Le Bâtard de Kosigan – tome 1 : L’Ombre du Pouvoir – Fabien Cerutti

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A l’occasion du « mois de Fabien Cerutti » chez Book en Stock, je sors (enfin !) de ma PAL ce premier tome de la saga du Bâtard de Kosigan.

Résumé

(source éditeur)

Le chevalier assassin, Pierre Cordwain de Kosigan, dirige une compagnie de mercenaires d’élite triés sur le volet. Surnommé le « Bâtard », exilé d’une puissante lignée bourguignonne et pourchassé par les siens, il met ses hommes, ses pouvoirs et son art de la manipulation au service des plus grandes maisons d’Europe. En ce mois de novembre 1339, sa présence en Champagne, dernier fief des princesses elfiques d’Aëlenwil, en inquiète plus d’un. De tournois officiels en actions diplomatiques, de la boue des bas fonds jusqu’au lit des princesses, chacun de ses actes semble servir un but précis. À l’évidence, un plan de grande envergure se dissimule derrière ces manigances. Mais bien malin qui pourra déterminer lequel…

Dans la lignée des meilleurs romans de fantasy historique comme Le Lion de Macédoine de David Gemmell, Le Bâtard de Kosigan mélange avec brio la fantasy anglo-saxonne et l’histoire de France. Fabien Cerutti nous conte, dans ce roman qui se lit avec beaucoup de plaisir, une aventure pleine d’humour, de panache et de surprises…

Le roman a remporté le prix Révélation au festival des Futuriales (festival des littératures de l’imaginaire d’Aulnay-sous-Bois).

Editeur : Mnémos – Date de parution : 02/2014 – 336 pages

L’Auteur

(source Babélio)

Fabien Cerutti est un écrivain français de fantasy historique. Il mène des études d’histoire, passe l’agrégation d’histoire et devient enseignant en région parisienne. Il passe une partie de sa jeunesse en Guyane et en Afrique et se passionne très tôt pour les cultures de l’imaginaire et les médias interactifs, dont le jeu de rôle et le jeu vidéo.

Entre 2002 et 2007, il crée six scénarios pour le jeu vidéo de rôle « Neverwinter Nights » où il développe les aventures d’un personnage de mercenaire, le Bâtard de Kosigan, dans un univers mélangeant le Moyen Âge réel de l’Europe de l’Ouest. Encouragé par ce premier succès, Fabien Cerutti se lance dans son aventure personnelle : écrire un roman foisonnant et surprenant dans lequel il conjugue à la fois sa connaissance des genres et son habileté de conteur.

Mon avis

Le tatouage numérique de mon fichier epub me permet de constater, non sans une certaine honte, que j’ai acheté les deux premiers tomes du Bâtard de Kosigan en juillet… 2015 ! Alors que le tome 4 vient paraît ce mois-ci chez Mnémos, il est donc temps de découvrir cette saga dont je n’ai lu que de bons échos. Et le « mois de » consacré à l’auteur, Fabien Cerutti,  chez les vénérables blogueuses de Book en Stock, en est l’occasion, en plus de découvrir l’auteur et ses projets via un jeu de questions/réponses.

Le récit de ce premier tome, L’Ombre du Pouvoir, alterne deux histoires, se situant dans un monde plus ou moins réel. La principale met en scène le fameux Bâtard de Kosigan, issu d’une famille bourguignonne, et qui a réussi à se faire détester par à peu près tous ceux qui le connaissent. Mercenaire, aventurier, il manipule tous ses commanditaires et n’agit que dans son intérêt, un peu comme Kane, mais sans la noirceur de celui-ci.

L’action se déroule à Troyes, capitale de la Champagne, et tiraillé entre les appétits du Royaume de France et celui du Duché de Bourgogne. Enfin, une version alternative de ces régions puisque la fantasy pointe son oreille pointue dès le début, on croisera ou lira des allusions au bestiaire habituel des elfes, orques, trolls ou dragons. Et le fameux bâtard peut notamment compter sur une complice qui a le pouvoir bien pratique de changer d’apparence, ce qui va l’aider ou lui sauver la mise plus d’une fois. A noter également que le héros est doté de capacités de régénération et de résistance à la magie, qui constituent d’ailleurs un mystère pour lui.

Une grande partie du roman est consacrée à un tournoi, où toutes les rivalités vont se cristalliser et à ce titre la couverture de l’édition poche chez FolioSF est bien représentative du récit.

Clairement, la partie historique du roman est la plus intéressante, avec un personnage assez badass à qui on pourra juste reprocher d’être en « mode James Bond », séduisant à tour de côte de maille et sans coup férir les dames qu’il croise.

Les chapitres du passé alternent avec ceux du « présent » de 1899, enfin d’un présent, car on comprend vite que ce qui concerne la fantasy a disparu à un moment donné, de même que plusieurs changements liés à l’Histoire ont eu lieu. On découvre un descendant de Kosigan, aventurier, archéologue, érudit, qui manque un peu de caractérisation puisqu’on n’apprend à le connaître que via un récit épistolaire.

Ces chapitres, moins passionnants, sont volontairement plus courts pour ne pas trop casser l’action principale se déroulant en 1339. Ils gagneront progressivement en intérêt vers la fin, alors que le descendant de Kosigan trouve un repaire secret de son aïeul. Mais pas de réponse ici aux mystères qui l’entourent, puisque les deux temporalités ne correspondent pas, il faudra attendre pour en savoir plus.

L’Ombre du Pouvoir est donc un très bon premier tome, qui peut d’ailleurs à la limite se suffire à lui-même si on ne veut pas connaître les raisons de la divergence temporelle. Ce qui serait dommage, le récit étant intéressant, les personnages bien campés et surtout le mélange entre fantasy et histoire bien dosé et équilibré (pas trop de magie d’un côté, pas trop de vocabulaire médiévalisant de l’autre). Ayant le tome 2 au chaud dans la liseuse, j’y retourne !

D’autres avis : Aelinel – Au Pays des Cave Trolls – Le Bibliocosme (Boudicca) – Le Bibliocosme (Dionysos) – Blog-o-livreBook en stock – Le Culte d’ Apophis – L’Ours Inculte – …

A lire aussi : avis sur le tome 2

28 commentaires

  1. Je suis contente que tu l’ai enfin lu. Tu verras la suite est toujours aussi bien. L’ambiance du second change par contre et devient plus sombre. Le 19 ème siècle devient de mieux en mieux. Mais tout l’intérêt pour moi réside dans la divergence temporelle qui met vraiment l’univers en valeur. Le personnage de Kosigan est un sacré plus c’est certain!

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  2. J’avais lu ce roman à sa sortie, aux Imaginales en 2015 et j’avais vraiment bien aimé en plus d’être très impressionnée par l’univers, l’uchronie, tout ce que l’auteur a mis en place. Je me rappelle avoir au départ moins aimé aussi les échanges épistolaires jusqu’à me rendre compte de leur réelle utilité. Je crois que j’aurai peut-être mieux apprécié un roman tourné uniquement sur le Bâtard ou sur son descendant justement en mode enquête, mais la présence des deux protagonistes a le mérite d’épaissir le mystère. Je pense qu’une fois arrivé au tome 4, tout va s’éclairer et les choix de l’auteur nous paraîtront pertinent.
    Attention pour le 2 je me souviens que l’auteur m’avait conseillé de le lire sans trop m’interrompre parce qu’il avait conscience de sa densité et qu’on pouvait s’y perdre. Ma lecture remonte à trop loin pour que ma mémoire suive à ce niveau mais au moins tu sais.
    J’ai le tome 3 dans ma PAL (qui va en sortir bientôt d’ailleurs) j’ai hâte ! Belle chronique que tu fais là en tout cas 🙂

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  3. Le seul reproche que j’ai eu c’est que notre petit bâtard s’en sort un peu facilement mais c’est une excellente lecture et je vais voir à caser les T3 et 4 d’ici la fin de l’année ^^

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