La République des Voleurs (Les Salauds Gentilshommes tome 3) – Scott Lynch

Pour cette fin de saga (en tout cas la partie publiée), direction Karthain, la république dirigée en sous-main par les Mages Esclaves !

Résumé

(source éditeur)

Après le plus grand casse de leur carrière, Locke et son inséparable complice, Jean, ont réussi à s’échapper. Mais Locke ne s’en est pas tiré indemne : empoisonné, il est mourant. Aucun alchimiste n’est en mesure de l’aider. Alors que le moment fatidique approche, une mystérieuse Mage Esclave lui propose un marché qui le sauvera ou mettra un terme à ses souffrances. Locke hésite, jusqu’à ce que la mage mentionne le nom d’une femme qu’il a connue par le passé. L’amour de sa vie. Sa rivale en matière d’habileté et d’intelligence. Et, s’il accepte cette mission, son plus dangereux adversaire.
À l’approche des élections de la cité des mages, les différentes factions recrutent leurs stratèges. Locke doit faire un choix : affronter ou séduire celle qu’il n’a jamais pu oublier. Leurs vies dépendent peut-être de sa décision…

Editeur : Bragelonne – Traduction : Olivier Debernard – Date de parution : 03/2014 – 672 pages (en poche chez J’Ai lu : 859 pages !)

L’Auteur

(source éditeur)

Scott Lynch est né aux États-Unis en 1978. Son premier roman, Les Mensonges de Locke Lamora, a été l’événement Fantasy de ces dernières années, traduit en quinze langues et couronné par de nombreuses nominations et récompenses internationales prestigieuses (British Fantasy Award, Locus Award, Grand Prix de l’Imaginaire, Prix Imaginales…).

Mon avis

Ce troisième tome commence mal pour ce(ux) qui reste(nt) des Salauds Gentilshommes : Jean est désespéré et cherche les meilleurs médecins possibles pour soigner son ami tandis que Locke agonise suite à son empoisonnement. Heureusement (ou pas), une magicienne apparaît et propose de le guérir, en échange de leurs services…

Point de casse du siècle ou d’assassinat tordu cette fois-ci, non, il s’agit de truquer des élections. Enfin, plutôt de « favoriser » un des deux camps qui se présente aux élections pour diriger Karthain, la ville où résident les Mages Esclaves (remember le Fauconnier ?), et qui ne peuvent pas intervenir avec leur Art dans le scrutin. Seul bémol, le camp d’en face a pris de l’avance et a déjà recruté un émissaire, une vieille connaissance des deux compères…

N’ayant guère le choix, Jean et Locke acceptent la mission et se rendent donc sur place, au coeur d’un parti politique qui leur permettra de tenter de rallier, de gré ou de force, les électeurs qui feront le vainqueur : le prochain dirigeant de la ville.

En alternance, nous suivrons une partie du passé des Salauds Gentilshommes, époque Père Chains, alors que Locke rencontre Sabetha (car c’est elle !), et se découvre, comme beaucoup, victime des rousses ! Pour former sa petite bande à la comédie, Chains les expédie auprès d’un de ses contacts, directeur de troupe de théâtre. Hélas, une fois sur place, les SG découvrent que celui-ci est en prison et la troupe démantelée. Les choses commencent mal (encore !).

Franchement, ce tome 3 est une déception pour moi. L’intrigue dans le présent est poussive et consiste la plupart du temps, grosso modo, à des blagues d’écolier (mettre de sales bestioles dans le QG du parti d’en face, faire péter quelques tonneaux remplis de produits nauséabonds…). Dans le passé, le récit permet de découvrir Sabetha et sa relation plus que compliquée avec Locke, mais je n’ai pas été captivé du tout par l’aspect « théâtre » et les soporifiques pages de textes issues de la pièce en préparation. Il y a là aussi une sous-intrigue avec une arnaque, mais vraiment guère passionnante. Et le personnage de Sabetha, qui n’a pas l’air de savoir ce qu’elle veut la plupart du temps, se rapprocher de Locke ou l’éconduire, est un peu décevant.

Le tome de trop ? Je n’en sais rien mais avec deux récits parallèles poussifs et manquant d’ampleur, une tendance à tirer à la ligne et une recette (les actions des héros sous la contrainte d’une menace implacable) reprise des tomes précédents – mais en moins bien, font que cette République des Voleurs ne m’a guère convaincu. Dommage. Même la fin, qui tease un ennemi mortel pour la suite de la saga, est un peu poussive et trop facile. Re-dommage.

Il reste encore quatre tomes dans la saga prévue par Scott Lynch. Néanmoins, le tome 4 est repoussé dans arrêt depuis 2015, donc on n’est pas prêt d’en voir la fin (G.R.R., si tu nous lis…). Personnellement, j’attendrai sans hâte excessive et suivrai les avis avant de m’y lancer, mon enthousiasme concernant les tomes précédents étant un peu douché par celui-ci.

A noter une belle illustration de couverture très vénitienne mais un peu trompeuse, je n’ai pas ressenti cette ambiance dans les rues et sur les toits de Karthain.

D’autres avis : Blog-o-livreLe Bibliocosme (Boudicca) – L’Ours InculteLa Croisée des Chemins – …

20 commentaires

  1. J’ai adoré les deux premiers et un peu moins le 3, mais j’ai tout de même passé un très bon moment. Je comprends tout à fait ce qui a pu te gêner cela dit : espérons en effet que la suite sera davantage dans la lignée des premiers volumes…

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  2. Cela manque en effet sûrement d’une vraie « arnaque » d’ampleur. J’avais bien aimé les flashbacks, donc c’était tout de même bien passé pour moi. Et puis il y a enfin Sabetha !

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  3. J’ai fermé les yeux pour ne pas me faire spolié lol mais alors c’est quoi cette histoire de suite, ce n’est pas fini en 3 tomes ??? J’étais persuadée que c’était une trilogie…

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  4. […] Un récit qui emporte l’adhésion par les personnages, la machination qu’ils montent et celle qu’ils subissent, mais aussi par l’univers atypique et la plongée dans les bas-fonds sanglants de la ville de Camorr. Sans oublier le désir de vengeance absolu malgré la forte partie en face. Je lirai donc les suites très prochainement : voir avis sur le tome 2, sur le tome 3. […]

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