Dominium Mundi Livre II – François Baranger

Les humains sont arrivés sur Akya du Centaure, il est donc temps de partir à l’assaut du tombeau du… Christ ?

Résumé (source éditeur)

« Cette guerre pour laquelle il s’était engagé n’était pas une guerre de religion, ni même une simple guerre de conquête ou de colonisation, mais bel et bien une guerre d’extermination. »
2205. C’est le débarquement. Les troupes de l’Empire Chrétien Moderne se déploient dans les plaines arides d’Akya du Centaure.

À l’arrière, Albéric Villejust organise la rébellion qui gronde parmi les inermes. De leur côté, Tancrède de Tarente et Clorinde ont retrouvé l’amour, une foi inébranlable, et comptent mener à bien leur mission, au nom du tout-puissant Pape Urbain IX. En tant que méta-guerriers, la prise de l’ultime tombeau du Christ repose en grande partie sur leurs épaules.

Mais sous l’implacable soleil centaurien, rien n’est gravé dans le marbre. Alors que les rebelles se cachent et s’organisent dans le désert, que les Atamides se révèlent plus dangereux que prévu, les luttes de pouvoir s’intensifient et des forces nouvelles s’agitent dans l’ombre. De ces zones obscures dépendront l’avenir d’Akya, des nouveaux Croisés et, à plus grande échelle, de peuples entiers…

L’Auteur (source éditeur)

Né en 1970, François Baranger est un artiste aux multiples talents. Illustrateur pour le cinéma (Harry Potter 7 ou encore La Belle et la Bête de Christophe Gans), réalisateur de quelques courts-métrages d’animation, il est aussi concept artist dans le domaine du jeu vidéo (Heavy Rain, Beyond : Two Souls). On lui doit également de nombreuses couvertures de roman, et Freaks Agency, une série de BD chez Albin Michel. Dominium Mundi, gigantesque fresque inspirée du poème épique La Jérusalem délivrée, est l’aboutissement impressionnant de maîtrise d’une dizaine d’années de travail.

Mon avis

Pour une fois, je n’ai pas tardé à lire le tome 2 d’une saga (qui se termine dans ce volume d’ailleurs) et j’ai rapidement acheté la suite du Livre I de Dominium Mundi.

Les soldats débarquent sur Akya du Centaure et ne font pas mine d’essayer de comprendre les autochtones, tout à leur idée d’aller « libérer » le tombeau du Christ. Action et manipulations sont toujours au programme tandis que le méta-soldat Tancrède est au coeur des intrigues, et se dresse une fois de plus – et de trop – contre les ordres ineptes de sa hiérarchie. Au point qu’il va devoir faire un choix inattendu.

Mais l’attention se tourne aussi vers les déserteurs humains qui vont se rapprocher des Atamides et faire découvrir au lecteur leur culture, leurs croyances, et un secret longtemps oublié. Tandis que l’on en saura également plus sur l’avènement de la religion omniprésente sur Terre, et donc dans l’espace, ainsi que sur le néo-féodalisme de la société humaine.

Même si l’on retrouve dans ce second tome quelques longueurs (comme dans le premier d’ailleurs), l’histoire avance bien et n’est pas aussi manichéenne que je pouvais le supposer, ou le craindre. Il y a quelques surprises en cours de route (dont la principale à laquelle j’ai quand même eu un peu de mal à « croire », je le « confesse ») et le tout est plaisant et exploite bien le potentiel du récit, tout en revisitant le thème de la Première Croisade qui a inspiré l’ensemble.

Une belle réussite que ce Dominium Mundi qui transpose dans l’espace un récit de croisade religieuse, en y mêlant les éléments du genre, armures de combat et armes destructrices, ainsi que des scènes de bataille intense. Mais sans oublier les humains (et les Atamides), héros tourmentés et attachants au coeur du récit.

Une lecture qui participe au Challenge Francofou.

Lire aussi les avis de : Blackwolf – Cornwall – Lune – …