Les Derniers jours du Paradis – Robert Charles Wilson

Les Derniers jours du Paradis - Robert Charles Wilson

De R.C. Wilson, je n’ai pour le moment lu que Spin, et en attendant de poursuivre avec ses suites, je viens de découvrir sa dernière oeuvre, Les Derniers jours du Paradis.

L’Auteur (source éditeur)

Robert Charles Wilson est né en 1953 en Californie, qu’il quitte dans son enfance pour le Canada, où il vit toujours après avoir été naturalisé canadien. Il vend ses première nouvelles dès les années 70 à des revues comme The Magazine of Fantasy and Science Fiction, avant de livrer son premier roman en 1986, mais en France ce n’est que récemment que R. C. Wilson s’est taillé une réputation à hauteur de son talent, avec tout d’abord Bios, Les Fils du vent ou Le Vaisseau des voyageurs.

Lauréat de nombreux prix, ses quatre romans publiés chez Denoël ont tous été finalistes du prestigieux prix Hugo. Darwinia a obtenu le prix Aurora en 1999, prix de nouveau remporté en 2004 par son roman Blind Lake, tandis que Les Chronolithes s’est vu décerner le prix John W. Campbell en 2002. Spin, prodigieux d’inventivité, a quant à lui reçu le prix Hugo.

Résumé (source éditeur)

Un roman de science-fiction paranoïaque, haletant, dans la grande tradition du Village des damnés de John Wyndham.

Alors que l’Amérique se prépare à fêter les cent ans de l’Armistice de 1914, un siècle de paix mondiale, d’avancées sociales et de prospérité, Cassie n’arrive pas à dormir. Au milieu de la nuit, elle se lève et va regarder par la fenêtre. Elle remarque alors dans la rue un homme étrange qui l’observe longtemps, traverse la chaussée… et se fait écraser par un chauffard. L’état du cadavre confirme ses craintes : la victime n’est pas un homme mais un des simulacres de l’Hypercolonie, sans doute venu pour les tuer, son petit frère et elle. Encore traumatisée par l’assassinat de ses parents, victimes sept ans plus tôt des simulacres, Cassie n’a pas d’autre solution que fuir.
L’Hypercolonie est repartie en guerre contre tous ceux qui savent que la Terre de 2014 est un paradis truqué.

Mon avis

On l’aura compris à la lecture du résumé, Les Derniers jours du Paradis est une uchronie qui diffère de notre réalité par le fait que la Grande Guerre s’est terminée en 1914, et qu’il n’y a pas eu de conflit majeur depuis. Grâce, ou à cause, de l’Hypercolonie, ensemble d’organismes relativement peu conscients qui se sont installés sur Terre et ont œuvré pour le maintien de la paix, en intervenant subtilement dans les décisions humaines.

A la manière de fourmis, les êtres de l’Hypercolonie, capables d’un mimétisme troublant vis-à-vis des humains, ont en effet détourné la Terre à leur profit, quitte à sacrifier des vies pour parvenir à leur fin. C’est ce qu’ont expérimenté les héros du livre, tous touchés par une vague d’assassinats qui a décimé leur famille et les a contraints à vivre cachés et reclus, dans une paranoïa constante.

Mais peut-on échapper à un organisme qui contrôle la Terre et ses réseaux de communication ? Et doit-on combattre celui-ci, même s’il est liberticide, alors qu’il a quand même atténué les instincts belliqueux de notre espèce ? La question n’est pas facile à régler, d’autant que les simulacres de l’Hypercolonie n’ont pas vraiment de sens moral, tels les insectes grégaires que nous connaissons. Faut-il donc les condamner parce qu’ils diffèrent de nous ?

Dans Les Derniers jours du Paradis, Wilson s’intéresse de près, comme à son habitude, à ses personnages qui découvrent un complot planétaire et devront essayer de comprendre leur adversaire, et décider, ou pas, de le combattre. Avec des alliés parfois inattendus…

Road movie mouvementé qui suit plusieurs personnages, le roman est bien mené et rythmé, à l’instar de ses héros en fuite et pourchassés sans relâche. Et les derniers chapitres ménagent leur lot de surprises. Les Derniers jours du Paradis est un divertissement plaisant, court (à peine plus de 300 pages) et qui nous interroge néanmoins sur plusieurs sujets qui méritent réflexion.

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11 commentaires

  1. Robert Charles Wilson, un auteur que j’ai découvert ces dernières années, et dont je n’ai pas encore lu grand chose (Mystérium, Les chronolithes). Ce pas grand chose m’a pourtant convaincu de son immense talent. Il faudra que je me penche sur Spin (que je possède) et Axis, mais également certains autres romans comme l’objet de ton article 😉

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