Le Fini des Mers – Gardner Dozois

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Après avoir découvert Gardner Dozois via son roman l’Etrangère, qui m’a laissé un bon souvenir, l’occasion s’est présenté de le relire via la novella Le Fini des Mers parue au Bélial. Une occasion rare, tant l’auteur, décédé récemment, était surtout connu comme anthologiste.

Résumé

(source éditeur)

Un jour, ils débarquèrent, comme tout le monde l’avait prévu. Tombés d’un ciel bleu candide par une froide et belle journée de novembre, ils étaient quatre, quatre vaisseaux extraterrestres à la dérive tels les premiers flocons de la neige qui menaçait depuis déjà une semaine. Le jour se levant sur le continent américain, c’est là qu’ils atterrirent : un dans la vallée du Delaware vingt-cinq kilomètres au nord de Philadelphie, un dans l’Ohio, un dans une région désolée du Colorado, et un (pour un motif inconnu) dans un champ de cannes des abords de Caracas, au Venezuela…

Editeur : Le Bélial – Traduction : Pierre-Paul Durastanti – Date de parution : 28/06/2018 – 112 pages

L’Auteur

(source éditeur)

Né en 1947 dans le Massachusetts, Gardner Dozois est sans doute plus connu outre-Atlantique pour son activité d’éditeur que d’écrivain. Ainsi lui doit-on quantité d’anthologies essentielles (parfois codirigées avec George R.R. Martin, son vieil ami), la série annuelle de référence que sont ses Year’s Best SF, sans oublier vingt années passées à la tête de la revue Asimov’s Science Fiction (de 1984 à 2004), qui lui valurent la bagatelle de quinze prix Hugo… Il est l’auteur de trois romans, dont deux co-écritures, et d’une soixantaine de nouvelles et romans courts.

Mon avis

Curieuse invasion extra-terrestre que celle contée par Dozois dans cette courte novella. Parmi les 4 vaisseaux qui arrivent sur Terre, trois se posent aux USA. Est-ce un tropisme américain que de tout ramener à leurs seul pays, ou une volonté de le mettre en avant pour mieux le critiquer ? Toujours est-il que l’arrivée de ces vaisseaux n’est en fait qu’un élément secondaire, une toile de fond tandis que l’histoire se concentre surtout sur un petit garçon, issu d’une famille défavorisée et déchirée. Les parents se disputent sans arrêt, il est battu par son père, il se sent extérieur à ce qui se passe à l’école…

J’ai trouvé à ce récit des accents qui tirent vers Stephen King, voire Neil Gaiman quand on découvre que le gamin peut communiquer avec les Autres, des créatures à la frontière de nos perceptions. Pour autant, je n’ai pas été très sensible à son histoire, ni très réceptif à ses soucis. Une forme d’autisme, un lent glissement vers la folie ?

Peut-être parce que j’étais surtout intéressé par l’arrivée des aliens ? Petite déception là aussi, tant la réaction des humains est rapidement occultée. En fait, les E.T. parlent surtout aux Intelligences Artificielles qui décident à la place des hommes, rabaissant ceux-ci à un rôle d’espèce inférieure et bien peu intéressante. Voire dispensable ?

En fait, je ne sais pas trop quoi penser de ce texte. Est-ce une critique déguisée ? Une histoire de plus avec des aliens qui ne jugent pas les hommes assez bien pour leur planète ? Une alerte sur des choses qui dépassent notre perception ? Une allégorie sur les difficultés de l’enfance ? Une novella qui se lit vite et bien, mais à laquelle je n’ai pas vraiment adhéré, dommage.

D’autres avis : Blog-o-livre – Les Lectures du MakiL’Ours InculteL’Epaule d’OrionLe Culte d’ApophisLa bibliothèque d’AelinelNevertwhereLe Dragon GalactiqueAu Pays des Cave TrollsNavigatrice de l’ImaginaireLes Chroniques de FeyGirlRSF blog – …

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