Soleil Vert – Harry Harrison

soleil vert harry harrisonGrand classique de la SF qui a été popularisé par le film qu’il a inspiré, Soleil Vert était dans ma PAL depuis l’édition qui avait suivi sa nouvelle traduction. Il était temps de l’en sortir !

Résumé (source éditeur)

Tandis que l’humanité s’apprête à entrer clans le troisième millénaire, la surpopulation est devenue telle que les ressources naturelles ne suffisent plus à couvrir ses besoins. La nourriture et l’eau sont rationnées, il n’y a plus de pétrole, plus guère d’animaux. Trente-cinq millions de New-Yorkais, pour la plupart sans emploi ni logement, se battent pour survivre. Andy Rush a un travail, lui. Tous les jours, avec les autres policiers de sa brigade, il part disperser les émeutes de la faim qui se produisent lors de chaque nouvelle distribution de nourriture de synthèse. Alors, qu’importe si un nabab aux activités louches s’est fait descendre ? S’il parvenait à attraper le meurtrier, Andy le remercierait presque pour services rendus…

L’Auteur  (source éditeur)

Harry Harrison, né dans le Connecticut en 1925 et mort au Royaume-Uni en 1992, serait resté injustement méconnu en France sans le célèbre film Soleil vert de Richard Fleischer, tiré du présent roman. Il est aussi l’auteur d’un autre chef-d’oeuvre d’anticipation, Prométhée en orbite, et de plusieurs récits de space opera aux accents pulp assumés.

Mon avis

Enfin je sors de ma PAL ce roman acheté à sa (re)sortie en 2014 et considéré comme un classique, moins à cause de ses qualités intrinsèques que par le succès du film qui en a été tiré. Un film qui s’en éloigne en rajoutant des scènes ou événements très marquants qui ne sont donc pas dans le livre.

Campant une histoire policière somme toute banale, avec l’enquête que mène un flic sur la mort d’un trafiquant assassiné par un cambrioleur, le roman vaut surtout pour l’ambiance dystopique qu’il campe avec brio. Un New York qui étouffe sous la chaleur, plus d’électricité à part celle créée par les habitants (en pédalant sur des vélos par exemple !), un rationnement d’eau qui crée des files d’attentes de gens munis de jerrycans, peu ou pas de nourriture, une police débordée dans une ville surpeuplée, tout cela contribue à un climat anxiogène sur un futur bien possible pour l’humanité (une sorte de Paolo Bacigalupi avant l’heure !).

Le livre accuse parfois son âge avec un style un peu daté, tout en se révélant militant pour le contrôle des naissances, la contraception et l’avortement, propos encore plus datés vu que la situation a – fort heureusement – largement évoluée depuis son écriture en 1966. Au fait, son titre anglais est « Make room, make room ! ».

Passons outre ces quelques défauts au profit du quotidien sordide et désespérant de l’humanité, dans ce futur bien sombre qui ne cesse de se rapprocher inéluctablement. Sans qu’on y cherche vraiment d’alternative…

D’autres avis : Livrement – Naufragés VolontairesUn Papillon dans la Lune – La Prophétie des Ânes – …

Une lecture qui participe aux challenges Dystopie de ValUnivers

challenge dystopie

…et au Challenge Summer Short Stories of SFFF saison 2 !

challenge summer short stories of sfff

 

26 commentaires

  1. Je l’ai lu il y a un bon moment, j’ai vu l’adaptation ciné bien après, et j’avoue que c’est cette dernière qui m’a le plus marquée. Je ne me souviens plus grand chose du livre. J’ai du l’aborder trop « jeune », et je n’avais pas vraiment bien aimé, ni compris la dimension plus globale du livre.
    Je ne sais pas si je le relirais, surtout s’il a un peu « vieilli », comme tu le soulignes!

    J’aime

  2. Cette oeuvre me fait de l’oeil, et je n’ai jamais su s’il fallait que je voie le film ou lise le livre. Vu les commentaires, je vais pencher pour le film, mais ça me donne bien envie en tout cas !

    J’aime

  3. Le film se focalise sur la résolution d’une enquête et en particulier d’une énigme, absente du livre. L’ouvrage, à mon sens, nous propose de suivre une relation humaine entre deux personnages, très (trop) différents dans un univers proche de l’asphyxie.

    Aimé par 1 personne

Laissez un commentaire...