’épreuve que subit le père Sandoz, traumatisé physiquement et psychologiquement, dont le récit, allant crescendo, sera dévoilé lors d’entretiens laborieux avec ses pairs, impatients de comprendre ce qui s’est finalement passé et si le prêtre est réellement coupable des maux dont il s’accuse.

J’ai trouvé que le récit souffrait parfois de longueurs, et d’un esprit trop bon enfant dans la première moitié. Heureusement, la suite est plus intéressante, les concepts évoqués également, ce qui fait que la lecture de l’histoire est au final satisfaisante. Bien sûr, les révélations finales, même si elles sont partiellement devinables, contribuent au choc et à la compréhension des réactions du héros malheureux de l’histoire.

Une histoire qui n’est pas sans comporter de nombreuses analogies (assumées) avec celle de Christophe Colomb et une édition comportant une postface intéressante écrite à l’occasion des 20 ans du récit, ainsi qu’une interview de Mary Doria Russell (à retrouver sur ActuSF).

A noter que la suite du Moineau de Dieu, nommée Children of God, n’a jamais été traduite (j’en ai lu essentiellement du mal, ceci dit).

D’autres avis : Blog-o-livreLes Lectures du Maki – NébalLe Chien CritiqueNevertwhere – …

P.S. un livre lu dans le cadre du Challenge Summer Star Wars mais chroniqué trop tard pour y participer 😉

le-moineau-de-dieu

23 commentaires

  1. J’avoue que le couverture et le titre ne m’attire pas vraiment mais en lisant ta chronique, je suis intriguée… Est ce que l’histoire entre religion et planete/space opera te rappelle un peu Endymion de Dan Simmons ?

    J’aime

  2. Je n’ai pas été convaincu par l’histoire, trop porté sur la religion et surtout beaucoup trop long/lent pour moi. Peut être que je ne suis pas la cible de ce genre de récit…

    J’aime

Laissez un commentaire...