Le Chevalier Errant, L’épée Lige – George R. R. Martin

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Présentation

Aimant beaucoup le cycle du Trône de Fer, j’ai acheté l’autre jour ce court recueil de nouvelles. Chacune fait une centaine de pages et se situe dans le mode de Westeros, l’occasion de patienter entre deux gros volumes de l’Intégrale !

Résumé (source éditeur)

Qu’il joute ou qu’il guerroie, le chevalier errant n’a d’autres attaches que celles de son cœur, d’autre code que celui de l’honneur. Il loue ses services aux nobles causes et prend la défense des opprimés. Une ligne de conduite qu’a toujours suivie Ser Arlan de Pennytree, et qu’il s’est efforcé d’inculquer à son écuyer, Dunk. Mais la rencontre de ce dernier avec un garçon étrange, qui se fait appeler L’Oeuf, changera à jamais son destin. Un an plus tard, Dunk et L’Oeuf, désormais son écuyer, s’engagent au service de Ser Eustace Osgris, un petit seigneur acculé à la défaite par la Veuve Rouge. Leur mission, déjà ardue, va se compliquer du fait des relations qu’entretiennent les deux forces en présence !

L’auteur (source éditeur)

Scénariste et producteur au cinéma et à la télévision, George R.R. Martin est aussi l’auteur de plusieurs romans à succès (Riverdream, Armageddon Rag). Ces deux nouvelles se déroulent quelques siècles avant le début du Trône de fer, sa grande saga épique, actuellement en cours d’adaptation en série télévisée.

Mon avis

Le Chevalier Errant et L’épée Lige sont deux longues nouvelles se situant plusieurs dizaines d’années avant les évènements de la saga du Trône de Fer. Une troisième histoire a été publiée par G.R.R. Martin mais reste à ce jour inédite en français, et d’autres seraient en préparation. Il s’agit donc de préludes lointains, et ce recueil est plutôt à lire comme un cycle indépendant situé dans le même monde. Les actions des deux héros n’ont en effet pas de répercussions sur ce qu’on connait de la saga principale, mais il est amusant de retrouver des noms de celle-ci. Que ce soit les lieux, comme Port-Réal, ou – et surtout – les noms de famille. Ici, les Targaryen sont au pouvoir, mais les Baratheon, Lannister et autres Tyrell ne sont pas loin.

Notamment dans le premier récit, où Martin nous décrit les coulisses d’un tournoi. Un pauvre chevalier errant, bardé de grands principes, espère ainsi gagner de l’argent ou trouver un employeur digne de ce nom. Mais l’auteur s’amuse à nous montrer les tractations et les coups bas qui ont lieu autant sur le champ de bataille qu’en dehors de celui-ci. Une satyre qui fait mouche, grâce aux talents de conteur et à l’acidité dont sait faire preuve Martin.

Dans la deuxième histoire, nous retrouvons notre brave chevalier, Dunk, flanqué de son écuyer, l’Oeuf, au service d’un petit nobliau. L’occasion de décrire les querelles de voisinage du Moyen-Age, et leurs moyens (particuliers) de les règler ! Dunk, toujours aussi chevaleresque, va se révéler moins bête qu’on ne pouvait le croire, et les scènes avec la Veuve Rouge sont très réussies. Là encore, Martin excelle, maniant cruauté et humour, décrivant des personnages pittoresques, bien plus pragmatiques que dans les récits chevaleresques.

A noter que dans les deux récits, la fantasy est occultée, le dernier dragon a disparu et Martin se focalise sur les personnages humains. Comme ce que j’ai pu lire pour le moment dans le Trône de Fer, d’ailleurs.

Si elles n’ont pas la force de la saga principale, ces deux nouvelles sont cependant bien agréables à lire, grâce au talent de G.R.R. Martin.

Retrouvez une nouvelle supplémentaire avec les mêmes personnages : L’oeuf de dragon

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