Bifrost 93 : Peter Watts

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Comme souvent des derniers temps, la revue Bifrost consacre un numéro à un auteur que je ne connais pas. Comme souvent ces derniers temps, je me dis que c’est l’occasion de le découvrir. Comme souvent ces derniers temps, il y loin de l’intention à la réalité, la faute à une PAL qui peine à diminuer et qu’il est plus facile d’engraisser que de faire fondre.

Bref, ce numéro 93 est dédié à Peter Watts, héros de la rédaction bifrostienne et des blogueurs amateurs de hard science qui se sont glissés dans ces pages pour y louer ses écrits 😉

On commence le numéro par une nouvelle de Christian Léourier, auteur que j’ai déjà pas mal lu et apprécié. Je ne remercierais d’ailleurs jamais assez Xavier Dollo d’avoir fait paraître 4 tomes d’Intégrales de son cycle de Lanmeur chez les défuntes éditions Ad Astra, qui ont fermé fin septembre 2018. Xavier, si tu nous lit, encore merci. Profitons de la prose de l’auteur, qui glisse dans ce numéro la seule note d’optimisme, ou presque. Réfugiés dans la forêt pour fuir un monde empoisonné, un petit peuple décide de planter des arbres à la lisière pour repousser le désert mortel qui y règne. Au fil des générations, la forêt s’étendra. Au point de permettre de retrouver d’autres êtres ? Une nouvelle qui tient du conte ou de la fable, et entretient l’espoir que les choses changent sur le long terme, la nature reprenant toujours ses droits, même si elle est ici un peu aidée.

Suit ZeroS, une longue nouvelle de Peter Watts. Sauvé de justesse de la mort, Asante intègre une unité bien particulière puisque son esprit est implanté dans le corps d’un soldat d’élite. Un guerrier qui agit sans qu’Asante soit réellement aux commandes, au sein d’un groupe chargé de missions sanguinaires dans un futur bien sombre et pas si lointain. Le style est percutant, il faut parfois s’accrocher un peu pour suivre. Je regrette par contre de ne pas en savoir plus sur le background, esquissé mais pas assez détaillé. C’est que la nouvelle s’insère dans le cycle constitué par Vision Aveugle et Echopraxie, il se peut donc que les réponses soient ailleurs.

On retrouve au sommaire de ce numéro les rubriques habituelles, telles le carnet de critiques des sorties récentes, le dézinguage des revues et fanzines (plutôt calme cette fois-ci), un « Paroles de… » consacré à Jean-Luc Rivera, le créateur des Rencontres de Sèvres (j’irais un jour, j’irais…), Scienti-fiction qui s’intéresse cette fois aux monstres, naturels ou créés par l’homme, en citant de nombreux films au passage, les résultats du concours de nouvelles 2018…

Et bien sûr un épais dossier consacré à Peter Watts. Au travers d’un entretien de grande qualité avec Erwann Perchoc, on apprendra tout ou presque sur l’auteur (et même plus qu’on ne l’aurait souhaité, peut-être^^). Watts prend ensuite la parole dans un essai où il se défend d’être un écrivain pessimiste déprimant ses lecteurs, ceci dit ses écrits semblent indiquer le contraire. Et bien sûr on trouvera un guide de lecture détaillé où les fourbes Apophis et Feyd-Rautha, notamment, tentent de nous faire lire l’auteur canadien. J’avoue que je suis tenté, au moins par Vision Aveugle pour commencer (mais le livre étant indisponible neuf, ça n’est pas pour demain, ma PAL respire) ou par The Freeze-Frame Revolution et ses perspectives hallucinantes.

Un numéro intéressant pour un auteur qui semble l’être aussi.

Hop, on commande sur le site du Bélial ! (lien non affilié, abonnez-vous, qu’ils disaient !)

17 commentaires

  1. Beaucoup aimé la nouvelle de Léourier et le dossier sur Watts. En plein dans ma lecture de la nouvelle de Watts, ça part bien mais j’attends d’avoir fini pour me prononcer.

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