La Chute de Gondolin – J.R.R. Tolkien

La chute de Gondolin – JRR Tolkien

De la même façon que j’avais lu Beren et Lúthien, j’ai acquis La Chute de Gondolin, la version longue des quelques pages lues dans le Silmarillion.

Résumé

(source éditeur)

Suivez Tuor dans les sentiers dérobés de la cité de Gondolin, construite par les Elfes pour échapper au dieu Morgoth, alors que leur aveuglement orgueilleux et la trahison de Meglin menacent de la détruire. Lorsque Morgoth lancera ses armées menées par des dragons et des Balrogs, le dernier espoir tiendra peut-être à l’enfant né de Tuor et de l’Elfe Idril.

Illustré par Alan Lee, ce livre est composé des versions successives de l’histoire de Gondolin présentée par Christopher Tolkien : découvrez le monde de la Terre du Milieu avant Le Seigneur des Anneaux et Le Hobbit, d’une richesse que Le Silmarillion ne nous fait qu’entrevoir.

Editeur : Christian Bourgeois – Traduction : Tina Jolas, Daniel Lauzon et Adam Tolkien – Date de parution : 16/04/2019 – 227 pages

L’Auteur

(source éditeur)

Né en 1892 à Bloemfontein (en Afrique du Sud aujourd’hui), John Ronald Reuel Tolkien rentre en Angleterre dès 1896 ; il perd son père, puis sa mère en 1904. Il passe son enfance dans la région de Birmingham puis étudie à Oxford. Après la Première Guerre mondiale, démobilisé, il obtient un poste à Leeds, avant d’enseigner la langue et la littérature anglaises à Oxford de 1925 à 1959. Parallèlement, J.R.R. Tolkien publie Le Hobbit (1937), classique de la littérature de jeunesse, avant d’entamer la rédac­tion du Seigneur des Anneaux, qui ne paraît qu’en 1954-1955. Ces deux romans se déroulent dans le monde imaginé par Tolkien depuis les années 1916-1917, lorsqu’il entreprend la rédaction des Contes perdus en lien avec l’invention de langues ; mais il n’achèvera jamais son Silmarillion. À sa mort, en 1973, il revient à son fils Christopher de publier l’essentiel de son œuvre : en quarante ans, Christopher Tolkien a publié des récits pour la jeunesse (RoverandomLes Lettres du Père Noël…), des nouvelles (Feuille de Niggle ; Le Fermier Gilles de Ham…), et surtout, Le Silmarillion puis L’Histoire de la Terre du Milieu (12 volumes, dont Les Contes perdus, Les Lais du Beleriand, La Formation de la Terre du Milieu, La Route perdue), Les Contes et Légendes inachevés ; des Lettres ; des textes sur la littérature (Les Monstres et les Critiques), et, récemment, Les Enfants de HúrinLa Légende de Sigurd et Gudrún, avant La Chute d’Arthur.

Mon avis

De la même façon que pour l’ouvrage précédent, c’est le fils de J.R.R. Tolkien, Christopher, désormais quasiment centenaire, qui a collecté plusieurs textes liés aux aventures de l’humain Tuor et sa découverte de la cité cachée de Gondolin. Le texte le plus complet, mais pas final (JRRT étant un perfectionniste jamais totalement satisfait) est Le Conte de la Chute de Gondolin. Et la version la plus récente n’a hélas jamais été achevée.

Sous la forme d’un conte, peuplé de « Or… » et « Alors… », on découvrira Tuor, un homme qui vit à l’écart des siens pendant le Premier Age et est attiré par les immensités maritimes. Suivant des oiseaux et aidé par l’émissaire Voronwë, il accomplit alors la volonté d’Ulmo, le Vala (dieu) de la mer qui est de prévenir le roi elfe Turgon que le sombre Morgoth risque de détruire sa cité, Gondolin. Mais Turgon, persuadé que Gondolin est suffisamment bien cachée des espions du mal, tergiverse tandis que Tuor s’installe sur place et en profite pour épouser la princesse Idril. On trouve d’ailleurs là un thème récurrent chez Tolkien, l’union d’une homme et d’une elfe (voir Beren et Lúthien ou Aragorn et Arwen). Leur fils Eärendil deviendra d’ailleurs à la fois l’ancêtre d’Elrond, et donc d’Arwen, et celui d’Aragorn !

La Chute de Gondolin
Hélas pour tout ce petit monde, Gondolin sera trahie et Morgoth, qui cherchait la ville sans succès, lance ses troupes dans un assaut dévastateur, armée de dragons et de balrogs oblige ! Quelques elfes en réchappent au terme d’une bataille sanglante et s’enfuient, avec l’aide de l’aigle Thorondor, ancêtre du Landroval du SdA.

Le texte principal, en lui-même, comprend une cinquantaine de pages, mais il est suivi par différentes versions, plus ou moins complètes, et Christopher Tolkien détaillera les changements apportés par son père, que ce soit sur la structure ou sur les personnages, dont les noms fluctuent au cours du temps (les elfes s’appelant alors souvent gnomes), entre 1916 et 1950 ! Les passionnés qui auront lu Contes et légendes inachevés ou le Livre des Contes Perdus seront au fait de tout cela. Les autres, comme votre serviteur, se plongeront dans les détails de ce récit épique et fondateur. J’ai d’ailleurs trouvé cette étude plus accessible que celle de Beren et Lúthien. Ajoutons à cela plusieurs illustrations d’Alan Lee, et on aura un livre certes coûteux, peut-être réservé aux inconditionnels de Tolkien, mais qu’on ne peut regretter de lire ! Et comme je l’ai fini juste avant d’aller visiter l’exposition Tolkien à la B.N.F., j’étais bien dans l’ambiance…

D’autres avis : Nébal sur le blog du Bélial – …

J.R.R. Tolkien sur ce blog :

12 commentaires

  1. Je l’ai récupéré grâce à Lutin. Je soupçonne que pour moi ça sera du réchauffé, mais je valide tout de même ces nouvelles présentations plus accessibles que celle de l’Histoire de la Terre du Milieu ^^

    Aimé par 2 personnes

Laissez un commentaire...