Les Furies de Borås – Anders Fager

Première lecture de ma part aux Editions Mirobole, Les Furies de Borås est un recueil fantastique qui constitue une bonne pioche !

Résumé (source éditeur)

« Éclairé par la lune, cela ressemble à un arbre mort, qui se déplace, frappe çà et là avec ses tentacules et grogne. »
La lande de Skanör voit s’écraser une météorite d’où émerge une créature avide ; cent cinquante et une personnes convergent des environs de Stockholm pour un suicide collectif ; une boutique d’aquariophilie est tenue par une femme étrangement proche de ses poissons… Dans ces contes horrifiques, Anders Fager s’empare des grands thèmes de la mythologie, du folklore et du fantastique pour créer des territoires sensuels et sombres, où il fait surgir des créatures d’épouvante. Mais le monstre n’est pas toujours celui qu on imagine. Avec un humour noir confinant à la jubilation, l’auteur construit ses récits à coups de petits détails dissonants qui font basculer un quotidien banal : dans cet univers de cauchemar, dans ce monde dévasté, violence et folie sont partout.

L’Auteur (source éditeur)

Auteur culte, comparé à Stephen King dans ses oeuvres les plus sombres, à un John Ajvide Lindqvist sous stéroïdes ou au maître de l’horreur H.P. Lovecraft, Anders Fager, né en 1964, vit à Stockholm. Ex-dyslexique, ex-punk, ex-geek, il a fait paraître entre 2009 et 2011 trois recueils de contes d’horreur, dont Mirobole publie ici une sélection en un seul volume.

Mon avis

Je découvre avec ce recueil de nouvelles l’auteur Anders Fager qui prouve, s’il en était besoin, qu’il n’y a pas que les francophones ou les anglo-saxons à pouvoir écrire de bonnes histoires dans le genre qui m’intéresse, même si le « réflexe » des éditeurs – et des lecteurs – est souvent de se cantonner à ces groupes.

Les Furies de Borås comprend 13 nouvelles (en fait certaines sont des « fragments » de quelques pages qui se répondent ou complètent les principales). Voici mes préférées.

Le texte éponyme raconte l’histoire d’un groupe de jeunes filles qui se servent d’une discothèque de campagne comme lieu de rabattage pour amener leurs conquêtes à des orgies dans les bois, au service d’une créature millénaire. Très réussi.

Le vœu de l’homme brisé parle d’un villageois impuissant face à une armée en transit qui prendra ses possessions et détruira sa famille et sa vie. Réaliste et glaçant.

Joue avec Liam est l’histoire d’un enfant qui s’échappe de l’école et part explorer les alentours. Jusqu’à découvrir la cache d’une créature qui lui parlera. Mêlant paroles enfantines et imagination juvénile, le texte entretient habilement le doute chez le lecteur.

Trois semaines de bonheur : un texte glauque avec une héroïne hors normes qui s’occupe d’aquariophilie et enchaîne les conquêtes.

L’Escalier de service : une jeune femme souffrant de cauchemars se fait soigner par des psychiatres, mais sa maison semble receler de biens lourds secrets. Assez classique mais efficace.

Le bourreau blond : une lutte de sorciers à travers une jeune femme (déjà croisée dans le premier texte) envoyée dans un service de gériatrie pour y commettre un meurtre. Magie et manipulations sont au programme.

Des textes horrifiques qui évoquent à la fois Stephen King pour la manière de cerner l’état d’esprit des personnages et l’horreur sous le quotidien, et H.P. Lovecraft (dont les oeuvres sont soit évoquées soit citées) pour l’aspect fantastique et la magie. Un recueil hautement recommandable.

D’autres avis : Efelle – Blackwolf – Gromovar – Nébal – Apophis – …

Une lecture qui participe au challenge CRAAA !

Et au Défi SFFF & Diversité ! (18/ Un livre SFFF traduit et 19/ Un recueil de nouvelles SFFF)