Daemone – Thomas Day

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Offert par Le Bélial’ pour mon réabonnement à la revue Bifrost, j’ai découvert Daemone de Thomas Day, un auteur qui ne m’a pas encore déçu et qui me permet de faire coup double pour mes challenges estivaux.

Résumé

(source éditeur)

David Rosenberg est le « Golem de New Edo », le Dæmone Eraser, le démon revenu d’entre les morts qui efface ses victimes. Il est le Gladiateur le plus célèbre de l’Aire Humaine, une star sans équivalent dans l’histoire du Jeu, un combattant déjà mort n’ayant plus rien à perdre depuis qu’il sait sa femme plongée dans un coma dont elle ne reviendra pas. à moins qu’il ne tue à cinq reprises… « Pas d’innocent, pas d’enfant. Et tu retrouveras ta femme. Vivante. » Tel est le marché, le contrat faustien que lui propose l’Alèphe, un Guerrier du temps, l’une des plus mystérieuses créatures des Sept Berceaux, un géant insectoïde aux motivations impénétrables…

Concentré de space opera, récit à mi-chemin entre La Horde Sauvage et La Geste des Princes-Démons, Dæmone est sans conteste le plus débridé des romans de Thomas Day.

Editeur : Le Bélial’ – Parution : mai 2011 – 224 pages & reprise en FolioSF – Parution : mars 2014 – 241 pages

L’Auteur

(source Wikipédia)

Thomas Day, auteur de nombreuses nouvelles et d’une douzaine de romans, dont La Voie du sabre, L’Instinct de l’équarrisseur et Le Trône d’ébène, a pas mal bourlingué ces dernières années, en particulier au Laos, en Thaïlande et au Cambodge. Quelque peu calmé depuis son ultime voyage, dont il est revenu marié, il a depuis posé son sac en banlieue parisienne et regarde pousser ses fils en menant de front sa carrière de romancier et ses activités d’éditeur.

Mon avis

La couverture (de Manchu ❤ ) ne ment pas sur le contenu du roman : il s’agit d’un récit d’aventures dans un univers de space opera, avec un ancien gladiateur devant tuer cinq personnes pour qu’un alien (forcément insectoïde…) lui donne les moyens de retrouver sa femme, plongée dans un coma profond. De combattant, le héros (à l’esprit cloné dans un nouveau corps suite à sa mort dans l’arène) devient assassin et part sur les traces de ses cibles, secondé par une japonaise aussi sexy que meurtrière et un homme-chat expert en armes et en pilotage.

Thomas Day, dans l’interview qu’il donne en fin d’ouvrage, parle de Série B, je dirai plutôt (mais c’est sans doute la même chose) qu’il s’agit d’un récit populaire, au sens noble du terme, un roman distrayant et qui fait passer un bon moment – et ce n’est déjà pas mal car tout le monde ne peut en écrire autant. Je n’ai jamais été gros lecteur des Fleuve Noir Anticipation, j’étais plutôt J’ai Lu SF et Presses Pocket, mais l’idée est là…

Planètes exotiques, combats sanglants, monstres gigantesques, vaisseaux spatiaux, aliens, la panoplie est complète mais ne masque pas pour autant une histoire d’amour touchante et désespérée, ni les doutes et interrogations du héros principal, réincarné et mal dans sa nouvelle.. peau. Le roman est la version revue, corrigée et approfondie d’une ancienne nouvelle de l’auteur, on notera quelques descriptions plus élaborées, qui tranchent un peu avec le fond « pulp » de l’histoire (parties rajoutées qui témoignent de l’évolution de l’écrivain ?).  Issu d’un corpus en gestation de 26 (!) textes, à venir (ou pas ?), j’en reprendrai bien quelques histoires.

Et ne peut que rejoindre l’auteur quand il se remémore « cette époque bénie où les gros livres faisaient 300 pages et les livres normaux entre 192 et 250 », c’est l’essence même du Challenge Summer Short Stories of SFFF qui vit sa troisième édition… (« short stories » n’étant pas ici à prendre au sens anglais de « nouvelle » mais d' »histoire courte » par opposition aux pavés qu’on nous assène à longueur d’année – je n’y suis pas allergique, mais cela fait du bien de lire aussi des histoires plus ramassées).

En annexe, un entretien et une bibliographie datant de 2011 et déjà bien fournie. Je n’ai pas d’informations sur le contenu de la réédition chez FolioSF en 2014.

Sur ce blog, romans de Thomas Day : Sept Secondes pour devenir un AigleDu Sel sous les Paupières

D’autres avis : EfelleNébal – Quoi de Neuf sur ma PileAu Pays des Cave Trolls – …

Challenges

Dixième chronique pour le challenge « maison » Summer Short Stories of SFFF saison 3

Challenge Summer Short Stories of SFFF - saison 3

Huitième chronique pour le challenge de Lhisbei : Summer Star Wars Rogue One

challenge summer star wars rogue one

24 commentaires

  1. Totalement d’accord avec toi et avec Thomas Day, j’aimerais moi aussi retrouver cette époque précédant l’inflation du nombre de pages qui fait qu’aujourd’hui, 500 pages paraissent presque normales pour un bouquin. Je relisais d’ailleurs récemment une très vieille critique de Roland C. Wagner sur je ne sais quel bouquin, qui parlait de pavé (ou de monstre, je ne sais plus) alors que le roman avait un nombre de pages franchement inférieur à la simple moyenne d’aujourd’hui, sans parler des « vrais » monstres de 800-1200 pages 😀 Les temps ne sont plus les mêmes…

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    • L’évolution du lectorat et de l’écriture (avec le traitement de texte, sans aucun doute) ont fait qu’un livre de 300 pages parait maigrichon. Et pourtant, que de dégraissage serait nécessaire sur de plus gros !

      Aimé par 2 personnes

  2. Je ne sais pas s’il y a réellement une taille approprié pour les livres, mais il est vrai que 300 pages est un bon compromis. Concernant Thomas Day, jusqu’à présent il ne m’a pas déçu, Le trône d’ébène, 7 secondes pour devenir un aigle et Dragon furent de bonnes lectures. Il faut que je continu l’exploration de sa bibliographie. Merci pour ce retour, mais je n’ai pas eu ce livre pour mon réabonnement, c’est pour les deux ans c’est ça ?

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    • Oui c’était pour deux ans, j’avais le choix entre plusieurs livres.
      Par contre pour un an, si tu utilises le coupon de la revue, il y a parfois un livre récent possible.

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  3. Je les dans ma wish-list celui-ci. Quand j’aurais un peu plus de temps, je le lirai.
    Je rejoins l’opinion générale sur l’épaisseur des livres normaux avec cette inflation des pages en moyenne. Il y a pas mal de dégraissage à opérer, parfois, cela me fatigue d’enchainer les romans de 500/800 pages à la suite. Et ce phénomène touche surtout les littératures de l’imaginaire.
    J’étais surprise de constater que des lecteurs de mainstream avalaient 3 à 4 bouquins par semaine, jusqu’à ce que je me rende compte que la moyenne de pages tournait autour des 200 tout compris)!….

    Brefn heureusement que le ton chalenge est là! J’ai l’impression de lire énormément!! LOL
    Bref, pas grand chose à voir avec Daemone, sinon que je souhaite le lire.

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