Une Pluie Sans Fin – Michael Farris Smith

Une Pluie Sans Fin roman Michael Farris Smith Super 8Ma troisième participation à la Masse Critique de Babelio aura été la bonne puisque j’ai été retenu pour recevoir et chroniquer Une Pluie Sans Fin, un roman post-apocalyptique qui porte très bien son nom !

Résumé (source éditeur)

Après des années de catastrophes écologiques, le sud des États-Unis, de la Louisiane à la Floride, est devenu un véritable no man’s land. Plutôt que de reconstruire sans cesse, le gouvernement a tracé une frontière et ordonné l’évacuation de la zone. Au sud de la Ligne se trouve désormais une zone de non-droit ravagée par les tempêtes et les intempéries incessantes – sans électricité, sans ressources et sans lois.

Cohen fait partie des rares hommes qui ont choisi de rester. Incapable de surmonter la mort de sa femme et de l’enfant qu’elle portait, il tente tant bien que mal de redonner un sens à sa vie, errant sous une pluie sans fin. Des circonstances imprévues vont le mettre en présence d’une colonie de survivants, menée par Aggie, un prêcheur fanatique hanté par des visions mystiques. Celui-ci retenant contre leur gré des femmes et des enfants, Cohen va les libérer et tenter de leur faire franchir la Ligne. Commence alors un dangereux périple à travers un paysage désolé, avec pour fin l’espoir d’une humanité peut-être retrouvée.

Prophétique, sans concession, portée par une langue incantatoire, cette histoire de rédemption aux accents post-apocalyptiques révèle un auteur de tout premier ordre. Une pluie sans fin est de ces romans qui continuent de hanter leur lecteur bien après la dernière page.

L’Auteur (source éditeur)

Michael Farris Smith vit à Columbus, Mississippi. Une pluie sans fin est son premier roman.

Mon avis

Cohen ne s’est jamais remis de la mort de sa femme enceinte d’une petite fille. Au point de rester seul, dans leur maison, malgré les tempêtes de plus en plus fréquentes qui ravagent la région et ont contraint le gouvernement à créer un no man’s land où règne seulement la loi du plus fort, ou du plus malin. Il s’y remémore les jours heureux et leurs vacances en amoureux à Venise, forcément.

Son agression par deux jeunes qu’il a voulu aider, va le mettre sur la piste d’un groupe de réfugiés, coincés sous la houlette d’un fanatique religieux illuminé, et il va par la force des choses devoir reconsidérer son mode de vie et prendre conscience du monde dans lequel il vit désormais et qu’il évitait autant que possible.

Question ambiance, Une Pluie Sans Fin porte bien son titre car il y pleut en effet à chaque page, et les héros pataugent dans la pluie, les averses, tempêtes et autres joyeusetés liées à un bouleversement climatique de l’auteur n’aborde jamais vraiment de front. Pas de pamphlet écologique ni de dénonciation et autres mises en garde lénifiantes (et c’est tant mieux, d’ailleurs), il se contente de camper le décor pour y placer ses personnages. Mais de ce point de vue, je préfère la profondeur et la subtilité d’un Paolo Bacigalupi.

Pour autant, Une Pluie Sans Fin ne manque pas de qualités, avec un décor inquiétant, un héros bouleversé et hésitant entre sa tranquillité morbide et la nécessité d’aider les autres, et un rythme soutenu qui rend le récit efficace.

Oubliez par contre l’abondance de superlatifs, je cite : « Entre Mad Max 2 et La Route : le nouveau chef-d’œuvre post-apocalyptique. » (ah, ces éditeurs !), car même si Une Pluie Sans Fin est un divertissement réussi, il ne joue pas dans la catégorie de ces deux oeuvres.

A lire aussi les avis de : LuneCornwall – …

Hop, le lien de mon profil Babelio !

7 commentaires

  1. Bon moi j’ai pas tellement aimé. Place de la femme, manque d’alerte sur le climat (attention, comme tu dis, des alertes à la Bacigalupi, ou la Ligny, des trucs subtils quand même, le reste je supporte pas) et puis cette éternelle comparaison à La Route qui dessert pas mal de post-apo… Il ne surnage pas dans la masse !

    J’aime

Laissez un commentaire...