Blackwing – tome 1 : La Marque du Corbeau – Ed McDonald

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Ayant appris par le blog d’Apophis que ce livre, qu’il avait apprécié en V.O., sortait en français, je me suis rué dessus !

Résumé

(source éditeur)

Sous son ciel brisé et hurlant, la Désolation est une vaste étendue de terre ravagée, née quand la Machine, l’arme la plus puissante du monde, fut utilisée contre les immortels Rois profonds. De l’autre côté de ce désert, grouillant de magie corrompue et de spectres malveillants, les Rois et leurs armées observent encore – et attendent leur heure…

Pour Ryhalt Galharrow, la Désolation n’a pas de secrets. Chasseur de primes armé pour affronter les hommes comme les monstres, il la traverse en quête d’une jeune femme aux mystérieux pouvoirs. Quand il se retrouve pris dans une attaque qui n’aurait jamais dû être possible, émanant des Rois profonds eux-mêmes, seule l’intervention inattendue de celle qu’il recherche lui sauve la vie. Jadis, cette femme et lui se connaissaient bien. Voilà qu’ils se redécouvrent au milieu d’une conspiration qui menace de détruire tout ce qui leur est cher, et qui pourrait mettre un terme à la trêve fragile de la Machine…

Editeur : Bragelonne – Traduction : Benjamin Kuntzer – Date de parution : 18/04/2018 – 384 pages

L’Auteur

(source éditeur)

Ed McDonald a longtemps jonglé entre différentes professions dans diverses cités et contrées, mais le point commun entre toutes est qu’elles lui laissaient assez de temps pour écrire. Il vit actuellement avec sa femme à Londres, une ville qui lui fournit une inspiration perpétuelle, et où il œuvre en tant que maître de conférences à l’université. Dans ses moments de loisirs, il s’exerce généralement à l’épée, à la rapière ou à la hache d’armes.

Mon avis

Bienvenue en Enfer ! C’est ce qu’on peut penser du monde décrit dans Blackwing. Les hommes habitent en grande partie un cordon de forteresses en bordure d’un désert étrange, la Désolation, où les monstres rôdent et où les lois de la physique sont bafouées. « Normal », cette zone a été créée il y a 80 ans par l’explosion d’un artefact utilisé par Corbac, un des Sans Noms qui s’opposent aux Rois des Profondeurs. Ceux-ci attendent leur heure pour s’en prendre aux frêles humains, défendus par la Machine de Nall, un autre Sans Noms, depuis longtemps disparu. Mais il se pourrait que la Machine soit défectueuse, et comme personne ne sait comment elle fonctionne vraiment, l’avenir s’annonce bien sombre…

Le vétéran Ryhalt Galharrow, soldat au service de Corbac, reçoit un étrange message de celui-ci : un corbeau sort littéralement de son bras, au prix d’immenses souffrances, pour lui apporter les ordres de son maître. Il doit notamment protéger Ezabeth, une noble que Ryhalt courtisa en d’autres temps, et qui mène des recherches sur la fonctionnement de la Machine de Nall. Des études bien gênantes pour la hiérarchie en place et pour le moral des soldats qui en espèrent protection et salut. Ne sachant plus à qui faire confiance, Ryhalt et Ezabeth vont devoir se méfier de tout le monde, alors que les agents des Rois des Profondeurs se liguent pour les contrer. Et qu’une immense armée de monstres se masse aux portes de la ville dans laquelle ils sont réfugiés.

Blackwing est un melting pot que j’ai trouvé plutôt novateur et original, avec une fantasy bien bien dark, qui accueille de nombreuses scènes d’horreur ou même carrément gores. Ici, il est aussi question d’armes à feu (bien peu pratiques à cause de leur temps de recharge et du fait de devoir allumer leur mèche) et d’une forme de magie, où quelques initiés tissent la lumière des trois lunes pour en faire des sources d’énergie. Alimentant des sortilèges ou servant d’équivalent à l’électricité, ce qui permet l’existence d’une forme de technologie rudimentaire.

Racontée du point de vue de Ryhalt, que j’ai trouvé un peu agaçant au début du roman à cause de ses expressions de vieux briscard, l’histoire est intense et ménage son lot de combat, traîtrises et rebondissements. Ryhalt lui-même est hanté par son passé et rumine des rêves d’amour déçu. Ezabeth, à demi-folle à cause de sa maîtrise de la magie, est obsédée par son besoin de comprendre le fonctionnement de la Machine. Ils sont accompagnés par Ness, une guerrière au sale caractère ou encore Dantry, un jeune noble un peu tendre…

La fin, sans la divulgâcher, est assez surprenante avec des personnages manipulés par des forces qui les dépassent, tels des pions sur l’échiquier d’un combat millénaire. Je suis du coup assez curieux de découvrir la suite (sortie en V.O. en juin 2018), sachant qu’il s’agit ici du premier tome d’une trilogie mais qu’il peut se suffire à lui-même.

Sombre, doté d’une ambiance quasi (post-)apocalyptique, de fantasy mêlée à de la technologie rudimentaire, emplie de monstres, de combats et de personnages ambigus, Blackwing ravira les amateurs de dark fantasy.

D’autres avis : Le Culte d’Apophis – Le Bibliocosme (Boudicca) – L’ours inculteLe Monde d’Elhyandra – …

18 commentaires

  1. (merci pour le lien)

    J’aime bien la traduction de Crowfoot en Corbac, ça fait très Compagnie Noire 😀

    Beaucoup aimé aussi, surtout la fin qui, comme tu le soulignes avec justesse, est inattendue. Reste à voir si le tome 2 confirmera ou pas, même si honnêtement j’ai peu de doutes là-dessus. En tout cas, c’est un des bouquins en VO que j’attends avec le plus d’impatience, avec Bloody Rose et le nouveau Glen Cook.

    Merci pour ta critique 🙂

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  2. Les avis sur ce titre sont très enthousiastes, mais j’avoue avoir du mal à m’y projeter alors que la dark fantasy marche assez bien sur moi normalement … Bref, à voir !

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