Fahrenheit 451 – Ray Bradbury

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Cela faisait longtemps que je voulais relire ce classique de la S.F., mais manquant déjà de temps pour lire les nouveautés, relire les titres plus anciens est une gageure…

Résumé

(source éditeur)

451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s’enflamme et se consume.

Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres, dont la détention est interdite pour le bien collectif.

Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d’un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l’imaginaire au profit d’un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement poursuivi par une société qui désavoue son passé.

Editeur : FolioSF – Traduction : Jacques Chambon et Henri Robillot – Date de parution : 10/2000 – 240 pages

L’Auteur

(source éditeur)

Né en 1920 dans l’Illinois, Ray Bradbury se destine très rapidement à une carrière littéraire, fondant dès l’âge de quatorze ans un magazine amateur pour publier ses textes. Malgré quelques nouvelles fantastiques parues dans des supports spécialisés, son style poétique ne rencontre le succès qu’à la fin des années 1940, avec la parution d’une série de nouvelles oniriques et mélancoliques, plus tard réunies sous le titre de Chroniques martiennes. Publié en 1953, Fahrenheit 451 assoit la réputation mondiale de l’auteur, et sera adapté au cinéma par François Truffaut.

Développant des thèmes volontiers anti-scientifiques, privilégiant la forme courte, Ray Bradbury s’est attiré les éloges d’une critique et d’un public non spécialisés, sensibles à ses visions nostalgiques et à sa prose accessible.

Il s’est éteint en 2012 à l’âge de 91 ans.

Mon avis

Ce court roman (240 pages) se lit en fait rapidement – et rappelle au passage qu’on est pas obligé d’avoir des trilogies de pavés de 700 pages pour raconter une histoire (à bon entendeur…).

Il constitue un des précurseurs de la dystopie, puisqu’il a été publié en 1953, et qu’on y retrouve les craintes, très présentes dans ces années-là, liées à la guerre atomique. C’est un classique, y compris dans ce genre, où l’on retrouve un personnage qui fait partie du système et se rend compte par un élément déclencheur (ici, la rencontre d’une jeune fille fantasque) que la société dans laquelle il vit est oppressante et liberticide.

Le héros, Montag, est un pompier dont le rôle n’est pas d’éteindre les incendies mais au contraire de mettre le feu aux maisons de ceux qui possèdent des livres ! Et oui, lire c’est mal car cela aide à réfléchir et élargit l’esprit. Et le gouvernement préfère les citoyens dociles qui regardent les écrans (toute ressemblance, etc…). Mais le fait de croiser une jeune voisine atypique, Clarisse, qui prend le temps d’observer son environnement, de l’analyser, va lui faire prendre conscience de la société totalitaire dans laquelle il vit. Au point de voler un livre, voire de le lire, au grand dam de son épouse Mildred. Prise de conscience, rébellion contre le système, puis fuite qui est la seule solution possible (avec la mort !), Montag va passer par toutes ces étapes.

Disons-le franchement, la force du propos (qui n’est plus si novateur de nos jours, forcément), rattrape le style assez suranné et ampoulé du roman. Condamnation des médias et de la société de consommation qui abrutissent les masses, surveillance constante, censure, ambiance pesante liée à une guerre imminente, le livre est oppressant et passablement déprimant, mais aussi visionnaire sur certains points. Et recèle quelques lueurs d’espoir, avec la famille de Clarisse ou encore une fin qui se veut relativement optimiste. Un classique, donc, à lire et à relire.

20 commentaires

  1. C’est la deuxième chronique que je lis en quelques jours, tout le monde s’est donné le mot pour nous/me forcer à le relire ? ^^
    Un classique qui mérite son statut en tout cas !

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  2. Je l’ai lu il y a quelques années et j’avais trouvé le style plutôt plaisant. Bradbury est une grande figure de la littérature SF à mon sens. Et puis dans ce livre il y a ma citation préférée : « les livres cousent les pièces et morceaux de l’univers pour nous en faire un vêtement »… Ca résume tout !

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  3. Je viens de le terminer aussi. Le style ne m’a pas paru si vieillot, du moins comme tu le dis, le côté visionnaire fait que le style passe au second plan. Et quelques longueurs malgré la brièveté du roman. Mais quelle prescience de l’avenir ! Beaucoup de travers actuels sont présents dans ce livre.

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