Premier contact pour moi avec Lisa Tuttle, sur laquelle j’avais lu beaucoup d’avis positifs, j’ai commencé par ce recueil de nouvelles fantastiques gagné chez Imaginelf.
Résumé (source éditeur)
Une petite fille séquestrée par un pervers parvient à lui échapper, mais personne ne la croit. Pour enfin parvenir à écrire, une femme s’aménage un bureau dans une pièce qui n’existe pas. Une génération entière d’enfants est dans l’incapacité d’apprendre à parler. Un homme féru d’alchimie fait un bébé d’un genre particulier à sa maîtresse. Une gravure mystérieuse semble surgie de nulle part. Sans trop savoir pourquoi, une étrange jeune femme, obnubilée par les dragons, refuse de se rendre en Angleterre. Une dame de quatre-vingt-seize ans se meurt paisiblement sur un lit d’hôpital à Houston, en pensant à son bon ami, le vieux M. Boudreaux. Mélanie Fazi, qui n’a jamais caché l’influence qu’a eue Lisa Tuttle sur ses propres écrits, nous fait découvrir l’un des écrivains majeurs du fantastique contemporain en nous présentant, dans Ainsi naissent les fantômes, sept de ses textes parmi les plus puissants. Ce recueil a reçu le Grand Prix de l’Imaginaire en 2012.
L’Auteure (source éditeur)
Lisa Tuttle naît aux Etats-Unis en 1952, mais vit au Royaume-Uni depuis le début des années 1980. Sa première nouvelle a été publiée en 1972 et plus d’une centaine d’autres ont suivi. Elle est également l’auteur d’une douzaine de romans dont Elle qui chevauche les tempêtes, écrit en collaboration avec George R R Martin. Elle a reçu le Grand Prix de l’Imaginaire en 2012 pour son recueil Ainsi naissent les fantômes.
Mon avis
Je découvre donc Lisa Tuttle avec ce recueil de textes fantastiques, dont certains lorgnent vers la SF ou la fantasy, mais qui démarrent le plus souvent par un quotidien banal, avant une irruption de l’imaginaire en cours de récit.
Rêves captifs : séquestrée par un maniaque, une jeune fille parvient à s’échapper mais peine à se faire croire par ses proches. Un récit éprouvant avec une fin glaçante.
L’heure en plus : le rêve de tout écrivain (entre autres !) : avoir plus de temps pour soi. Au point de créer une poche temporelle qui ouvre sur un autre univers ? Une belle réussite douce-amère.
Le Remède : une nouvelle orientée S-F qui s’intéresse au pouvoir ou à la nécessité de la parole, ici dans un couple protégé des maladies, mais à un prix terrible.
Ma Pathologie : un récit où l’amour absolu amène une jeune femme à toutes les extrémités pour plaire à son compagnon alchimiste. Délicieusement écoeurant (sic) à plusieurs niveaux.
Mezzo Tinto : une histoire qui évoque le tableau représentant une maison, et une nouvelle de M.R. James, et qui bascule lentement du banal vers l’horreur. Assez classique mais efficace.
La Fiancée du Dragon : une (trop) longue nouvelle plutôt décevante, que j’ai trouvée très prévisible, avec cette histoire de malédiction familiale et de maison de sorcière sur laquelle règne un mystère ésotérique.
Le vieux M. Boudreaux : après un décès, l’héroïne retourne dans une maison familiale à l’atmosphère surannée et explore celle-ci et son jardin particulier. Un récit d’ambiance assez délicat et mélancolique.
L’édition FolioSF comprend en fin d’ouvrage une interview intéressante de Lisa Tuttle par l’auteure francophone Mélanie Fazi qui a également traduit les textes.
Un bon premier contact pour moi avec Lisa Tuttle, j’ai aimé ce recueil malgré un ou deux bémols et j’ai bien envie de la découvrir dans d’autres textes.
D’autres avis ? Allez visiter Sia – Lune – MarieJuliet – Lhisbei – AcrO – Bibliocosme – Au Pays des Cave Trolls – Sur mes Brizées – …
Une lecture qui participe au challenge SFFF au féminin.
et au permanent JLNND !

En même temps toi je sais pas mais moi c’est rare que j’adore toutes les nouvelles d’un recueil, en général il y en a toujours au moins une ou deux qui passent moins bien. Au vu de ce que tu en dis, je peux foncer ! 🙂
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Oui on est toujours moins sensible à quelques nouvelles, c’est normal. En tout cas je te conseille ses écrits parce que c’est quand même très bien !
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Tu n’as plus qu’à enchainer sur Les chambres inquiètes ^^
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C’est prévu 😉
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Tu vois, à la lecture de ta chronique, rien que les titres des nouvelles me parlent, j’ai des sensations et des souvenirs qui reviennent en masse (et cela confirme que le second recueil m’a moins plu ausi). C’est marrant de se voir dégager un avis universel sur deux nouvelles : La première qui glace tout le monde et La fiancé du Dragon que tout le monde trouve trop longue 😀
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Hé hé, on est d’accord. Par contre je note ton bémol sur l’autre recueil
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C’est totalement subjectif, j’ai été encore plus mal à l’aise durant ma lecture. Ce n’est pas une question de qualité de textes ou de la plume 😉
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Ah, je comprends, il m’intéresse d’autant plus, dans ce cas.
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J’ai beaucoup aimé aussi ! (Sauf La Fiancée du Dragon que j’ai trouvée longue et prévisible). J’ai aussi noté Les Chambres inquiètes !
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Ah bah voilà, cette fiancée n’a pas trop de succès, visiblement !
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Bon, il faut croire que c’est à peu près l’unanimité sur ce recueil ! Ça tombe bien, il est sur ma PAL. L’occasion de m’intéresser à une auteure assez peu publiée en France.
L’initiative de Dystopia et Mélanie Fazi de la replacer au premier plan est la bienvenue.
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Une très bonne initiative et une édition Dystopia avec une très belle couverture.
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Rêves captifs quoi. J’y pense encore de temps en temps, c’est pour dire !
Et Le Vieux Mr Boudreaux, superbe métaphore de l’enfantement.
Je kiffe Lisa Tuttle.
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Je ne peux que plussoyer Lune ! (sauf sur Mr Boudreaux, mais juste pcq que je n’ai pas encore eu l’occasion de lire cette nouvelle)
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