Le Songe d’une nuit d’octobre – Roger Zelazny

A l’occasion de sa sortie récente au format poche chez Hélios, j’ai découvert ce Songe d’une nuit d’octobre paru chez ActuSF en Grand Format début 2018, et il y a bien longtemps chez J’Ai Lu.

Résumé

(source éditeur)

Octobre. Dans 31 jours, le portail s’ouvrira et les Grands Anciens déferleront sur le mondeDracula, Sherlock Holmes, Raspoutine, le docteur Frankenstein… Ils seront tous là. Mais feront-ils partie des ouvreurs avides de pouvoir, ou seront-ils des fermeurs qui s’opposeront aux horreurs indicibles ?

Les familiers de ces personnages seront eux aussi impliqués dans cette murder party ésotérique riche en rebondissements. Tout particulièrement Snuff, un chien dont le maître, Jack, aime se promener la nuit dans Londres avec son grand couteau…

Le Jeu va commencer. Quel sera votre camp ?

Roger Zelazny est l’auteur de la saga des Neuf Princes d’Ambre. Avec Le Songe d’une nuit d’octobre, il rend hommage avec humour à l’univers de H.P. Lovecraft.

Editeur : ActuSF – Traduction : non créditée (Ange Desmarais selon Noosfère ??) – Date de parution : 21/03/2019 – 278 pages

L’Auteur

(source éditeur)

Roger Zelazny (1937-1995) a consacré la majeure partie de son œuvre à explorer les mythologies de l’humanité, s’interrogeant sur l’immortalité et la divinité. Le cycle des Princes d’Ambre, inspiré des mythes celtes, constitue sa réussite majeure, saluée par un succès public considérable.

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Mon avis

Malgré son titre français hommage à Shakespeare, ce roman de Roger Zelazny n’a rien à voir avec le classique (d’ailleurs le titre original est A Night in the Lonesome October ) mais il constitue en fait un hommage à… H.P. Lovecraft (entre autres !).

Le narrateur, atypique, est un chien débonnaire chargé par son maître de surveiller de dangereuses créatures qu’il retient prisonnier, mais aussi de l’aider à préparer un événement bien particulier qui se situera fin octobre. Le roman prend donc la forme d’un journal quotidien égrainant les dates du mois fatidique, tandis que l’échéance se rapproche et qu’on en apprend plus à chaque page.

On découvrira donc deux camps, l’un d’eux étant chargé d’une ouverture de portail, l’autre de sa fermeture, avec une multitude de personnages qui s’épient, échangent des coups bas et sabotent les préparatifs de leurs concurrents. Au milieu, leurs familiers (le chien, donc, mais aussi un chat, un serpent, une chauve-souris etc…) nouent et dénouent alliances, ou espionnent les forces en présence.

Les allusions sont à peine voilées, et le lecteur a minima attentif reconnaîtra Sherlock Holmes, Jack l’Eventreur, le docteur Frankenstein et bien d’autres. Un parfum d’atmosphère victorienne fantastique flotte donc sur cet éphéméride bien particulier, ainsi qu’une odeur de poulpe liée à la présence, occulte forcément, des infâmes rejetons de Lovecraft.

Un récit sympathique, qui tire un peu en longueur parce qu’il faut bien un chapitre par jour, et surtout précipite un peu trop sa fin et la fameuse confrontation attendue, nous laissant sur notre… faim. Du coup, le pastiche-hommage reste sympathique, mais hélas aussi un peu décevant. A noter également la préface érudite de Timothée Rey tellement divulgâchante qu’il vaut mieux la lire en dernier (c’est d’ailleurs ce que je fais dorénavant systématiquement…).

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17 commentaires

  1. Quel dommage que personne ne pense jamais à mettre les préfaces divulgachantes à la fin. Y’aurait certainement un truc à inventer, on pourrait appeler ça une finface, ou une aprèsface, ou, je ne sais pas, une postface ? =|

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  2. J’ai apprécié l’angle de vue avec les différents familiers de ces personnages. D’ailleurs, on se prend vite au jeu de reconnaître les personnalités. J’ai eu la même sensation que toi, une lenteur avec une délivrance finale un peu rapide mais j’ai apprécié ma lecture même si je l’ai lu hors Halloween alors que les 31 chapitres s’y prêtent bien. Comme toi, je lis systématiquement les préfaces en dernier.

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