Sovok – Cédric Ferrand

sovok cedric ferrand moutons electriquesDe Cédric Ferrand,  je n’avais encore rien lu, son précédent roman, Wastburg, est toujours dans ma wish list. Je découvre donc avec Sovok l’auteur qui est passé du médiéval fantastique à l’uchronie (post)soviétique !

Résumé (source éditeur)

Moscou, dans un futur en retard sur le nôtre. Manya et Vinkenti sont deux urgentistes de nuit qui circulent à bord de leur ambulance volante de classe Jigouli. La Russie a subi un brusque infarctus politique, entraînant le pays tout entier dans une lente agonie économique et une mort clinique quasi certaine. Le duo d’ambulanciers est donc le témoin privilégié de la dégradation des conditions de vie des Russes. Surtout que leurs propres emplois sont menacés par une compagnie européenne qui s’implante à Moscou sans vergogne.

Et puis un soir, on leur attribue un stagiaire, Méhoudar, qui n’est même pas vraiment russe, selon leurs standards. Ils vont quand même devoir lui apprendre les ficelles du métier.

L’Auteur (source éditeur)

Cédric Ferrand fait vivre des univers de jeu de rôles (Sovok, Brumaire, Vermine, Nightprowler…), écrit des nouvelles et lit tout ce qui lui passe sous la main. Il vit désormais à Montréal, dans la plus complète schizophrénie linguistique et culturelle.

Mon avis

Sovok : adj. Arg. Qui désigne les individus et les idées qui sont profondément imprégnés de réminiscences nostalgiques de l’ex-URSS

Sovok est un roman inspiré d’un jeu de rôle cyberpunk-délabré créé par Cédric Ferrand. Dans un futur proche et uchronique, nous découvrons une Russie qui vivote sur les ruines du rêve communiste, tandis que les capitaux occidentaux privés la rogne peu à peu.

Employés d’une entreprise privée d’ambulances, Manya et Vinkenti nous permettent de découvrir la société russe de près, tandis que le petit nouveau, Méhoudar, issu d’une lointaine province, arrive dans l’entreprise et se rend compte du quotidien miséreux des ambulanciers, et le plus souvent, de ceux qui font appel à eux. Autre personnage phare (si j’ose dire^^), l’ambulance volante rafistolée tant bien que mal, qui abrite le trio et que l’on peut admirer grâce à l’illustration réussie de Prince Gigi en couverture du roman.

Sovok, c’est une plongée désenchantée par de courts récits dans un monde en déliquescence où les magouilles, pots de vin et autres combines diverses occupent une grande part, et où la santé des uns et des autres (notamment) est marchandée. Mais aussi une critique acerbe du communisme, de la société en général,  et au delà, des nombreux travers humains. Car au final, chacun privilégie son intérêt et compose avec la morale. Le tout est teinté d’humour noir et d’ironie, qui parsèment le récit et le rendent jubilatoire.

Court et efficace, Sovok est une plongé saisissante dans une vraie-fausse Russie où Cédric Ferrand épingle les travers de la société humaine à travers les premiers jours de travail d’un apprenti ambulancier. Un très bon moment.

A lire aussi les avis des Kamarades : Bibliocosme (Dionysos) – Blackwolf –  Lune – Cornwall – GromovarBibliocosme (Boudicca)…

8 commentaires

  1. […] Autres critiques : Cédric Jeanneret (Reflets de mes lectures), Cornwall (La Prophétie des Ânes), Gromovar (Quoi de Neuf sur ma Pile ?), Nicolas Soffray (YoZone), Nicolas Winter (Just a Word), Thomas Riquet (Mythologica) et Xapur (Les lectures de Xapur) […]

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