Roma Aeterna – Robert Silverberg

Roma Aeterna Robert Silverberg

Présentation

A défaut d’être très intéressante, l’interview de Robert Silverberg figurant en annexe du Dernier Chant d’Orphée m’a au moins donné envie de lire Roma Aeterna. Ce qui tombait bien, puisqu’il me fallait une participation, même symbolique, au challenge de Lhisbei, le Winter Time Travel 3 !

Et si les hébreux n’avaient jamais pu sortir d’Egypte ? L’Empire romain serait-il toujours en place ? Sans doute, car après tout, Rome est éternelle !

Résumé (source éditeur)

Et si l’Empire romain n’avait jamais disparu ?

Voici l’histoire parallèle d’un Empire romain qui a connu bien des vicissitudes, des guerres et des crises politiques mais qui n’a jamais cessé d’exister et de faire régner, avec quelques interludes sanglants, la Pax Romana.

Le christianisme y est inconnu, ne serait-ce que parce que les Juifs n’ont jamais réussi à quitter l’Egypte des pharaons. Quelques siècles plus tard, un envoyé spécial de l’Empereur élimine un prophète d’Arabie avant qu’il ait eu le temps de fonder l’islam.

La technologie évolue plus lentement que dans notre continuum. Vers l’an 2650 A.U.C. (Ab Urbe Condita : depuis la fondation de la Ville), qui correspond à la fin de notre XIXe siècle, le téléphone existe et l’automobile fait son apparition.

Une uchronie saisissante par un des grands maîtres de la science-fiction.

L’auteur (source éditeur)

Né en 1935 à New York, Robert Silverberg a publié sa première nouvelle à l’âge de dix-huit ans et son premier roman, Révolte sur Alpha C, à dix-neuf ans à peine. Il n’a cessé d’écrire depuis. Le Cycle de Majipoor, paru tout au long des années 1980 et 1990, est son œuvre la plus célèbre.

Il a reçu en 2004, pour l’ensemble de son œuvre, le titre de Grand Maître de la science-fiction, la plus haute distinction honorifique du domaine, décerné par l’Association des auteurs américains de science-fiction.

Mon avis

Après une participation l’année dernière au challenge WTT, où j’avais lu des uchronies se passant autour de la Seconde Guerre Mondiale, remontons cette fois plus loin dans le passé avec l’Empire Romain !

Roma Aeterna est un ensemble de nouvelles, contant sur une longue période l’évolution de l’Empire Romain. Elles n’ont pas forcément de lien direct les unes avec les autres, formant ainsi un puzzle mais réussissant à ne pas perdre le lecteur. On passe par une succession de points de vues, avec des narrateurs variés : ami de l’Empereur, dame aristocrate de Venise, soldat explorateur des empires du Mexique et du Pérou, jeune bourgeois des îles anglaises, garçon teuton ou encore écrivain hébreu, par exemple. Des changements de héros, associés à des changements d’époque, pour nous présenter les évolutions de la société romaine de l’Antiquité à nos jours, enfin, dans cette trame temporelle parallèle où un obscur petit peuple vivant en Egypte, les hébreux,  n’a jamais pu recourir à l’aide de son hypothétique dieu pour traverser la Mer Rouge…

L’Empire Romain a donc persisté, puisque les chrétiens n’ont pas précipité sa chute, et son histoire comporte son lot de complots, trahisons, assassinats, guerres et autres coups d’état. Même l’Islam n’a pu se développer, après qu’un certain prophète ait été tué par un romain zélé, garant de la Pax Romana. Faut-il y voir un règlement de compte ou une critique voilée des religions par Silverberg ? Ou juste une astuce pour poursuivre l’uchronie ?

Globalement, j’ai trouvé cette lecture agréable même si j’ai parfois regretté une certaine stagnation du système politique pendant de nombreux siècles (la guerre entre les empires d’Orient et d’Occident, ou le passage à une république ne changeant pas fondamentalement la donne). J’aurais aussi aimé que Silverberg se lâche un peu plus, même si de ce point de vue la nouvelle finale ne soit pas mal dans le genre… Au final, Roma Aeterna  est quand même un bon morceau d’uchronie !

Retrouvez les avis des blogueurs Lael – Valunivers

Une lecture qui participe au Challenge Winter Time Travel

challenge lecture Winter Time Travel 3

ainsi qu’au Challenge « Je lis des nouvelles et des novellas »

challenge novellas nouvelles

10 commentaires

  1. J’avais beaucoup aimé ce roman. J’ai parfois fait des pauses, en lisant d’autres livres entre les nouvelles, ce qui qui prouve que je n’étais pas non plus tout le temps à fond, mais j’avais bien aimé la galerie de personnages, l’idée de la conquête du nouveau monde revue et corrigée. Je suis d’accord pour la stagnation du système politique, j’aurais aimé lire une bonne révolution et ses conséquences. J’en garde quand même un très bon souvenir.

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  2. Ouaip, ça fait partie des romans de Silverberg qui m’intéressent. J’ai d’ailleurs bien envie de me pencher d’un peu plus près sur le cas Silverberg en fait, je le connais assez (voire très) peu. C’est un peu dommage pour un monstre sacré de la SF comme lui !

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    • Je n’avais lu auparavant que les Monades Urbaines et le Livre des Crânes, et bien sûr le Dernier Chant d’Orphée chroniqué sur ce blog. Il m’en reste pas mal à découvrir sur lui !

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