Arca – Romain Benassaya

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Pour changer, un peu de S.F. avec Arca qui est sorti récemment en version poche.

Résumé

(source éditeur)

Les espaces infinis sont enfin devenus accessibles ! Grâce à l’Artefact, une étrange matière découverte sur un satellite de Saturne, on peut désormais voyager à la vitesse de la lumière. La Griffe du Lion, une exoplanète ayant révélé des caractéristiques semblables à la Terre, devient un objectif possible.
Une aubaine alors que la Terre doit faire face à une surpopulation grandissante accompagnée d’un épuisement des ressources. Et que la colère des colons gronde sur Mars, où la terraformation n’a pas tenu ses promesses.
Heureusement, la construction du vaisseau à destination de La Griffe du Lion arrive à son terme. Quatre mille pionniers embarquent pour un voyage de huit ans. Mais, bientôt, une mutinerie éclate à bord…

Editeur : Pocket (après Critic) – Date de parution : 08/03/2018 – 544 pages

L’Auteur

(source éditeur)

Romain Benassaya est né à Nice en 1984. Après des études de linguistiques menées à Paris, il enseigne le français à l’étranger au Canada, puis en Ouganda et à Bangkok. Avec Arca, il signe son premier roman aux éditions Critic et fait une entrée très remarquée dans le monde du space-opera.

Mon avis

Premier roman de Romain Benassaya, Arca porte le nom de l’arche qui emmène des colons vers une planète habitable qui soulagera une Terre exsangue. Il y a bien eu une tentative de terraformation de Mars, mais celle-ci n’a pas fonctionné. Pour résoudre le problème de la surpopulation terrienne, c’est donc un grand départ qui est réalisé, sur un vaisseau mû par l’Artefact, une substance étrange.

L’héroïne du roman est d’ailleurs Sorany, la jeune scientifique qui a découvert par hasard l’Artefact, sur Encedale, lune de Saturne et qui semble avoir un lien privilégié avec celui-ci. Le début du récit alterne passé, avec la découverte de l’Artefact et ses conséquences, et le présent, alors qu’une rébellion couve à bord.

Une nouvelle religion, faisant la synthèse de toutes celles existantes, a en effet étendu son influence via un grand prêtre mystérieux. Et tandis que l’Arca s’approche du point de non-retour, cette religion vise à prendre le pouvoir face à l’équipage. Franck, chef de la sécurité et ancien mineur sur Mars, tente de coincer leur chef et de déjouer leurs plans. Mais il semble que Sorany ait un rôle à jouer, à son corps défendant, d’autant qu’une porte s’ouvre dans une mystérieuse cabane et laisse entrevoir un paysage impossible…

Arca intégrée plusieurs thématiques. L’arche stellaire, bien sûr, avec ce vaisseau qui part coloniser une planète potentiellement habitable. Une nef assez originale avec une forêt tropicale, un aquarium géant ou une structure rappelant un arbre. Les mauvaises conditions sur Terre, notamment la surpopulation qui conduit à des déportations sur Mars, où la terraformation prévue est un prétexte à l’exploitation des richesses du sol par un consortium privé. Cette partie, détaillée via le parcours de Franck en flashbacks, est celle qui m’a le moins plût. Elle est trop longue et recèle quelques facilités scénaristiques peu convaincantes. La religion est également présente, même si elle s’apparente plutôt ici à une secte de fanatiques assez binaires, et aura une explication inédite. Et les révélations concernant l’Artefact sont surprenantes et montent encore d’un cran dans les thématiques abordées. D’ailleurs, Sorany passe de jeune femme assez fallotte à une personne qui prend en main sa destinée et son avenir.

Le roman se lit bien et l’écriture est bonne malgré trop de longueurs (la partie martienne, notamment) et quelques facilités peu crédibles (sans parler d’une mystérieuse cabane perdue dans les bois !). Un livre dont je ne ressort pas entièrement satisfait mais qui montre quand même un bon potentiel.

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