Mémoria – Laurent Genefort

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Présentation

Voici un livre qui a traîné un petit moment dans ma P.A.L. sans que je sache trop pourquoi j’attendais pour le lire. Heureusement, le challenge Summer Star Wars est passé par là, et m’a poussé à l’en sortir, j’en suis bien content !

Résumé (source éditeur)

Il travaille pour le compte des grandes Compagnies qui se partagent l’univers. Il erre de planète en planète au gré de ses contrats. Il est le tueur à gages le plus redouté des mondes humains. Le plus cher, aussi. Nul ne sait qui il est véritablement. Pas même lui. Tel est le prix de son immortalité. Immortalité qu’il doit à un artefact extraterrestre unique et qui ne le quitte jamais. Tous comme les « crises de souvenirs » qui le terrassent de plus en plus souvent. Au point d’en menacer ses missions. Des souvenirs dont il ne sait même pas s’ils sont les siens. Des crises qui masquent une terreur secrète, tapie au fond de lui sous la forme d’un cauchemar qui, inexorablement, se rapproche et menace de l’engloutir. Le compte à rebours est engagé…

L’auteur (source éditeur)

Né en 1968, Laurent Genefort a vingt ans lorsque sort son premier roman,Le Bagne des ténèbres, dans la mythique collection « Anticipation » du Fleuve Noir. Aujourd’hui, avec près de quarante romans publiés, un Grand Prix de l’Imaginaire et un prix Rosny Aîné en poche (Arago — 1995; Omale — 2002), il est considéré comme l’une des figures de proue de la nouvelle science-fiction française et, sans doute, le tout meilleur créateur d’univers du domaine.

Après plusieurs ouvrages de fantasy publiés ces dernières années, Mémoria marque le grand retour de Laurent Genefort à la science-fiction, son domaine de prédilection, un roman en annexe duquel on trouvera un passionnant lexique de l’univers de la Panstructure, construction littéraire de 25 000 planètes qui donne cadre à l’ensemble de ses space operas.

Mon avis

N’ayant jamais rien lu de Laurent Genefort, j’ai découvert avec Mémoria l’univers qu’il a créé, la Panstructure. Un univers que j’ai trouvé particulièrement intéressant puisque basé sur le concept de portes dimensionnelles, héritées d’une race extra-terrestre, qui permettent le voyage intersidéral, et donc l’expansion de l’humanité dans le cosmos. Un univers que Genefort a développé dans plusieurs romans et nouvelles, dont Mémoria.

Nous y suivons un assassin qui change de corps grâce à un artefact alien méconnu, ce qui facilite bien évidemment ses missions. Et par là-même le rend immortel. Nous le suivons au cours de missions plus ou moins réussies, dans des contextes bien différents liés aux caractéristiques des peuples rencontrés sur les planètes où il évolue. L’occasion pour l’auteur d’imaginer des modèles de société, des faunes et flores très variés et dépaysants. Et de s’intéresser à la morale de son héros, pas forcément aussi machiavélique qu’on pourrait le supposer.

Au delà de ces aventures criminelles, le héros est confronté à la fois à la question de l’immortalité, dont il bénéficie grâce au changement de corps, tel un parasite, mais aussi à la perte de sa mémoire. Les évènements passés se mélangent et s’effacent, tant et si bien qu’il ne sait plus parmi ses souvenirs quels sont les siens, ou ceux de ses hôtes. Jusqu’à ce cauchemar noir qui le terrasse par moments, et se répète de plus en plus fréquemment. Une expérience angoissante dont on ne comprendra la vraie signification qu’à la fin du roman, que j’ai trouvée bien amenée.

Un bon roman avec un héros complexe dans un univers intéressant. Il est complété dans l’édition FolioSF par une nouvelle (parue dans le numéro 50 de la revue Bifrost) qui complète le passé du héros, et par un lexique de la Panstructure (reprenant donc de nombreux termes utilisés dans le livre). De quoi me donner envie d’en savoir plus sur cet univers, et les écrits de Laurent Genefort…

Un livre que je comptabilise dans le cadre du challenge Summer Star Wars.

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