Comme un conte – Graham Joyce

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N’ayant jamais lu de livre de Graham Joyce, j’ai décidé de commencer avec Comme un Conte, dont le résumé m’intriguait.

Résumé

(source éditeur)

Tara Martin a mystérieusement disparu il y a vingt ans. Son frère, ses parents, son petit ami, tous la croient morte. Pourtant, lorsqu’elle réapparaît ce jour de Noël, elle semble n’avoir pas changé. Peut-être son regard s’est-il alourdi d’une ou deux rides, mais tout indique qu’elle est restée la jeune fille d’à peine seize ans qui s’était évanouie dans la nature. Et c’est peu de dire que sa famille doute des explications qu’elle fournit pour justifier sa longue absence. Quel drame cache réellement son étrange disparition? Quel événement atroce occulte-t-elle par une amnésie de vingt ans? À moins que sa singulière version des faits ne soit vraie, malgré ses allures de conte de fées?

Comme un conte offre une galerie de personnages émouvants et explore de façon brillante les diverses interprétations des mythes féeriques. Le roman a reçu le British Fantasy Award 2013 et le prix Imaginales 2015.

L’Auteur

(d’après Wikipédia)

Graham Joyce, né le 22 octobre 1954 à Keresley en Angleterre et mort le 9 septembre 2014 (à 59 ans)1, était un écrivain britannique, auteur de fantastique.

Élevé dans un village minier près de Coventry, Graham Joyce obtient un diplôme d’enseignant à Derby, puis une maîtrise de lettres modernes et de littérature américaine à l’université de Leicester où il rencontre sa future femme, Suzanne. Il avait déjà commencé à écrire, mais c’est en Grèce, où ils étaient partis vivre, qu’il écrit son premier roman publié, Dreamside. Un voyage à Jérusalem lui inspire le roman Requiem.

Son fantastique inspiré et subtil en fait l’un des auteurs anglais les plus appréciés du genre. Six de ses romans ont été lauréats du prix British Fantasy. Lignes de vie a reçu le prix World Fantasy, Les Nuits de Leningrad a remporté le grand prix de l’Imaginaire 2003, catégorie « Nouvelle étrangère » et Comme un conte a gagné le prix Imaginales 2015.

Tout en poursuivant son travail d’écrivain, il enseigne l’écriture à l’université de Nottingham Trent. Il a coécrit les textes de chansons de la chanteuse française Émilie Simon.

Sous le pseudonyme de William Heaney, Joyce a publié Mémoires d’un maître faussaire. La véritable identité de l’auteur étant dévoilée, le roman a été republié en 2009 sous la signature de Joyce et sous le titre How to Make Friends with Demons.

Mon avis

L’histoire de Comme un Conte est assez originale, même s’il y en a déjà eu concernant des récits de disparitions, d’enlèvement ou de visite du monde des fées. Ici Tara ne disparaît pas quelques minutes ou heures, mais une vingtaine d’années, alors que pour elle, seulement 6 mois se sont écoulés. Raconte-t’elle la vérité, ment-elle  ou est-elle folle ? Comment expliquer le fait qu’elle ne semble pas avoir vieilli ?

Graham Joyce confronte ici le vécu de l’héroïne et les soupçons de sa famille qui la voit revenir. C’est donc l’opposition entre le monde féerique, la magie, et la rationalité, la science. Tara sera ainsi emmenée chez un psychiatre (personnage très caricatural), afin d’enquêter sur sa santé mentale, et même chez un dentiste afin d’essayer de vérifier son âge réel. En parallèle, elle racontera ce qui lui est arrivé au cours de 6 mois qu’elle dit avoir passé avec des êtres étranges dans un pays qui ne l’est pas moins. Et découvrira que la magie peut se cacher dans des endroits inattendus, et nous cerne si on sait où chercher.

Mais Comme un Conte c’est aussi l’occasion de confronter deux époques et de voir, 20 ans plus tard, ce qu’il est advenu de nos rêves et espoirs d’adolescence. Tara retrouve donc sa famille, qui a fort logiquement vieilli et avec laquelle elle peine à renouer, d’autant que ses parents ont été marqués par l’absence d’informations à son sujet toutes ces longues années. Et Peter, son frère, qui lui en veut et s’interroge pour savoir si elle affabule ou ment sur les raisons réelles de son absence. Mais aussi Richie, son ancien petit ami qui fut soupçonné de son meurtre, ce qui brisa toute relation avec la famille de la jeune fille.

Un récit qui est très bien travaillé, avec des personnages attachants, empreint de mélancolie, qui parle bien sûr de notre rapport à l’Imaginaire mais aussi des difficultés de retourner en arrière, du temps qui passe, des regrets de certains actes passés, des opportunités qu’on a peut-être raté et de l’écart entre les rêves de jeunesse et la réalité souvent plus banale quelques années plus tard. Doux-amer et pleinement réussi, ce roman m’a donné envie de découvrir d’autres oeuvres de l’auteur.

D’autres avis : Un Papillon dans la LuneLe Monde d’Elhyandra – …

18 commentaires

  1. Celui-la m’attend sur le dessus de ma PAL et, comme toi, je n’ai jamais lu Joyce. Alors avec ce que tu en dis il ne devrait plus y rester longtemps.

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  2. Oh, oh, tu me donnes envie ! Comme j’avais grandement apprécié Lignes de vie de l’auteur, je me dis que celui-si semble avoir toutes les cartes pour me plaire aussi.

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  3. Tu devrais lire Lignes de vie ! J’ai lu les deux pour ma part, mais celui-ci est complètement sorti de ma mémoire, par rapport au premier 🙂

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