Mordre le bouclier – Justine Niogret

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Présentation

J’avais beaucoup aimé Chien du heaume et le style de Justine Niogret, je n’ai donc pas attendu la sortie en poche de la suite, Mordre le bouclier, et je l’ai acheté lors du festival de la SF de Lyon. La présence du stand de l’éditeur Mnémos, et la superbe couverture (de Johann Bodin), m’ont fait craquer !

Résumé (source éditeur)

Castel de Broe. Six mois ont passé depuis la mort de Noalle et Chien du heaume, anéantie par la perte de ses doigts, s’abîme dans la contemplation de sa griffe de fer, cadeau de Regehir le forgeron. Bréhyr entend lui redonner vie et l’entraîne sur les routes à la recherche du dernier homme qu’elle doit tuer: Herôon. Parti en Terre sainte, celui-ci reviendra par le Tor, une tour mythique où le monde des vivants s’ouvre à celui des morts. Les deux guerrières remontent alors le sillage de sang, de larmes et de pourriture des croisades, arpentant côte à côte la voie de la folie et de la vengeance. Dans ce calvaire, Chien rencontrera Saint Roses, chevalier à la beauté d’icône, au savoir de maestre et dont la foi s’est érodée au pied des hautes murailles de Jérusalem. Une faible lueur qui annonce peut-être un espoir de rédemption.

L’auteur (source éditeur)

Née en 1978 et vivant aujourd’hui dans les Alpes-Maritimes, Justine Niogret est amoureuse de la fantasy et du Moyen Âge. Elle approfondit ses connaissances romanesques et théoriques en pratiquant la forge et l’équitation.

Mon avis

Suite directe de Chien du heaume, je pense qu’il est indispensable de lire le premier pour bien comprendre l’histoire et les psychologies des personnages. Car c’est dans l’esprit des deux personnages principaux, Chien et Bréhyr, que va se passer une bonne partie du roman. Si « Chien du heaume » comprenait quelques longueurs entre des scènes d’action fulgurantes, « Mordre le bouclier » est beaucoup plus axé sur les questionnements intérieurs des deux héroïnes. Peu d’action, mais un long cheminement qui les voit quitter le Castel de Broe, pour aller temporairement s’installer dans une grande ville, avant de rejoindre un fort abandonné, où elles vont attendre le retour d’un ennemi de Bréhyr, qui veut assouvir une vengeance implacable.

L’occasion bien sûr de creuser la psychologie des personnages et de leur faire rencontrer d’autres anti-héros perdus, tels ce chevalier infirme ou cette maigrichonne porteuse d’arbalète. Justine Niogret confirme son style, avec un ensemble d’une haute tenue et des dialogues incisifs.

Mais j’ai trouvé ce roman un peu au dessous de « Chien du heaume ». Peut-être parce que le premier m’a beaucoup surpris, et énormément plu. Ou plus sûrement car il est plus lent et moins rythmé que le précédent, avec de longues pages d’interrogations existentielles. Pour autant, cela reste un très bon livre, et la fin, sans la dévoiler, est d’une grande puissance, tout en ayant un côté onirique très développé. Si vous avez aimé « Chien du heaume », vous ne pourrez logiquement qu’apprécier sa suite.

A noter un lexique moins hilarant que celui de « Chien du heaume » mais qui confirme le sens de l’humour assez particulier de Justine Niogret, et une postface de Jean-Philippe Jaworski, qui apporte quelques éléments très intéressants sur la composition du récit.

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