
Second opus de la collection Albin Michel Imaginaire à sortir pour la rentrée, voici Quitter les Monts d’Automne qui est aussi le second roman d’Emilie Querbalec.
Résumé
(source éditeur)
Recueillie par sa grand-mère après la mort de ses parents, la jeune Kaori vit dans les monts d’Automne où elle se destine à être conteuse. Sur Tasai, comme partout dans les mondes du Flux, l’écriture est interdite. Seule la tradition du « Dit » fait vivre la mémoire de l’humanité. Mais le Dit se refuse à Kaori et la jeune fi lle se voit dirigée vers une carrière de danseuse.Lorsque sa grand-mère meurt, Kaori hérite d’un rouleau de calligraphie, objet tabou par excellence, dont la seule détention pourrait lui valoir une condamnation à mort. Pour percer les secrets de cet objet, mais aussi le mystère qui entoure la disparition de ses parents, elle devra quitter les monts d’Automne et rejoindre la capitale. Sa quête de vérité la mènera encore plus loin, très loin de chez elle.
Débutant comme un roman initiatique d’inspiration japonaise, Quitter les monts d’Automne s’impose vite comme un récit d’aventure qui frappe d’abord par sa beauté et sa poésie, puis par sa cruauté et son érotisme subtil.
Editeur : Albin Michel Imaginaire – Date de parution : 02/09/2020 – 448 pages
L’Autrice
(source éditeur)
Émilie Querbalec est née au Japon. Quitter les monts d’Automne est son deuxième roman. Le précédent, Les Oubliés d’Ushtâr (Nats éditions) a été finaliste du prix Rosny aîné.
Mon avis
Derrière une sublime couverture signée Manchu (comme d’hab, en fait) se cache un roman qui mêle inspiration japonaise et space opera. La jeune Kaori vit sur la planète Kasai, une région reculée de l’univers et peu développée technologiquement. Si elle voit parfois passer des nefs volantes, et qu’un mystérieux et craint ordre de moines veille sur le Flux, Kaori vit dans une région agricole qui semble être toute droit tirée d’un Moyen-âge nippon. Un mystérieux don ne s’est pas manifesté chez elle, elle ne sera donc pas une conteuse exceptionnelle mais se destine par dépit à une carrière nettement moins prestigieuse de danseuse. Son morne quotidien alterne leçons de danse et corvées ménagères jusqu’à la mort de sa grand-mère, qui va à terme la pousser à quitter les fameux Monts d’Automne et à découvrir, au delà de sa petite planète, les secrets de la mort de ses parents et ceux d’une vaste galaxie… Car Kaori a hérité d’un objet interdit, et est peut-être elle-même la clé vers un secret qui pourrait bouleverser l’univers.
La première partie du roman est à mon avis la moins écrite, la plus aboutie et je l’ai trouvée plus intéressante, même si elle lorgne vers les clichés de la fantasy : une jeune (plus ou moins) Elue, un artefact mystérieux qui suscite les convoitises, des événements tragiques qui la jettent – ou presque – sur les routes, des voyages en bateau accompagnée de bandits au grand coeur… Pourtant, l’enrobage est bien fait et le récit très agréable à lire.
La suite tranche radicalement : Kaori découvre la « vraie » civilisation et quitte définitivement sa planète. Elle doit alors fuir à bord d’un vaisseau, s’acclimater à l’espace, supporter ses compagnons et une Intelligence Artificielle bien déconcertante, ou encore entamer de longs voyages, allant même jusqu’à plusieurs siècles, et franchir des portes stellaires ! J’ai moins aimé cette partie qui accumule parfois les longueurs et le manque de rythme, même si la découverte de l’univers est intéressante. Là aussi, la fantasy pointe sa baguette avec des êtres évolués qui lorgnent vers la féerie, une apparence un peu étrange au milieu de la technologie des vaisseaux et des IA.
Emilie Querbalec malmène son héroïne qui est un peu trop souvent passive et accumule les coups du sort, tout en se retrouvant émoustillée assez régulièrement (surtout par les belles femmes qu’elle croise). Au final, ce sont plutôt ses compagnons qui attirent l’attention et l’empathie du lecteur. Quant à la fin, je l’ai trouvé assez capillotractée, et si elle survole les explications scientifiques puisque le roman ne relève pas de la hard-SF, j’ai moyennement adhéré à l’intrigue qui clôt le récit. Un sentiment mitigé sur ce livre, donc, avec une première partie très bien écrite et intéressante, puis une seconde qui m’a largement moins convaincu.
D’autres avis
Au Pays des Cave Trolls – Les Lectures du Maki – L’Ours Inculte – L’Epaule d’Orion – Le Culte d’Apophis – Ombrebones – Chut… Maman lit ! – Le Chien critique – Les Chroniques du Chroniqueur – RSF blog – Le nocher des livres – La Bibliothèque d’Aelinel – Zoé prend la plume – Navigatrice de l’Imaginaire – …
Merci pour le lien 🙂 décidément tout le monde a trouvé l’héroïne assez passive !
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Faut dire qu’elle l’est 😉
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Ah ça je ne dis pas le contraire, j’appartiens au « tout le monde » 😛
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Nous sommes sur la même longueur d’onde. Un très bonne première moitié, une suite moins à nos goûts ! Mais cela reste une très belle plume et une autrice à suivre.
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Son prochain livre sera encore meilleur 🙂
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une belle plume n’est as suffisant pour me pousser à lire un roman. Sinon, je lis des poémes.
Merci dans tous les cas.
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Je me suis contenté du livre gratuit (belle initiative)…Ca m’a suffi … Je n’adhère pas trop à ce style, mais il trouvera surement son public.
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Merci pour le lien !
Oui, pareil, j’ai préféré la première partie. La seconde, je m’y attendais pour avoir lu des retours mentionnant cette rupture, mais en y arrivant ça fait quand même très bizarre. En revanche, j’ai adoré la fin, ce qui m’a permis d’avoir un regard plutôt positif sur le bouquin.
Mais maintenant que tu le dis, c’est vrai que Kaori n’est pas super passionnante !
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