Bifrost 87 : Jean Ray

bifrost-87-jean-rayLe dernier Bifrost est consacré à Jean Ray, auteur que je n’ai jamais lu (et cela risque de continuer comme cela un moment…).

Comme d’habitude, un épais dossier concerne l’auteur mis en avant dans le numéro. Las, celui-ci ne m’intéresse guère, avec des publications qui me semblent datées par leur style et leurs thèmes, et qui ne m’attirent pas particulièrement (je n’ai jamais lu Harry Dickson, le « Sherlock Holmes américain »). D’ailleurs, j’ai trouvé la nouvelle de l’auteur, L’Histoire de Marshall Grove, présente dans le numéro, assez mal construite et s’auto-déflorant (pour ne pas dire spoliant). Et si Jean Ray semble être (ou avoir été) un maître du genre, ses nombreuses oeuvres (plus de 1300 récits de fiction, plus de 6000 textes au total !) me donnent une impression de confusion, tout comme ses deux centaines de pseudonymes ! Reste Malpertuis, son oeuvre-phare, que je lirai peut-être un jour par curiosité, pour combler un peu mon éducation défaillante.

Je suis donc rapidement passé au reste de la revue, et notamment les deux autres nouvelles. La fin de la fin de tout de Dale Bailey raconte l’histoire d’artistes assistant à des fêtes macabres alors qu’un phénomène destructeur s’approche inexorablement. Elle est carrément glaçante malgré son cadre qui m’évoque la Californie et propose une vraie réflexion sur l’Art et la passion de ceux qui le pratiquent, quels que soient leur réussite et les circonstances. Avec ses yeux de Liu Cixin se veut plus poétique, tandis qu’un homme porte des lunettes spéciales qui diffusent les images des lieux qu’il visite à une spectatrice lointaine. Pas inoubliable, mais assez touchant.

Le cahier critique est carrément volumineux et conforte (pour une fois !) certains de mes avis. Le coin des revues est inhabituellement indulgent (pour une fois !), enfin ScientiFiction traite du film Premier Contact (que je suis un des seuls à ne pas avoir trouvé génial, sic !) et me donnerait presque envie de lire la nouvelle de Ted Chiang qui l’a inspiré.

Enfin, citons quelques événements dans notre microcosme préféré : l’union des éditeurs de l’Imaginaire (on en reparlera en octobre, mois dédié (ça m’arrange…) et aux Utopiales, pour le moment ce n’est pas très concret), le départ de Gilles Dumay de la direction de la collection Lunes d’Encre (alors que le Challenge du même nom bat paradoxalement son plein, aucun lien de cause à effet, j’espère^^) ou encore la naissance d’une nouvelle collection poche chez L’Atalante (qui surprend ses pairs)…

Changement radical de genre dans le prochain numéro avec Greg Egan, apôtre de la hard science, qui sera à l’honneur. Pas mon genre préféré, là encore, même si le récent Cérès et Vesta m’a bien plu.

6 commentaires

  1. Nous avons le même ressenti sur ce numéro, et sur Premier contact.
    J’avais lu la nouvelle qui était très hard-science linguistique et je n’avais pas compris grand chose.
    Merci pour la piqure de rappel : lire Cérès et Vesta avant la sortie du prochain bifrost. En outre, je pense que cela comptera pour un certain challenge.

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  2. Franchement je ne suis pas emballée par ce numéro. Il ne parvient même pas à éveiller ma curiosité pour Jean Ray. Heureusement d’autres critiques de blogopotes s’en sont chargés!

    Merci Xapur! 🙂

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