Machine de Guerre – Paolo Bacigalupi

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Retournons dans l’univers post-climato-apocalyptique de Paolo Bacigalupi, censé être « jeune adulte », pour retrouver l’homme-bête Tool, bien connu des amateurs du cycle.

Résumé

(source éditeur)

Guerrier mi-homme mi-bête, Tool a été créé pour le combat dans un futur dévasté par le changement climatique et les conflits. Échappant aux impulsions de soumission génétiquement implantées, pourchassé avec acharnement, il a quitté sa meute d’esclaves de guerre modifiés pour devenir le leader d’une bande d’enfants-soldats. Mais le temps est venu de se révolter contre ceux qui l’ont asservi.
Un thriller dystopique hallucinant.

Editeur : Au Diable Vauvert – Traduction : Sara Doke – Date de parution : 17/05/2018 – 400 pages

L’Auteur

(source éditeur)

Paolo Bacigalupi est devenu en quelques années la star mondiale de la SF. En 2010, son premier roman, La Fille automate, a été lauréat aux USA des prix Nébula, Hugo, Locus et Campbell, et en France du Grand Prix de l’Imaginaire 2013, les prix des Blogueurs, Bob Morane, et Une autre terre. Il a reçu le Grand Prix de l’Imaginaire 2015 pour le recueil de ses nouvelles, La Fille-flûte. Il écrit pour tous les âges et a également publié Ferrailleurs des mers, finaliste du National Book Award et lauréat du prix Michael Printz, Les Cités englouties, Zombie Ball, L’Alchimiste de Khaim, La Fabrique de doute et Water Knife. Ses livres sont publiés en France au Diable vauvert.

Mon avis

Après Ferrailleurs des mers et Les Cités Englouties, voici donc le troisième tome de la saga de Bacigalupi qui nous permet de retrouver le monde qu’il a imaginé après la montée des eaux liée au dérèglement climatique. L’auteur (dont je suis plutôt fan et que j’ai eu la chance de rencontrer aux Utopiales) spécialisé dans ce genre d’histoires, revient ici sur la destinée de Tool, aperçu dans le premier tome, co-héros du second et personnage principal de celui-ci.

Quelques années après le tome 2, Tool a enfin unifié les Citées Englouties, son sens tactique hors pair lui ayant permis de guider ses enfants-soldats vers la victoire. Maya, elle, est propriétaire d’un petit voilier et fait de la revente d’objets d’arts, pillés depuis les Cités et revendus dans le monde plus nanti. Mais c’est sans compter sur la multinationale qui a employé Tool et a fini par retrouver sa trace. Lançant une attaque dévastatrice, elle manque de peu de tuer l’homme-bête, qui va trouver refuge auprès de Maya et ses amis.

Pourquoi Tool est-il aussi important ? Qu’a-t-il qui pousse ses anciens maîtres à le traquer et à tout sacrifier pour le supprimer, au risque de déclencher une guerre entre les conglomérats qui gouvernent le monde ? C’est ce que nous découvrirons dans ce tome où Tool va s’humaniser un peu, mais aussi tenter d’exister dans un monde qui tient ses congénères pour des domestiques ou des soldats sacrifiables à l’envie.

On aura donc la réponse aux questions posées (ainsi qu’à bien d’autres sur le passé de Tool) et la vision d’un futur assez proche, recomposé après des bouleversements climatiques et empreint d’avancées technologiques telles les manipulations génétiques qui ont donné naissance à une nouvelle espèce intelligente. Une espèce brevetée et liée à un cartel, tel qu’on avait pu le voir dans d’autres textes de l’auteur mais concernant alors le végétal.

Bacigalupi ne pousse pas le récit jusqu’à une révolution (l’analogie avec La Planète des Singes pourrait d’ailleurs se faire) mais la frôle parfois, la conclusion s’oriente cependant vers un nouveau statu quo lié à un personnage qui privilégie l’ambition et la réussite à la morale. Le lecteur aura aussi le plaisir de retrouver les personnages de toute la saga, certes parfois de façon rapide ou secondaire, dans un récit qui ne me parait pas si YA que cela que ce soit par les thèmes abordés, la violence présente ou le cynisme des personnages (mais je ne suis pas une référence dans le domaine). S’il m’a un peu moins plu que les précédents, Machine de Guerre reste une bonne conclusion à une trilogie réussie de Paolo Bacigalupi.

Petit bémol, pour chipoter un peu, il est dommage que la présentation du livre ne soit pas homogène avec les tomes précédents.

D’autres avis : …

27 commentaires

  1. J’ai justement lu « Ferrailleurs des mers » très récemment et j’ai grandement apprécié. Même si rien n’oblige à poursuivre, c’est tentant, d’autant plus si la qualité reste au rendez-vous.
    On est sûr que la série est terminée par contre ?

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  2. J’avais bien aimé le premier, un peu moins le second… j’ai failli prendre le troisième et puis j’ai renoncé. Ton avis me conforte de faire l’impasse sur ce livre.

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  3. J’aime beaucoup cet auteur mais je ne me suis pas encore attaquée à cette série. J’ai le tome 2 dans ma pal pourtant (je ne savais pas que c’était un tome 2 lorsque je l’ai acheté :/)

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  4. Hummm je me laisserai bien tenter, tant d’auteurs m’ont inspirés. Je pense que Paolo pourrait sans nul doute en faire partie et influencer ma propre écriture. L’article est bien construit en tout cas. En effet j’ai découvert votre blog depuis peu et ne cesse d’y revenir. @Xapur alimente mon dilemme « lire ou écrire » mais avec plaisir lol.

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  5. C’est vrai qu’ils auraient pu faire un effort sur la typographie que pour les deux précédents volumes. Donc tu confirmes que même si ce tome-là t’a moins plu, tu pourrais conseiller la trilogie ?

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  6. J’ai lu les deux premiers sans déplaisir mais sans non plus un fol enthousiasme. Peut-être si je le trouve en bibli je le lirai, pour conclure. Parce que du coup, c’est sur que c’est une trilogie et c’est bien fini ?

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