Depuis la parution du numéro 72 de la revue Bifrost, j’avais envie de redécouvrir Ray Bradbury, que je n’ai pas lu depuis de nombreuses années. Voilà qui est fait avec ses fameuses Chroniques Martiennes, très réussies.
Résumé (source éditeur)
« J’ai toujours voulu voir un Martien, dit Michael. Où ils sont, p’pa ? Tu avais promis.
– Les voilà », dit papa. Il hissa Michael sur son épaule et pointa un doigt vers le bas.
Les Martiens étaient là. Timothy se mit à frissonner.
Les Martiens étaient là – dans le canal – réfléchis dans l’eau. Timothy, Michael, Robert, papa et maman.
Les Martiens leur retournèrent leurs regards durant un long, long moment de silence dans les rides de l’eau…
L’Auteur (source éditeur)
Né en 1920, Ray Bradbury s’impose à la fin des années 40 comme un écrivain majeur, avec la parution d’une série de nouvelles oniriques et mélancoliques, plus tard réunies sous le. titre de Chroniques martiennes. Publié en 1953, Fahrenheit 451, qui finit d’asseoir la réputation mondiale de l’auteur, sera porté à l’écran par François Truffaut.
Mon avis
Recueil de nouvelles assez indépendantes organisées et classées chronologiquement par Bradbury, les Chroniques Martiennes nous content la colonisation de Mars par les humains. Ceux-ci, considérés comme des parasites, sont dès que possible exterminés ou emprisonnés par les martiens, qui aimeraient bien rester tranquilles chez eux ! Ce qui donne lieu à plusieurs textes amusants, même s’ils sont tragiques, où un Ray Bradbury taquin se moque des efforts de colonisation.
Ceux-ci ne portent guère leurs fruits que grâce à une épidémie fortuite qui laisse la place aux humains (toute ressemblance avec ce qui s’est notamment passé dans l’histoire américaine n’est pas fortuite) et c’est une planète majoritairement vierge et/ou abandonnée dont hériteront les descendants des cow-boys, dans une épopée qui n’est pas sans rappeler la Conquête de l’Ouest. Sur fond de guerre mondiale et d’apocalypse nucléaire, témoins des inquiétudes de l’époque (mais pas que…), l’ensemble ayant été écrit entre 1945 et 1950. Mais Bradbury évoque aussi le racisme, la place des femmes, les désillusions de l’amour, la solitude, la religion, la cupidité… et la race humaine n’en sort pas grandie.
Facétieux, moqueur, mais aussi touchant, poétique et mélancolique, Ray Bradbury manie une grande palette d’émotions dans les différents textes, de longueur et d’intérêt variable, mais où trônent quelques pépites. Et témoignent d’un talent certain de visionnaire de l’auteur, on peut d’ailleurs remarquer que les textes ont assez peu vieilli. De quoi me donne renvie de continuer à (re)découvrir ce grand auteur.
Hautement recommandables, très accessibles même pour un lecteur peu habitué ou peu attiré par la S.F., les Chroniques Martiennes de Ray Bradbury sont une petite merveille à lire et à relire, qui témoignent du génie de son auteur.
D’autres avis chez : Lorhkan – Blop – Julien le naufragé – Lune – Vert – …
Une lecture qui démarre ma participation au Summer Star Wars …
ainsi qu’au CRAA (le Challenge Recueils And Anthologies Addict) …
et constitue ma troisième lecture du Challenge « maison » S4F3
C’est un joli combo ça ! Il faudrait que je relise ces nouvelles, j’ai le gros recueil avec Les pommes d’or, mais en ayant tout lu d’un coup, oublié une partie :s
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Et oui, un super combo ! Je pense continuer à redécouvrir Bradbury, en effet, de temps en temps.
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Joli combo ! Et effectivement c’est une très chouette lecture hautement recommandable, le livre m’a beaucoup marqué quand j’étais ado d’ailleurs.
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C’est en effet excellent !
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Un très bon souvenir, poétique et plein de réflexions sur des sujets multiples.
A lire par tout le monde.
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Exactement, très accessible et plus profond qu’il n’en a l’air.
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