Porcelaine – Estelle Faye

porcelaine estelle faye

Il sommeillait dans ma ePAL depuis un moment, il était temps que je lise Porcelaine d’Estelle Faye dont j’avais bien aimé le premier tome de La Voie des Oracles.

Résumé

(source éditeur)

Chine, vers l’an 200. Xiao Chen est un comédien errant, jeté sur les routes par un dieu vengeur. Un masque à forme humaine dissimule son faciès de tigre, tandis que son cœur est de porcelaine fêlée. Son voyage va durer plus de mille ans.

Au cours de son périple, il rencontrera Li Mei, une jeune tisseuse, la Belle qui verra en lui plus qu’une Bête. Celle qui, sans doute, saura lui rendre son cœur de chair. Cependant Brume de Rivière, fille-fée jalouse et manipulatrice, intrigue dans l’ombre contre leur bonheur.

Pendant presque quinze siècles, rivalités et amour s’entrecroisent, tissant une histoire de passion, de tendresse et de sacrifice, sur fond de magie et de théâtre.

Editeur : Les Moutons Electriques – Date de parution : 4/01/2013 – 288 pages – reprise en poche dans la collection Hélios en 09/2016

L’Autrice

(source éditeur)

Née le 1er mai 1978, Estelle Faye a suivi des cours de théâtre à Paris et à San Francisco. Elle a scénarisé plusieurs courts métrages dont un a été récompensé par le prix France Télévision au festival de Cannes. Aujourd’hui, Estelle Faye se consacre à la réalisation et à l’écriture. Auteur de La Dernière lame (Pré aux clercs), Porcelaine est son deuxième roman.

Mon avis

Attiré par la superbe couverture d’Amandine Labarre, et par le contexte de la Chine ancienne et moyenâgeuse, j’avais choisi ce livre il y a quelque temps. Sous titré Légende du tigre et de la tisseuse, c’est exactement cela : un conte, une légende, une histoire d’amour mouvementée qui s’étale sur plusieurs siècles.

Un jeune homme, maudit pour avoir tenté de sauver sa communauté et la fabrique de porcelaine de son père, se retrouve affublé d’une tête de tigre et d’un coeur artificiel. Recueilli par un cirque/théâtre ambulant, il va parcourir la Chine et vivre de nombreuses aventures. Amoureux d’une jolie tisseuse de soie, elle-même jalousée par une magicienne qui va comploter contre le couple, c’est aussi son âme qui va être mise à l’épreuve.

Une bien jolie balade au coeur de la Chine mythique parmi les créatures des contes et légendes, avec des personnages touchants et attachants. A commencer par le héros Xiao Chen bien sûr, mais aussi la belle et tenace Li Mei. Et même la pathétique Brume de Rivière, devenue folle d’amour, ou encore son vieillissant complice malgré lui.

L’écriture d’Estelle Faye est subtile et rend bien l’aspect « conte » dans un style particulier et réussi. La longueur du récit (moins de 300 pages) est un point fort qui resserre l’action et la rend plus dynamique, au cours des trois époques (ou des trois actes de la pièce de théâtre) du roman. Une belle découverte !

Porcelaine a reçu le Prix Elbakin.net en 2013 en tant que Meilleur roman de fantasy français.

Bonus : interview de l’autrice sur ActuSF

D’autres avis : Les histoires de LullabyNeverwhereLes lectures de ShayaBulle de livre – …

23 commentaires

  1. C’est vrai que la couverture est superbe! Et ton avis me donne encore plus envie de le lire! Je ne connais pas encore l’autrice, mais cela fait déjà un moment que j’ai envie de découvrir son univers et ses œuvres. Penses-tu que ce soit le bon roman à lire en premier, ou me conseilles-tu un autre pour commencer?

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  2. Un coup de coeur pour moi, ce roman ! L’histoire, l’écriture, la couverture… tout m’a plu et enchantée ! Du coup, j’ai été un peu déçue quand je n’ai pas retrouvé cet enthousiasme pour Les Seigneurs de Bohen – ce dernier est un bon roman mais il y a des points qui me chiffonnaient.
    Bref, tout ça pour dire : chouette chronique pour ce petit bijou ! 🙂

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  3. J’ai lu en septembre « Un éclat de givre » qui m’avait bien plu. C’était plutôt SF, et n’étant pas trop lecteur de fantasy j’hésitais à me pencher sur les textes de fantasy d’Estelle Faye. Et il se trouve que depuis j’ai justement eu l’occasion de discuter avec elle des qualités de la fantasy, en comparaison de celles de la SF. Elle défend fortement la fantasy, estimant qu’il est plus difficile d’y créer un univers de qualité, car la cohérence ne s’y décrète pas. En gros elle estime qu’en SF il est facile de nous convaincre que ce qu’on nous montre est vrai, du fait du rattachement explicite à notre réalité. Dans la fantasy, au contraire, on admet que tout est imaginaire, et le lecteur attend donc d’être convaincu de la crédibilité du monde imaginé. Voilà son propos, qui m’a pas mal convaincu (je reste pour autant un amateur essentiellement de SF ^^).
    Je lirai donc à l’occasion un bouquin de fantasy de Faye, et pourquoi pas celui-là, vu ton avais très positif.
    Je vois au passage que tu es en train de lire le Voyage de Simon Morley. J’espère que ça te plaît ; il s’agit là d’un de mes plus grands coups de cœur.
    A+

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    • Il y a quand même des thèmes en SF qui sont difficiles à faire passer (voyages dans le temps, dans d’autres dimensions, etc…) car ils ne sont pas envisageables selon nos moyens actuels. en fantasy, la facilité est de dire que c’est magique, et le lecteur accepte sans sourciller. Bref… vaste sujet…
      J’ai bien aimé le Voyage mais pas de coup de coeur pour moi, hélas.

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