Il m’arrive, rarement il est vrai, de lire en bande-dessinées autre chose que des comics de super-héros (saviez-vous que j’anime un petit blog à ce sujet, d’ailleurs ? et que je publie aussi des chroniques sur un excellent site de BD nommé Bulles & Onomatopées ?).
Ainsi, après l’avoir feuilleté et lu la critique enthousiaste de Gromovar, ai-je récemment acheté le premier tome de la saga d’Elric, adaptée de façon magistrale en BD et adoubée par Michael Moorcock. Vous pouvez lire mon avis, plus que favorable, ci-dessous, il avait été publié chez B&O. Moi qui avait envie depuis un moment de relire la saga de l’albinos maudit, oeuvre maîtresse de la fantasy, dont j’ai l’intégralité en version poche…
Avis de lecture
Elric ! Personnage mythique de la fantasy ! Depuis sa création par Michael Moorcock dans les années 70, il a suscité un large intérêt, et de nombreuses copies ou adaptations. En opposition à un Conan, guerrier musclé et conquérant, Elric est un faible albinos gavé de potions qui l’aident à survivre. Dernier empereur d’un peuple décadent qui règne sans partage sur les Jeunes Royaumes, il a fort à faire pour prévenir les complots qui le menacent.
D’emblée, le ton est donné. Nous découvrons Melniboné, île mythique dont les habitants, adorateurs des dieux du Chaos, considèrent les humains comme des animaux, et même de la nourriture (à consommer vivante de préférence…).
La mère d’Elric meurt en lui donnant naissance, et il devient ensuite roi, épousant sa cousine, la belle Cymoril. Mais le frère de celle-ci, Yrkoon, ivre de guerre et de pouvoir, jaloux de celui qu’il trouve trop faible, moralement et physiquement, pour gouverner, manœuvre pour le discréditer. Il faudra alors l’intervention de la sorcellerie, et des pires créatures maléfiques, pour régler le conflit.
Elric est aussi connu pour son épée maudite, Stormbringer, la buveuse d’âmes, démon des abysses qui lui donne du pouvoir tout en assassinant ses ennemis ou, encore mieux, ses amis ! Une épée que nous ne verrons pas dans ce premier tome de mise en situation, qui nous dépeint surtout la vie d’Elric avant d’obtenir son épée.
Malgré tout, l’histoire est passionnante, elle s’appuie sur le premier tome de la saga, Elric des Dragons, le scénariste Julien Blondel ayant choisi de suivre scrupuleusement la chronologie de l’histoire de l’albinos maudit. Plusieurs autres tomes sont d’ailleurs d’ores et déjà prévus.

Au dessin, pas moins de trois dessinateurs se sont succédé, non pas pour se répartir les planches, mais pour se compléter les uns les autres. Les 16 pages de bonus, réservés à la première édition, montrent bien ce processus créatif particulier, où Didier Poli, Robin Recht et Jean Bastide coopèrent pour un résultat grandiose qui n’est pas sans m’évoquer Olivier Ledroit ou Philippe Druillet, mâtiné de Lovecraft et de Clive Barker !
Cet excellent premier tome pose les bases de la grande saga d’Elric et met en images de façon spectaculaire l’univers du melnibonéen. Une BD approuvée par le maître, Michael Moorcock himself, qui en signe la préface, et qui est donc fortement recommandée à tout amateur de fantasy !
Scénario : Julien Blondel – Dessins : Didier Poli, Robin Recht et Jean Bastide
Editeur : Glénat – Collection Grafica – Série en cours
Edit : mon avis sur le tome 2 : Stormbringer
Excellente BD !
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Oh oui ! Vivement la suite !
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Cool hein ?
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Yep !
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