Simulacres Martiens – Eric Brown

Simulacres Martiens Eric Brown Le Bélial

La très belle couverture signée Aurélien Police (comme pour les autres ouvrages de la collection Une heure-lumière) donne le ton : on a ici un récit qui mêle le fameux Sherlock Holmes d’Arthur Conan Doyle et les tripodes martiens de H.G. Wells !

Eric Brown s’amuse à nous plonger dans une Angleterre victorienne conquise par les martiens lors de leur seconde tentative, après que la première ait avortée suite à l’élimination des extra-terrestres par les micro-organismes terriens. Las, notre planète est conquise et vit sous le joug martien, matérialisé au quotidien par la présence, de loin en loin, des tripodes qui rythment le paysage. Mais les martiens n’ont pas détruit la planète, ils ont même amené des bienfaits issus de leur technologie et ne sont peut-être pas si détestables que ça. Même si leur aspect gélatineux et tentaculaire ne plaide pas pour eux !

Contée comme elle se doit par le docteur Watson, l’aventure se situe chronologiquement après celle parue dans le Bifrost 105 (que je n’ai pas encore reçu au moment où je tapote ces mots) mais la lecture n’est pas entravée. Il suffira de savoir que Holmes a résolu une enquête au profit des martiens et est à nouveau sollicité. Cette fois, il faudra trouver le meurtrier d’un martien sur les lieux du crime, bien loin du 221B Baker Street, directement… sur la planète rouge !

Heureusement, l’esprit supérieur de Holmes lui a permis d’apprendre la langue locale (en trois ans, quand même) ce qui facilitera l’enquête, mais c’est surtout l’arrivée d’une charmante et débrouillarde jeune femme qui les guidera et ravira au passage le coeur de Watson. Aventures en pagaille, voyages spatiaux, trahisons dans le désert, déguisements et… simulacres (bah oui, c’est le nom de la novella, non ?) sont au programme de cette histoire enlevée (si j’ose dire), distrayante et délicieusement rétro. Et hautement recommandable.

La fin de la novella appelle à une suite et a priori, un roman plus développé, dont ce récit (en version remaniée) constitue le premier tiers, existe en anglais. Mr le Bélial, une traduction ?

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Résumé

(source éditeur)

Londres, 1907. Dix ans après la reddition terrienne.
Alors que l’humanité vit sous la férule de ses conquérants, Gruvlax-Xenxa-Schmee, vice-ambassadeur de Mars en Grande-Bretagne, vient frapper à la porte du 221b, Baker Street. Il faut dire que l’affaire est d’importance, et quand les maîtres de la Terre vous réclament, se dérober n’est pas une option. Ainsi le docteur Watson et le plus célèbre des enquêteurs humains, Sherlock Holmes, se trouvent-ils propulsés au sein d’une enquête épineuse, dans les méandres désertiques de la Planète Rouge, avec pour compagnon nul autre que l’impétueux professeur Challenger. Leur mission ? Résoudre une énigme improbable et assurer la paix entre les mondes. À moins qu’un terrifiant secret ne se dissimule derrière les intentions prétendument louables des nouveaux seigneurs de la Terre. Car après tout, sur Mars, les apparences peuvent s’avérer trompeuses…

Editeur : Le Bélial’ – Traduction : Michel Pagel – Date de parution : 20/01/2022 – 136 pages

L’Auteur

(source éditeur)

Né en 1960 à Haworth, dans le Yorkshire, Eric Brown appartient à cette vague de jeunes talents révélés dans les pages du magazine britannique Interzone au tournant des années 90 — à l’image de Stephen Baxter, Alastair Reynolds ou encore Greg Egan. S’il a publié une vingtaine de romans et près de cent trente nouvelles, seuls deux de ses recueils ont été traduits en France, dont, en 2018, le fix-up Les Ferrailleurs du cosmos, hommage à la SF de l’âge d’or aux éditions du Bélial’.
Eric Brown paye ici son écot aux pères fondateurs du domaine dans un récit jubilatoire haut en couleur, orchestrant la détonante rencontre littéraire du Conan Doyle de Sherlock Holmes et du H.G. Wells de La Guerre des mondes.

28 commentaires

  1. Oh! J’ai tellement tremblé en voyant le concept – je me suis dit que c’était le meilleur moyen de saloper les deux univers… –, mais ça a l’air super chouette! Tu m’as convaincue. Bon, je ne le lirai sûrement jamais car je n’ai pas envie de le lire traduit et pas assez envie pour le commander en anglais, mais tout de même.

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