Guerre et Dinosaures, tome 1 – Victor Milán

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Avec une couverture comme celle de ce livre, et l’idée de mêler combats de fantasy et dinosaures, j’étais attiré par ce premier tome de la saga Guerre & Dinosaures.

Résumé

(source éditeur)

Paradis. Pour les dieux, un simple plateau de jeu, le théâtre de leurs passions et luttes de pouvoir. Pour les hommes, c’est une terre brutale et violente, divisée entre dynasties rivales, déchirée par les ambitions et les croyances religieuses, constamment menacée par le machiavélisme politique.
Dans cet état de guerre règnent les dinosaures. Élevés, dressés dès leur plus jeune âge, ils deviennent des armes redoutables dominant les champs de bataille. Et c’est lors d’un affrontement épique dont le fracas pourfend la terre et déchire le ciel que l’énigmatique seigneur Karyl Bogomirskiy est défait par traîtrise et laissé pour mort.
À son réveil, partiellement amnésique, il découvre qu’il est désormais pourchassé. Il se lance alors dans un voyage qui va faire trembler le monde, jusqu’aux trônes des dieux…

Editeur : Pocket – Traduction : Patrice Lalande – Date de parution : 09/2017 – 672 pages

L’Auteur

(d’après Wikipedia)

Victor Milán, né le 3 août 1954 à Tulsa en Oklahoma et mort le 13 février 2018 à Albuquerque au Nouveau-Mexique, est un écrivain américain de science-fiction et de fantasy. Il a collaboré à plusieurs reprises avec George R. R. Martin, notamment pour la série Wild Cards. On lui doit plus d’une centaine de romans, sous son nom ou sous pseudonymes, dont des récits de Star Trek et des Royaumes Oubliés (Dungeons & Dragons).

Mon avis

Alors qu’il était dans ma PAL depuis plusieurs semaines, c’est quelques jours après le décès de l’auteur que j’ai commencé ce livre, ce qui fait quand même un effet bizarre (même si, honnêtement, je n’avais jamais entendu parler de lui auparavant).

Direction donc le monde de Dinotopia Paradis (sic), où les armées de soldats s’affrontent en utilisant les dinosaures comme montures lourdes, réservées à la chevalerie (re-sic). Le roman se focalise sur plusieurs personnages. Le chevalier Jaume, Champion officiel de l’Empereur et chargé de mettre au pas les vassaux récalcitrants. Rob, dresseur de dinosaures de combat et mercenaire, plus ou moins en disgrâce depuis une bataille qu’il a fait remporter de justesse à son camp sans vraiment d’honneur. Karyl, seigneur de guerre vaincu et laissé pour mort (deux fois) mais miraculeusement toujours en vie. Et enfin Melodia, la fille fantasque de l’Empereur, éprise de Jaume mais prise au filet des manigances diplomatiques autour du trône.

Les histoires de ces personnages se déroulent donc en parallèle et sont, il faut le dire, rarement passionnantes. Dans sa volonté de faire durer le cycle, l’auteur semble tirer à la ligne et il ne se passe pas grand chose entre deux batailles distantes chargées de garder le lecteur en éveil. Les personnages sont un peu caricaturaux, et les informations sur Karyl et sa façon d’échapper à la mort bien peu présentes.

Le monde décrit serait un background médiéval très classique sans les dinosaures, omniprésents et peut-être d’ailleurs un peu trop, puisqu’ils servent de montures, d’animaux de bât, de nourriture, de sources pour le cuir, les vêtements et parures etc… Mais, point positif et surprenant, on en vient rapidement à s’interroger sur la nature du monde en lui-même. Le continent où se passe l’action se nomme Nuevaropa et la carte lui donne la forme d’une tête de dinosaure, ceux-ci sont contemporains des hommes sans que cela ne pose problème à qui que ce soit, la longévité des humains semble très longue, il y a des créatures mythiques nommées Anges Gris qui sèment la peur… On devine donc une forte intention de sous-tendre vers la science-fiction, avec ces indices disséminés ça et là dans le texte. D’ailleurs je vous invite à aller lire la théorie – crédible – d’Apophis à ce sujet. Mais pourquoi ? Comment ? On ne le saura pas dans ce premier tome…

Reste que les promesses de départ (un croisement entre Jurassic Park et le Trône de Fer) ne sont pas vraiment tenues, le roman étant bien trop mollasson, et les péripéties diplomatiques bien peu crédibles (l’Empereur est notamment un idiot fini qui se confie au dernier qui a parlé et lui promet une guerre). Quant aux personnages, ils sont assez peu attachants et je ne me suis pas passionné pour leur avenir.

Dommage, j’aurais aimé en savoir plus sur ce qui sous-tend ce monde, mais je ne crois pas que je lirai les suites. Le tome 2 est paru en VF en 09/2017 et le tome 3 devrait suivre cette année. Les trois autres tomes prévus par l’auteur risquent de ne pas voir le jour suite à son décès, espérons qu’il a pu donner assez d’explications pour que le tout soit satisfaisant quand même.

A noter la jolie illustration de couverture de Richard Anderson, et quelques dessins qui illustrent les extraits d’encyclopédie saurienne en début de chaque chapitre, même si ceux-ci ne correspondent pas toujours à la bestiole décrite.

D’autres avis : Le Culte d’ApophisBlog-o-livre

20 commentaires

  1. (Merci pour le lien 😉 )

    Nous sommes totalement d’accord. Dommage, sur le papier, il y avait du potentiel. Pour ma part, j’ai acheté le tome 2 à sa sortie française, mais j’en repousse sans arrêt la lecture, car je ne suis guère motivé par la suite des aventures de nos compères (plus par les mécanismes sous-jacents de ce monde, à vrai dire). Pour finir, je te rejoins sur le graphisme, vraiment très sympathique. Je n’achète plus que rarement sous forme physique (problème de place), mais là les couvertures pètent tellement que là ça s’imposait.

    Merci pour ta critique 🙂

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  2. J’avais lu la critique dApophis qui m’avait refroidie complétement. Pourtant, les ingrédients pour me séduire sont une belle promesse mais tu confirmes qu’elle n’est pas tenue.
    Je passerai donc sur ce coup.

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  3. C’est vrai que ce livre a des avis très mitigés en général.
    Beaucoup de monde l’ont pris grâce à la couverture faut dire 😛 Il est facile de se laisser tenter !
    Vu les avis du livre lors de sa sortie Vo je n’avais déjà pas l’intention de tenter, et vos avis (à toi et Apophis) me le confirment ^^

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  4. Où je découvre par la même occasion la disparition de l’auteur… dont je n’avais jamais entendu parler moi non plus avant ce livre.
    J’étais bien appâtée par les dinosaures pourtant… pas grave, ce roman passera dans la liste des « lectures non urgentes ».

    Aimé par 1 personne

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