Bien qu’il se évoque le genre super-héroïque, Les Brillants tient en fait beaucoup plus du thriller et du roman policier d’action. Mais pas que, puisqu’on y retrouve aussi des éléments issus des comics, de l’uchronie et de la dystopie…
Résumé (source éditeur)
Ils sont dotés de facultés hors du commun. Ils représentent 1 % de la population mondiale. Ce sont les «Brillants». L’agent Nick Cooper, bien que lui-même Brillant, consacre sa vie à protéger les gens normaux en travaillant au sein du DAR, le département chargé de contrôler l’activité de ces surdoués. Pourtant, la traque de John Smith, le Brillant ennemi n° 1, va l’obliger à choisir son camp…
L’Auteur (source éditeur)
Originaire du Michigan, Marcus Sakey a suivi des études en communication et sciences politiques avant de se consacrer à l’écriture. Auteur de plusieurs best-sellers aux États-Unis, il nous offre dans ce premier volet de la trilogie des Brillants un thriller doublé d’une critique sociale subtile et corrosive.
Mon avis
Commençant par une traque de cyber-criminels, le roman évoque rapidement des événements qui font penser aux attentats connus dans notre monde (que ce soit le 11/9/01 qui n’a pas eu lieu dans celui-là, ou ceux qui ont eu lieu plus récemment en France – la scène du restaurant étant d’ailleurs glaçante). Une ambiance très particulière à la lecture, donc. Les Brillants est un récit qui lorgne souvent vers le thriller calibré, comme on en lit tant l’été sur les plages, et qui pourrait facilement faire l’objet d’une adaptation cinématographique (il en contient tous les éléments, et même quelques-uns issus d’un Jason Bourne ou d’un Mission Impossible voire de James Bond). Ce n’est pas forcément ma tasse de thé même si j’en reconnais aisément l’efficacité.
Heureusement, l’auteur y glisse aussi un rapport avec l’uchronie et la dystopie. On est ici clairement dans une trame temporelle alternative où l’arrivée des Brillants a changé les choses. D’ailleurs, Marcus Sakey intercale entre ses chapitres des coupures de journaux, des publicités ou extraits de discours qui renforcent cet aspect sans trop interférer avec son récit.
Côté super-héros, le lien le plus fort se fait avec les X-Men. Par contre, oubliez les costumes voyants, les gerbes pyrotechniques ou les êtres volants, ici les pouvoirs sont plus discrets. Des mutants pourchassés parce qu’ils sont différents, donc craints, et souvent exterminés ou mis à profit par les humains « normaux ». C’est ici le cas, avec même un héros principal qui a trahi « les siens » pour les forcer à respecter la loi. Certains d’entre eux ont créé une région utopique avec l’achat de terres et une zone réservée nommée Nouvelle Canaan, comme la Terre Promise (d’ailleurs, un camp retranché des X-Men s’appela Utopia, on n’en est pas loin). Rappelons-nous quand même que l’histoire des mutants Marvel puise aussi ses racines dans les malheurs subis par le peuple juif, (mais aussi dans le Maccarthysme)…
Malgré un héros un peu trop stéréotypé, Les Brillants se révèle être un mélange réussi de thriller, roman d’action, récit de mutants, mais aussi uchronie et dystopie. Et pose quelques bonnes questions sur l’exploitation des autres, les complots policiers, la manipulation des masses, les abus potentiels en période de crise, le tout sur un rythme effréné. Je pense donc lire les deux suites à leur parution en poche.
D’autres avis : L’Imaginarium Electrique – Lorhkan – Mes Imaginaires – Reflets de mes lectures – Un Papillon dans la Lune – …
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Bon me voici convaincue! Quels genre de pouvoir ont-ils ces super-héros discrets ?
c’est surprenant cette couverture et collection policier. D’après ce que tu dis, c’est quand même dans la SFFF. Les lecteurs de policiers risquent d’être surpris ?
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Disons que ça flirte entre le deux mais les pouvoirs ne sont pas très spectaculaires : le héros principal détecte les intentions et les mouvements grâce à la gestuelle de ses interlocuteurs, un autre visualise et s’immerge dans les systèmes informatiques, une femme passe dans les angles morts de la vision de ceux qui la regardent, ce genre de choses. Pas de rayons lasers ou de griffes en adamantium 🙂
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Les rayons laser et les griffes, ce sont des grosses machines pour le grand spectacle ( au sens premier du terme), pour émerveiller le côté tripes. Un approche plus discrète demande plus de doigté que des griffes en adamantium, le nuance et la légéreté peuvent être out aussi marquante et agréable.
Je confirme que je prends! 🙂
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Bien sûr, et puis ça rend mieux en BD (tu connais mon blog xThe Power Zone ?)
*sifflote*
J’attends donc ton avis et j’espère qu’il te plaira !
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Oui, je le connais ton blog. Je suis même déjà intervenue en postant des commentaires. J’aime beaucoup car je suis fan des comics. Et oui, les super-héros avec des pouvoirs spectaculaires sont plus intéressants en BD.
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Entre les pouvoirs discrets et la narration pouvant faire appel à des coupures de journaux ou autres, ça fait un peu Watchmen je trouve.
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Il y a un peu de ça, en bien moins spectaculaire cependant.
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Efficace et prenant même si pas foncièrement original, ça se lit avec plaisir. Je lirai sans doute la suite aussi.
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Un peu plus original même que je ne le pensai, grâce à l’aspect uchronique/dystopie.
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perso j’ai eu du mal avec ce bouquin, je crois que j’en attendais autre chose 😦
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C’est possible, parfois on se fait une idée sur un livre qui ne correspond pas à ce qu’on lit…
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