Bifrost 94 : John W. Campbell

bifrost 94 john w campbell

Avant de lire ce numéro de Bifrost, je n’avais qu’une vague idée de qui était John W. Campbell, il faut dire que l’Age d’Or de la S.F. n’est pas vraiment une période qui me passionne…

Au sommaire, on commence par 4 nouvelles.

Les Choses à barbe, de Sam J. Miller (récemment mis à l’honneur chez Albin Michel pour La cité de l’orque). Un hommage à The Thing, le film de Carpenter et le récit qui l’a inspiré, signé J.W. Campbell, le héros de ce numéro, donc. Film que je n’ai pas revu depuis des années, difficile donc de saisir les clins d’oeils présents. Dommage que la préface spoile l’intrigue, qui est un peu tirée par les cheveux poils de barbe (uh, uh), rattachant les mésaventures polaires et les préoccupations sociétales. Bien écrit, une réflexion sur ce qu’est être un monstre, j’imagine, mais un peu trop référencé pour moi.

Les Nouvelles Aventures de Flip-Flop, de Laurent Queyssi. Là aussi de la référence, plus accessible puisqu’on y cause de Tintin, l’exploitation de son héritage et des suites possibles à donner à l’oeuvre de son créateur. L’incursion du fantastique via la fille du narrateur a par contre peiné à me convaincre.

Le Triangle de Lavrentiev, de Michael Rheyss. Une nouvelle du cycle des Ingénieurs Cosmiques, comme celle parue dans le numéro 90 de la revue, qui prête des intentions cachées aux grands écrivains de l’Age d’Or. Et encore plus à la veille de la disparition de celui-ci, fin des années 70. Encore beaucoup de références, mais surtout une réflexion sur l’évolution de la SF qui revient alors à des considérations plus Terre à Terre si j’ose dire.

Le ciel est mort, de John W. Campbell. Une des rares nouvelles disponibles du héros de ce numéro, datant de 1935, ouch ! Une expérience qui tourne mal, et un pilote d’essai se retrouve à la fin des temps pour contempler la mort proche de l’univers. Pas très réjouissant, forcément daté et surtout trop bavard.

Bien sûr, les rubriques habituelles sont au rendez-vous :

Objectif Runes pour les étrillages de sorties récentes, Le coin des revues pour les étrillages de revues et fanzines, Paroles de Nornes pour les poches et divers.

Paroles d’illustrateur se focalise sur Philippe Gady qui a fait de nombreuses maquettes pour Bifrost et des couvertures de romans de SF. Un comble pour l’article de ne pas présenter une seule oeuvre de l’artiste !

Scientifiction est consacré à la « Photografiction » ou la photographie dans les littératures de l’imaginaire, c’est accessible et intéressant.

Enfin, le dossier est donc consacré à John W. Campbell. De quoi replonger aux origines de la SF américaine. Pas vraiment ma période préférée donc j’ai largement survolé la chose ainsi que les extraits de lettres ou la bibliographie. Côté écriture, seulement un roman et une dizaine de nouvelles sont disponibles en V.F., et encore en occasion comme me le confirme un petit tour chez Satamazon. On retiendra surtout son texte La bête d’un autre monde (1938), revisité notamment par John Carpenter en 1982 pour un film nommé The Thing… C’est Thomas Day qui se plonge dans les glaces de l’Antarctique et explore les trois adaptations cinéma.

Un numéro à commander directement sur le site du Bélial (lien non affilié !). Le prochain sera a priori à nouveau consacré à Stephen Baxter (comme le #70 ?).

Enfin, ne pas oublier le challenge pour ouvrir la petite enveloppe extra-slim (faites défiler les images) …

7 commentaires

  1. En fait, le prochain numéro ne sera pas consacré à Baxter mais à la Lune dans la SF — cela dit, il y aura bien une nouvelle de Baxter au sommaire.
    Quant à l’absence d’illustrations signées Philippe Gady dans son interview, c’est dû au format de cette dernière. En revanche, on peut voir l’un de ses dessins page 39 😉

    J’aime

    • Ah, ce sont les sites qui référencent qui écrivent des âneries, merci de la précision ! Pour les illustrations, moi je rêve toujours d’un Bifrost en couleur, alors… (ça serait logique pour un arc-en-ciel, non ?)

      J’aime

Laissez un commentaire...