La sortie du dernier numéro de Bifrost (avec une superbe couverture) est l’occasion pour moi de découvrir un auteur dont je connais bien sûr le nom, mais pas du tout l’oeuvre (inculte que je suis) : Theodore Sturgeon.
A ma décharge, s’il a été prolixe et souvent (mal) traduit, bien peu de ses récits sont disponibles en français sur le marché du neuf ! Le gros dossier de la rédaction porte donc sur la vie plutôt dissolue de Sturgeon, avec des périodes d’écriture très productives et d’autres de calme plat. Un curieux personnage, à vrai dire… Bien sûr, longues biographies, guide de lecture et bibliographie complète sont au sommaire de la revue. En ce qui me concerne, rien qui ne donne vraiment envie de découvrir cet auteur, j’ai bien peur de ne pas être en phase avec ses écrits. D’ailleurs, les deux nouvelles publiées ici, Tandy et le Brownie et L’Homme qui a perdu la mer, m’ont laissé complètement indifférent. La bonne nouvelle, c’est que ma wishlist sort indemne de la lecture ce numéro !
Seul Thierry Di Rollo sauve la mise des quatre nouvelles ici présentes avec un texte nommé Brumes fantômes qui, s’il est un peu cliché, est bien écrit et toujours bien sombre. Di Rollo, quoi… J’attends toujours son intégrale Bankgreen ! Je passe sous silence ou presque Aux portes de Lanvil de Michael Roch, trop confus et hermétique pour moi.
Les rubriques habituelles sont au rendez-vous : Objectif Runes (critiques des sorties récentes), Le coin des revues (joyeusement étrillées comme il se doit par Thomas Day) et Paroles… qui cette fois se tourne vers des bibliothécaires. Puis Scientifiction nous parle d’astrolinguistique, afin de communiquer avec les aliens (enfin, si Fermi le permet). Enfin, comme chaque année, les abonnés sont appelés à voter pour leurs deux nouvelles préférées : une francophone et une étrangère. Pas évident vu que je n’ai pas eu de coup de coeur pour les titres proposés cette année…
Bonus en ligne :
D’autres avis : Albédo – …
Toi aussi, Les portes de Lanvil t’ont laissé aux portes de l’envie…. C’est vraiment dommage que la production et surtout la traduction ne soit pas revue et corrigée pour des textes majeurs, car en l’état je ne vais pas les lires.
J’ai beaucoup aimé les deux nouvelles en revanche.
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Oui, je vois bien ce que M. Roch a voulu écrire, mais c’est trop confus pour moi. Pour Sturgeon, je passe mon tour !
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Eh beh, on ne peut pas dire que ce fut une grande expérience pour ce numéro. ^^’
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Non, c’est le souci quand un numéro est dédié à un auteur avec qui ça ne colle pas…
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Au moins tu sais maintenant que ce n’est pas la peine de persévérer avec Sturgeon, tous les auteurs ne nous conviennent pas hélas !
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Oui, hélas ou tant mieux *regarde sa PAL*
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Jamais lu de Sturgeon pour ma part. Si en plus ça a été souvent mal traduit, comme tu le soulignes, ça me donne moyennement envie. Quant à Thierry Di Rollo, cela fait plusieurs années que je l’ai laissé de côté. J’avais été fortement marqué par son écriture, en lisant La lumière des morts et La profondeur des tombes. Je ne pourrais pas dire que j’ai adoré (dans la mesure où c’est assez déroutant), mais c’est en tout cas unique, et ça vaut clairement le détour. Sais-tu ce que valent ses derniers romans ?
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Je n’ai lu que Le Temps de Palanquine (https://bibliosff.wordpress.com/2017/08/30/le-temps-de-palanquine-thierry-di-rollo/) mais j’attends de pied ferme l’intégrale de Bankgreen !
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Oh non, jeter Theodore Sturgeon aux oubliettes après avoir lu 2 nouvelles !
Certes on ne peut pas tout lire et il faut prioriser mais j’ai lu, il y a plus de 15 ans il est vrai, « Cristaux qui songent »… et il m’a laissé un souvenir extraordinaire.
Voici le pitch : « Horty Bluett, un jeune enfant adopté, est renvoyé de l’école. Motif : il mange des fourmis. Cet événement pousse son père adoptif, à l’enfermer dans un placard. Par accident, il lui sectionne alors trois doigts de la main gauche. Las des maltraitances, Horty se résout à fuguer, n’emportant avec lui que Junky, son diablotin en boîte, un jouet qu’il possède depuis l’orphelinat et qui lui tient à cœur. Il est recueilli, puis hébergé par une troupe de cirque ambulant, dirigée par le misanthrope Pierre Ganneval, dit « le Cannibale », un ancien médecin. Au milieu des nains et des autres « monstres » de la troupe, il va petit à petit faire face à son destin, aidé par Zena, la naine qui l’a recueilli dans sa roulotte, tandis que le cruel Ganneval poursuit ses expériences secrètes sur de mystérieux cristaux qui songent… ».
Je ne sais s’il me ferait aussi forte impression mais Sturgeon est considéré comme un grand de la SF à portée humaniste et philosophique.
Tiens du coup, ça me donne envie de le relire…
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