La Compagnie Noire, tome 3 : la Rose Blanche – Glen Cook

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Découvrons ce qu’il advient de la Compagnie Noire après un second tome cataclysmique, tandis que la Dame la traque sans relâche. La Rose Blanche fleurira-t-elle à temps pour sauver les rebelles ?

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Mon avis

Forcément, arrivé au troisième (et dernier ?) tome de ce sous-cycle intitulé Les Livres du Nord, il est inévitable que ma chronique contienne quelques spoilers donc vous voilà prévenus !

La Compagnie Noire est dévastée et réduite à une poignée d’individus en fuite, qui se terre (au sens littéral puisque le groupe habite des tunnels au fond d’un désert !) et attend patiemment que la Dame les ait oubliés, et que la comète qui est censée annoncer sa chute revienne. Problème : entre son précédent passage (qui n’a pas vu triompher les rebelles) et le prochain, il y a 27 ans et les soldats ne sont ni très jeunes ni sûrs de pouvoir rester dissimulés assez longtemps ! Certes, ils ont mis plusieurs milliers de kilomètres entre les forces du Mal et eux, mais avec la magie et le lien spécial créé entre Toubib et la Dame, pas facile d’échapper aux Asservis et à l’empire de la (belle) souveraine maléfique.

Le récit évoque dans un premier temps le quotidien des soldats, cantonnés à un désert assez étrange où les rochers parlent (quand ils sont bien disposés !) et où des baleines volantes (si, si) peuvent servir de moyen de locomotion. Cela semble incongru dans un univers de dark fantasy mais le style de Glen Cook fait passer ce background atypique. Chérie, la Rose Blanche, est la dirigeante (muette mais respectée) de ces rebelles miteux qui survivent plus qu’ils n’élaborent de plans sur la comète (uh uh). On voit alors mal comment ils pourraient s’opposer à un empire qui recouvre de nombreuses régions.

Dans le même temps, des courriers parviennent à Toubib par des messagers, et ces longues lettres anonymes relatent le quotidien d’une région bien lointaine et détrempée par les pluies, ce qui offre un contraste certain avec le désert. Le quotidien d’un archéologue vendeur de reliques issues de l’époque du Dominateur est décrit, alors qu’il creuse dans la région des tumulus où l’être maléfique est toujours prisonnier de nombreux sortilèges. On en apprendra plus sur celui qui a libéré la Dame et les Asservis, et sur la déliquescence qui accompagne la surveillance des sites maudits ou dangereux, des siècles après, tandis que la routine s’est installée, que les restrictions budgétaires sont passées par là, sans oublier la bêtise ou la paresse (toute allusion à une ou plusieurs situations réelles ne serait bien sûr qu’une coïncidence).

Forcément, les deux trames narratives vont converger peu à peu, et la Compagnie Noire va devoir reprendre du service et cette fois combattre la Dame et ses lieutenants, avec des batailles assez particulières vu les alliés de ces mercenaires repentis. Les soldats fatigués vont devoir cheminer jusqu’aux tumulus pour retrouver d’anciens alliés perdus de vue mais surtout aider finalement la Dame à empêcher le retour de son époux ! Entre deux maux… Tandis que certains aimeraient plutôt défaire la belle, en la dépouillant de ses pouvoirs, ce qui semble inéluctable comme elle le reconnait elle-même ! Là, le lien entre elle et Toubib va prendre un tour inattendu, tandis qu’on s’interroge forcément sur l’intérêt qu’elle lui porte : cherche-t-elle quelqu’un pour écrire son histoire (sans fioritures ni exagérations) ou a-t-elle vraiment un faible pour elle ? Il faudra attendre la fin de ce tome vraiment réussi pour le savoir, et elle signe peut-être bien celle de la Compagnie, en tout cas telle qu’on l’a connue dans ces trois premiers tomes (il en reste suffisamment derrière pour savoir qu’on est loin d’en avoir fini avec ce groupe d’individus !).

Des personnages attachants et non manichéens, du dépaysement, de la sorcellerie, des créatures infâmes (et même un dragon !), tout cela contribue à faire de ce troisième tome un très bon moment de lecture !

D’autres avis

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Résumé

(source éditeur)

Réduite à une poignées d’hommes, la Compagnie noire a définitivement changé de camp. Sa nouvelle tâche est de protéger la Rose Blanche, seule capable de vaincre la Dame et ses forces du mal. Mais cette ultime confrontation doit avoir lieu lors du passage de la grande comète… et cette échéance est encore lointaine. Réfugiés dans la plaine de la Peur, un lieu cauchemardesque peuplé d’étranges créatures, les soldats de la dernière des compagnies franches de Khatovar s’apprêtent à subir le plus long siège de leur histoire. Un siège de plusieurs décennies. À moins qu’un événement capital ne se produise. Car quelque chose bouge dans le grand tumulus où repose le Dominateur…

Editeur : J’Ai Lu – Traduction : Alain Robert – Date de parution : 06/10/2005 – 448 pages

L’Auteur

(source éditeur)

Glen Cook, né à New York en 1944, il commence à écrire très tôt et son premier texte publié date de 1970. Aussi à l’aise dans la science-fiction (Le dragon ne dort jamais) que dans le mélange des genres atypique (les aventures de Garrett, détective privé, un croisement délirant de polar et de fantasy), il a fait subir le même sort à la fantasy que Sergio Leone au western en publiant le cycle de La Compagnie noire.

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