La Crécerelle – Patrick Moran

La crécerelle Patrick Moran

J’avais hésité à acheter La Crécerelle à sa sortie, j’en avais lu des avis mitigés, mais une promo numérique récente a été l’occasion de me plonger dans cette dark fantasy bien gore…

Résumé

(source éditeur)

La Crécerelle a le goût du sang. Mais qui sait pourquoi elle tue ? Pour l’argent, pour le plaisir, ou bien pour servir les puissances de l’outre-monde ?

Femme du Sud dans les terres du Nord, experte des arts magiques dans une contrée qui les méprise, la Crécerelle parcourt les cités-États du désert, semant violence et mort sur son passage. Une question demeure… combien de temps encore pourra-t-elle supporter cette vie d’atrocités ?

C’est justement en cherchant à se libérer de l’entité maléfique qui contrôle sa vie, qu’elle va déclencher une série d’événements d’ampleur

Editeur : Mnémos – Date de parution : 15/02/2018 – 320 pages

L’Auteur

(source éditeur)

Patrick Moran a trente-six ans. Né à Londres, il a grandi entre la Grande-Bretagne, Hong Kong, la Californie et la France, et vit maintenant entre Aix en Provence et Québec.

Il a gardé de ses pérégrinations de jeunesse un goût pour les voyages et pour les interférences culturelles. Il est universitaire et spécialiste de littérature médiévale : ses recherches portent sur l’imaginaire arthurien, les univers de fiction et l’écriture cyclique.

Ses influences littéraires sont diverses, allant de Michael Moorcock à William Gibson, en passant par Dashiell Hammett ou Thomas Pynchon. La Crécerelle, son premier roman, offre un mélange d’action, de mystère et d’horreur.

Mon avis

J’ai plusieurs fois visité le recommandable site de Patrick Moran, je ne suis pas donc étonné d’avoir retrouvé dans son roman les influences qu’il y évoque : Delany, Howard, Wagner, Moorcock, Leiber, Lovecraft et j’en passe.

On trouve un peu tout cela dans La Crécerelle, car tel est le surnom du personnage principal, une tueuse redoutée dans les régions qu’elle traverse. Il faut dire qu’elle abrite une entité qui lui donne de grands pouvoirs et lui permet de tuer, sans grand effort, de façon très spectaculaire et gore. Amateurs de tripes et de sang, soyez servis ! Certes, cette puissance n’est pas gratuite, car il faut que la Crécerelle obéisse aux desiderata de la chose qui vit en elle et qu’elle lui offre des sacrifices. Et malgré ses efforts, impossible de se débarrasser de cet invité bien encombrant (qui pense à un certain albinos ?).

Nous suivrons donc cette jeune femme tourmentée, égoïste et qui met sa survie au premier plan tuant quand il le faut sans trop se poser de questions. Cependant, elle va s’attacher à une archiviste, la Tétragyne et nuancer un peu son propos au cours de ses aventures. On en viendra à connaître mieux son passé, les motivations de l’entité et les essais désespérés de la Crécerelle pour le contrer, chacun manipulant l’autre. Le tout en semant une piste sanglante au passage.

Un premier roman très réussi, avec un style particulier, on nous raconte d’ailleurs une histoire (pas forcément exacte). Seul petit bémol, le système de magie et de plans d’existence un peu trop alambiqué pour moi. Mais c’est peu de choses par rapport au reste de cette lecture addictive (le récit fait d’ailleurs à peine 300 pages), résolument dark et gore, qui fait du « bien » par rapport aux tombereaux de youngaldulteries à base d’élus et de prophéties auxquelles se cantonne souvent la fantasy !

A signaler la belle couverture de Qistina Khalidah dont j’avais aussi apprécié le travail sur Les Mondes-Miroirs et qui donne, je trouve, une bonne idée de La Crécerelle.

D’autres avis : Les Chroniques du ChroniqueurOmbrebonesLa Bulle d’EleynaBlog-o-livreLa Bibliothèque d’AelinelLe Monde d’ElhyandraAu Pays des Cave TrollsCanal Hurlant – …

26 commentaires

  1. Miam, je l’ajoute à ma PAL, qui ne te remercie pas pour le coup. Je suis pas forcément client de fantasy, mais pour toi, je vais faire un effort, surtout après ton accueil méga chaleureux sur Discord…. ^^

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