Épilogue mythique d’une saga qui ne l’est pas moins, voici mon avis sur le dernier tome du Seigneur des Anneaux !
Résumé
(source éditeur)
Tandis que le continent se couvre de ténèbres, annonçant pour tous l’aube d’une nouvelle ère, Frodo poursuit son entreprise : il lui faut à tout prix atteindre la Montagne du Feu. Mais le Seigneur Sombre mobilise ses troupes. L’ennemi est partout et Frodo doit s’engager dans un dangereux périple à travers le Pays Noir… Les derniers combats de la Guerre de l’Anneau s’achèvent dans un fracas d’apocalypse.
Editeur : Pocket – Traduction : Daniel Lauzon – Date de parution : 08/09/2017 – 768 pages
L’Auteur
(source éditeur)
Né en 1892 à Bloemfontein (en Afrique du Sud aujourd’hui), John Ronald Reuel Tolkien rentre en Angleterre dès 1896 ; il perd son père, puis sa mère en 1904. Il passe son enfance dans la région de Birmingham puis étudie à Oxford. Après la Première Guerre mondiale, démobilisé, il obtient un poste à Leeds, avant d’enseigner la langue et la littérature anglaises à Oxford de 1925 à 1959. Parallèlement, J.R.R. Tolkien publie Le Hobbit (1937), classique de la littérature de jeunesse, avant d’entamer la rédaction du Seigneur des Anneaux, qui ne paraît qu’en 1954-1955. Ces deux romans se déroulent dans le monde imaginé par Tolkien depuis les années 1916-1917, lorsqu’il entreprend la rédaction des Contes perdus en lien avec l’invention de langues ; mais il n’achèvera jamais son Silmarillion. À sa mort, en 1973, il revient à son fils Christopher de publier l’essentiel de son œuvre : en quarante ans, Christopher Tolkien a publié des récits pour la jeunesse (Roverandom, Les Lettres du Père Noël…), des nouvelles (Feuille de Niggle ; Le Fermier Gilles de Ham…), et surtout, Le Silmarillion puis L’Histoire de la Terre du Milieu (12 volumes, dont Les Contes perdus, Les Lais du Beleriand, La Formation de la Terre du Milieu, La Route perdue), Les Contes et Légendes inachevés ; des Lettres ; des textes sur la littérature (Les Monstres et les Critiques), et, récemment, Les Enfants de Húrin, La Légende de Sigurd et Gudrún, avant La Chute d’Arthur.
Mon avis
Cette fois, c’est la fin de Toutes Choses, ou bien la fin d’un Age qui se profile en Terre du Milieu.
Le Livre V nous montre Pippin devenant garde de l’Intendant du Gondor à Minas Tirith, et sa longue attente tandis que la Guerre commence. Merry, lui, est aux côtés du roi Théoden du Rohan, délivré de sa torpeur et en route pour soutenir ses alliés. Aragorn et la Compagnie Grise (composée non plus de Rôdeurs mais de Coureurs, sigh !) emprunte le Chemin des Morts et revendique son héritage. Et enfin la bataille des Champs du Pelennor voit s’affronter l’alliance des hommes et les forces de Sauron sorties du Mordor. Avec une de mes scènes préférées, celle où Eowyn, la Vierge Guerrière du Rohan, qui a refusé de rester en arrière du front, abat le chef des Nazgûls (ok, Merry a « un peu » aidé). Un souffle grandiose (le traducteur se lâchant avec des « Mais voici ! » ou « Et voyez ! » comme dans un conte), des personnages attachants, des batailles, des scènes d’anthologie (la chevauchée des Rohirrim, les Nazgûl, Minas Tirith !), bref un monument de la high fantasy qui suspend son souffle car l’Anneau existe encore.
Le Livre VI, forcément, est un contraste saisissant puisqu’il commence par Sam, isolé, qui doit aller délivrer Frodon capturé par les orques ! Puis c’est un long cheminement vers le Mont Destin, lent et désespéré, aride et désolé, avant la conclusion de la Guerre. Une partie plus intime et moins prenante selon moi, après les passages grandioses du livre précédent. Mais Tolkien n’en finit pas si facilement avec sa saga, puisqu’il lui donne plusieurs épilogues. Le rétablissement du royaume du Gondor avec Aragorn sacré puis marié, le lent retour des hobbits, et une partie (un peu trop longue à mon goût) qui raconte le « nettoyage » du Comté et où l’on retrouve un personnage funeste. Et puis, la tristesse, la mélancolie, du départ des Havres Gris…
Les plus motivés (ou curieux) liront les deux cent (!) pages d’appendices où l’on trouve les « origines » de nombreux personnages, cela a son intérêt, de même que le destin de certains de ceux que l’on a découvert pendant la saga. On y trouve aussi des éléments d’histoire, des arbres généalogiques, des calendriers ou encore des notes sur l’orthographe, la prononciation… Les fans hardcore se régaleront, moi j’ai survolé une bonne partie de ce background détaillé.
Que conclure de ce troisième tome, et par là-même de la trilogie, à part des évidences ? Le Seigneur des Anneaux est un chef d’oeuvre, un incontournable de la fantasy, avec personnages attachants, scènes et paysages épiques, monde détaillé et passionnant… Je suis content de l’avoir relu une fois de plus, même si la nouvelle traduction pique un peu les yeux sur les noms comme je l’ai dit à plusieurs reprises. Cela est peut-être plus fidèle à l’esprit de Tolkien, je laisserai les spécialistes en disserter, mais pour un lecteur qui connait déjà (et/ou un amateur des films ou des jeux), le changement me parait rarement heureux. Reste les chansons et poèmes, peut-être plus en rythme et en rimes… Il va falloir s’y faire, j’imagine, puisque cette traduction remplace l’ancienne et qu’elle sera à terme à la seule disponible. Quoi qu’il en soit, cela ne doit pas dissuader celui ou celle qui n’a pas encore franchi le pas de découvrir les oeuvres de Tolkien, dont cette indispensable épopée !
Lire aussi : La Fraternité de l’Anneau – Les Deux Tours
D’autres avis : sur cette édition …
Je crois qu’il va falloir que je relise cette trilogie dans sa nouvelle traduction afin de me faire ma propre idée… Cela fait très longtemps que je n’ai plus feuilleté « Le Seigneur des Anneaux » et cela pourrait bien être l’occasion, tu m’intrigues !
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Je pense qu’un jour je la lirai cette nouvelle traduction, histoire de me faire une idée. Mais pas tout de suite, je l’ai déjà lu deux fois cette épopée volumineuse…
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Deux fois ? Seulement ? 😉
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Oui, que 2 fois!! LOL!
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La bonne nouvelle, c’est que toutes les anciennes versions vont prendre de la valeur avec le temps. =P
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Les connaisseurs sachent !
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[…] Lire aussi : La Fraternité de l’Anneau – Le Retour du Roi […]
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Comment, tu n’as pas lu tous les appendices ? Au bûcher hérétique !
(ou pas hein, dans mon souvenir la partie sur les langues est juste incompréhensible pour le commun des mortels xD)
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J’ai quasiment tout lu sauf celui-ci qui m’a en effet perdu très vite !
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Lire ton article me donne tellement envie de me mettre à la relecture même si elle doit attendre XD
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Tolkien, c’est le bien !
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Cette nouvelle traduction a l’air un peu déboussolante. En tous cas je relirai bien mon exemplaire une 3è fois !
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[…] J’ai fini le Seigneur des Anneaux de Tolkien, dans sa nouvelle traduction, avec le mythique Retour du Roi. […]
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[…] Le Retour du Roi (Le Seigneur des Anneaux, tome 3) […]
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[…] chez Tolkien, l’union d’une homme et d’une elfe (voir Beren et Lúthien ou Aragorn et Arwen). Leur fils Eärendil deviendra d’ailleurs à la fois l’ancêtre d’Elrond, et […]
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